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Soudainement, les cloches se tairent

Et de la jeune fille, au vieux châle et frêle,

Les dernières larmes en glaçon tombèrent. -

Au coucher du soleil elle revint chez elle.

 

Tout était comme nouveau: la voie qu’elle connaissait,

Les herbes et les arbres, la coutume de prier.

Elle allait comme craignant de respirer,

Pour ne pas clamer en un oiseau blessé...

 

Il était doux, serein et calme, ce jour,

Les bien-aimés étant engouffrés par la terre. -

C’était elle seulement qui priait toujours,

Tout en se souvenant des terres étrangères...

 

* * *

Le printemps, vainquant la séparation,

Tout inéspéré en ce février,

Entrait chez nous sans frapper et riait,-

Telle une jeune fille. - De même, nous riions.

 

Ainsi un oiseau à son aile porte

L’inspiration et la tendresse innée.-

Et l’étoile sans déclin étincelait

Dans chaque goutte de glace qui fondait,

Et l’étendue bruyante ouvrait ses portes...

 

Comme une fille, - c’est l’amour qu’il attendait,

En cachant son attente candidement.

Le vent chaud est son souffle odorant,

Mais le jour fond, essaie de l’attraper !

 

La neige recouvre la nuit... Ah, gamine !

Allons donc! c’est pas elle qui domine.

 

* * *

 

Des riens, il ne valait rien dire, -

Je les croyais mystères du monde,

Et tes yeux étaient pleins de rire

Comme l’écho des rêves dont abonde

 

Un logis vide. Un certain air

Reliait par l’angle de la vitre

Les jours et les distances, à titre

Hors des paroles et hors d’horaire.

 

* * *

 

Comme c’est étrange d’avoir trouvé

Tout d’un coup la fin de la semaine,

Voir l’entrée d’obscurité

Au même rang des maisons quittées...

Et nous en sommes pour notre peine,

 

Nous deux, de n’avoir dit ou fait

Ce qu’il faut. Des flocons volettent

En plein mai; le souffle est coupé,

Tout dort, le temps est déplacé,

Une nuit pareille, mon ouïe seule guette...

Aldali

Telles des larmes à une petite fille d’Italie,

Des arbres soupirants tombaient des feuilles molles,-

Mais était-elle d’Espagne? Possible qu’elle fût Espagnole,

La merveille aux yeux foncés appelée Aldali.

 

Frênes et érables en son collier se balancent…

Feuilles, dans un grand collier inutile de vous réunir;

Les larmes à la petite Aldali n’embellissent le sourire,

Cette Aldali aux boucles audacieuses, aux dents blanches.

 

Les sculptures dans les eaux pensives se reflètent.

L’été était tombé dans la brume du jardin d’or,

Plein d’étoiles filantes et d’obscurité sonore…

Aldali allait, non! courait aux allées écarlates.



 

Dans un parc froid et gris, les jours s’envolaient.

Clac-clac-clac – piétinaient les petits pieds légers et rapides.

Sur des pistes mouillées, sur des pistes molles et humides

Aldali jouait en allant dans les tristes allées…

 

Ìîðèñ Êàðåì


Date: 2016-01-05; view: 798


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