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TABLE DES SÉANCES 7 page

Quand certains disent « le moi », ils se trompent.

FREUD a sûrement affirmé le contraire.

Et si on dit c'est « l'inconscient », ce n'est rien dire.

 

Donc quand je dis « le sujet du « Wunsch » se satisfait »,

je mets ce sujet entre parenthèses, et tout ce que nous dit FREUD, c'est que c'est un Wunsch qui se satisfait.

 

Il se satisfait de quoi ?

Je dirais qu'il se satisfait de l'être

entendez de l'être qui se satisfait

…c'est tout ce que nous pouvons dire, car à la vérité il est bien clair que le rêve n'apporte avec soi aucune autre satisfaction que la satisfaction au niveau du Wunsch, c'est-à-dire une satisfaction si l'on peut dire verbale.

 

Le Wunsch se contente ici d'apparences, et c'est bien clair s'il s'agit d'un rêve et aussi bien d'ailleurs le caractère de cette satisfaction est ici reflété dans le langage par où il nous l'a exprimé, par ce « satisfait de l'être » auquel je me suis exprimé à l'instant, et où se trahit cette ambiguïté du mot « être » en tant qu'il est là, qu'il se glisse partout et qu'aussi bien, à se formuler ainsi à cette forme grammaticale de renvoi de l'être, l'être satisfait, je veux dire :

peut-il être pris pour ce côté substantiel ?

 

Il n'y a rien d'autre de substantiel dans l'être que ce mot même, « il se satisfait de l'être », nous pouvons le prendre

pour ce qui est de l'être, si ce n'est au pied de la lettre.

 

En fin de compte, c'est bien en effet comme quelque chose de l'ordre de l'être qui satisfait le Wunsch.

 

Il n'y a en somme que dans le rêve, tout au moins

sur le plan de l'être, que le Wunsch puisse se satisfaire.

 

Je voudrais presque faire ici cette chose que je fais souvent, ce petit préambule si vous voulez, ce regard en arrière, cette remarque qui vous permet de vous déciller les yeux, de je ne sais quoi qui ne comprend rien de moins que l'ensemble de l'histoire de la spéculation psychologique, pour autant qu'elle est liée, que la psychologie moderne a commencé par formuler, comme vous le savez, dans les termes de l'atomisme psychologique, ici toutes les théories associationnistes.

Chacun sait que nous n'en sommes plus là,

à l'associationnisme [12]comme on dit, et que nous avons fait des progrès considérables depuis que nous avons fait entrer la demande de la totalité, l'unité du champ, l'intentionnalité et autres forces en considération.

 

Mais je dirais que l'histoire n'est pas du tout réglée, et elle n'est pas du tout réglée précisément à cause de la psychanalyse de FREUD. Mais on ne voit pas du tout comment en réalité le ressort a joué de ce règlement de compte qui n'en est pas un, je veux dire que l'on a laissé complètement échapper l'essence, et du même coup aussi la persistance de ce qui y a été prétendument réduit.



 

Au départ c'est vrai, l'associationnisme de

la tradition de l'école psychologique anglaise,

où c'est le jeu articulé et une vaste méprise,

si je puis m'exprimer ainsi, où je dirais l'on note le champ du réel, au sens où ce dont il s'agit c'est de l'appréhension psychologique du réel, et où il s'agit d'expliquer en somme, non pas seulement qu'il y a des hommes qui pensent, mais qu'il y a des hommes qui se déplacent dans le monde en y appréhendant d'une façon à peu près convenable le champ des objets.

 

Où est donc ce champ des objets, son caractère fragmenté, structuré ? De quoi ?

 

De la chaîne signifiante tout simplement, et je vais vraiment essayer de choisir un exemple pour essayer de vous le faire sentir, qu'il s'agit de rien d'autre chose, et que tout ce qu'on apporte dans la théorie associationniste dite structurée, pour concevoir

la progressivité de l'appréhension psychologique à partir de l'ascencion jusqu'à la constitution ordonnée également au réel, n'est rien d'autre en fait que le fait de doter d'emblée ces champs du réel du caractère fragmenté et structuré de la chaîne signifiante.

 

 

À partir de là bien entendu on s'aperçoit qu'il va

y avoir maldonne et qu'il doit y avoir des rapports

plus originels si l'on peut dire, avec le réel,

et pour cela on part de la notion proportionnaliste, et on s'en va vers tous les cas où cette appréhension du monde est en quelque sorte plus élémentaire justement, moins structurée par la chaîne signifiante.

 

Sans savoir que c'est de cela qu'il s'agit,

on va vers la psychologie animale, on évoque tous

les linéaments stigmatiques grâce auxquels l'animal peut venir à structurer son monde et essaie

d'y retrouver le point de référence.

 

On s'imagine que, quand on a fait cela on a résolu dans une espèce de théorie du champ animé, du vecteur du désir primordial, qu'on a fait la résorption

de ces fameux éléments qui étaient une première

et fausse appréhension de la prise du champ du réel par la psychologie du sujet humain.

 

On n'a simplement rien fait du tout, on a décrit autre chose, on a introduit une autre psychologie, mais les éléments de l'associationnisme survivent tout à fait parfaitement à l'établissement de la psychologie plus primitive, je veux dire qui cherche à saisir le niveau de coaptation dans le champ sensorimoteur du sujet avec son Umwelt, avec son entourage.

 

Il n'en reste pas moins que tout ce qui se rapporte, que tous les problèmes soulevés à propos de l'associationnisme survivent parfaitement à ceci, qu'il n'a été nullement une réduction, mais une espèce de déplacement du champ de visée, et la preuve en est justement le champ analytique dans lequel restent rois tous les principes de l'associationnisme.

 

Car rien jusqu'ici n'a étranglé le fait que quand nous avons commencé d'explorer le champ de l'inconscient, nous l'avons fait…

nous le refaisons tous les jours

…à la suite de quelque chose qui s'appelle en principe « association libre ».

Et jusqu'à présent en principe…

quoique bien entendu ce soit un terme approximatif, inexact pour désigner le discours analytique

…la visée de l'association libre reste valable et que les expériences originelles recèlent des mots induits,

et gardent toujours…

encore que bien entendu elles ne gardent

pas de valeur thérapeutique ni pratique

…mais elles gardent toujours leur valeur orientative pour l'exploration du champ de l'inconscient, et ceci suffirait à soi tout seul pour nous montrer que nous sommes dans un champ où règne le mot, où règne le signifiant.

 

Mais si ceci ne vous suffit pas encore, je complète cette parenthèse parce que je tiens à le faire

pour vous rappeler sur quoi se fonde la théorie associationniste, et sur ce fond d'expérience, ce qui vient à la suite, ce qui se coordonne dans l'esprit d'un sujet à tel niveau, ou pour reprendre l'exploration telle qu'elle est dirigée dans ce premier rapport expérimental,

les éléments, les atomes, les idées comme on dit, sans doute approximativement, insuffisamment,

ce premier rapport, mais non sans raison, se présente sous cette forme .

 

Ces idées sont entrées par quoi, nous dit-on,

à l'origine ? Il s'agit des rapports de contiguïté. Voyez, suivez les textes, voyez de quoi on parle,

sur quels exemples on s'appuie, et vous reconnaîtrez parfaitement que la contiguïté n'est rien d'autre

que cette combinaison discursive sur laquelle

se fonde l'effet que nous appelons ici la métonymie.

Sans doute contiguïté entre deux choses qui sont

survenues, pour autant qu'elles sont évoquées dans

la mémoire sur le plan des lois de l'association.

 

Qu'est-ce que cela veut dire ?

 

Cela signifie comment un événement a été vécu dans

un contexte que nous pouvons appeler en gros

un contexte de hasard :

une partie de l'événement étant évoquée, l'autre viendra à l'esprit constituant une association de contiguïté, qui n'est rien d'autre qu'une rencontre.

Qu'est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire en somme qu'elle se brise,

que ses éléments sont pris dans un même texte de récit.

C'est pour autant que l'événement évoqué dans

la mémoire est un événement récité, que le récit

en forme le texte, que nous pouvons parler

à ce niveau de contiguïté.

 

Contiguïté d'autre part que nous distinguons

par exemple dans une expérience des mots induits.

Un mot viendra avec un autre :

si à propos du mot « cerise » j'évoque évidemment le mot « table », ce sera un rapport de contiguïté parce qu'il y avait tel jour des cerises sur la table .

 

Mais rapport de contiguïté si nous parlons de quelque chose qui n'est autre qu'un rapport de similitude.

 

Un rapport toujours de similitude, est également toujours un rapport de signifiant pour autant que la similitude c'est le passage de l'un à l'autre par une similitude qui est une similitude d'être, qui est une similitude de l'un à l'autre, entre l'un et l'autre en tant que l'un et l'autre étant différents,

il y a quelque sujet d'être qui les rend semblables.

 

Je ne vais pas entrer dans toute la dialectique du même et de l'autre avec tout ce qu'elle a de difficile et d'infiniment plus riche qu'un premier abord le laisse soupçonner.

 

Ceux que cela intéresse, je les renvoie au Parménide,

et ils verront qu'ils y passeront un certain temps avant d'épuiser la question.

 

Ce que je dis simplement ici et ce que je veux vous faire sentir, c'est…

puisque j'ai parlé tout à l'heure des cerises

…qu'il y a d'autres usages que l'usage métonymique à propos de ce mot, je dirais justement servir pour un usage métaphorique :

je peux m'en servir pour parler de la lèvre en disant que cette lèvre est comme une cerise, et donner le mot « cerise » venant comme mot induit à propos du mot « lèvre ».

ils sont liés ici pourquoi ? Parce qu'elles sont toutes les deux rouges, semblables par quelque attribution.

 

Ce n'est pas uniquement que ce soit cela, ou parce qu'elles ont toutes les deux la même forme analogiquement, mais ce qui est tout à fait clair, c'est que de quoi qu'il s'agisse, nous sommes immédiatement - et ceci se sent - dans l'effet tout à fait substantiel

qui s'appelle l'effet de métaphore.

 

Ici il n'y a aucune espèce d'ambiguïté quand

je parle, dans une expérience de mots induits,

de la cerise à propos de la lèvre.

 

Nous sommes sur le plan de la métaphore au sens le plus substantiel de ce que contient cet effet, ce terme, et sur le plan le plus formel, ceci se présente toujours…

comme je vous l'ai réduit à cet effet de métaphore

…à un effet de substitution dans la chaîne signifiante.

 

C'est pour autant que la cerise peut être mise dans un contexte structural ou non, à propos de la lèvre, que la cerise est là.

 

À quoi vous pouvez me dire :

la cerise peut venir à propos des lèvres dans une fonction de contiguïté :

la cerise a disparu entre les lèvres,

ou elle m'a donné la cerise à prendre sur ses lèvres.

 

Oui, bien entendu c'est aussi comme cela qu'elle peut se présenter, mais de quoi s'agit-il ?

 

Il s'agit ici d'une contiguïté qui précisément est celle du récit dont je parlais tout à l'heure, car l'événement dans lequel s'intègre cette contiguïté, et qui fait que la cerise est en effet pendant un court moment au contact de la lèvre, c'est quelque chose qui bien entendu du point de vue réel,

ne doit pas nous leurrer.

 

Ce n'est pas que la cerise touche la lèvre

qui importe, c'est qu'elle soit avalée.

De même que ce n'est pas qu'elle soit tenue avec

les lèvres dans le geste érotique que j'ai évoqué,

c'est qu'elle nous soit offerte dans ce mouvement érotique lui-même qui compte.

 

Si un instant nous arrêtons cette cerise au contact de la lèvre, c'est en fonction d'un flash qui est

le flash précisément du récit, où c'est la phrase,

où ce sont les mots qui un instant suspendent

cette cerise entre les lèvres.

 

Et c'est d'ailleurs précisément parce qu'il existe cette dimension du récit en tant qu'elle institue

ce flash, qu'inversement cette image en tant qu'elle

est créée par la suspension du récit, devient effectivement à l'occasion un des stimulants

du désir, pour autant qu'en imposant un ton qui n'est ici qu'implication du langage de l'acte, le langage introduit dans l'acte cette stimulation après coup, cet élément stimulant à proprement parler qui est arrêté comme tel et qui vient à l'occasion nourrir l'acte lui-même de cette suspension qui prend

la valeur du fantasme, qui a signification érotique dans le détour de l'acte.

 

 

Je pense que ceci est suffisant pour vous montrer cette instance du signifiant en tant qu'il est au fondement de la structuration même d'un certain champ psychologique, qui n'est pas la totalité du champ psychologique, qui est précisément cette partie du champ psychologique qui jusqu'à un certain degré est par convention à l'intérieur de ce que nous pouvons appeler « la psychologie », pour autant que la psychologie se constituerait sur la base de ce que j'appellerai une sorte de théorie unitaire intentionnelle

ou appétitive du champ.

 

Cette présence du signifiant, elle est articulée, d'une façon infiniment plus instante, infiniment plus puissante, infiniment plus efficace dans l'expérience freudienne, et c'est ce que FREUD nous rappelle

à tout instant.

 

C'est également ce qu'on tend à oublier de la façon la plus singulière, pour autant que vous voudrez faire de la psychanalyse quelque chose qui irait

dans le même sens, dans la même direction que celle où la psychologie est venue situer son intérêt.

 

Je veux dire dans le sens d'un champ clinique,

d'un champ tensionnel où l'inconscient serait quelque chose qui aurait été une espèce de puits, de chemin, de forage si on peut dire, parallèle à l'évolution générale de la psychologie, et qui nous aurait permis aussi d'aller par un autre accès au niveau de

ces tensions plus élémentaires, au niveau du champ des profondeurs, pour autant qu'il arrive quelque chose de plus réduit au vital, à l'élémentaire que

ce que nous voyons à la surface qui serait le champ

dit du préconscient ou du conscient.

Ceci, je le répète, est une erreur.

 

C'est très précisément dans ce sens que tout ce que nous disons prend sa valeur et son importance,

et si certains d'entre vous ont pu la dernière fois suivre mon conseil de vous reporter aux deux articles parus en 1915, que pouvez-vous y lire ?

 

Vous pourrez y lire et y voir ceci :

si vous vous reportez par exemple à l'article Unbewußte le point qui paraît là-dessus le plus sensible,

au point je dirais à l'encontre desquels dans une descriptive superficielle au moment où il s'agit d'autres choses que d'éléments signifiants, de choses que ceux qui ne comprennent absolument rien à ce que je dis ici, articulent et appellent tous les jours une théorie intellectualiste.

 

Nous irons donc nous placer au niveau des sentiments inconscients, pour autant que FREUD en parle,

parce que bien entendu on opposera naturellement

à tout ceci que parler de signifiants, ce n'est pas la vie affective, la dynamique.

 

Ceci bien entendu, je suis loin de chercher à le contester puisque c'est pour l'expliquer d'une façon claire que j'en passe par là au niveau de l'Unbewußte.

 

Que verrez-vous FREUD nous articuler ?

Il nous articule très exactement ceci…

c'est la partie troisième de Das Unbewußte

FREUD nous explique très nettement ceci :

que ne peut être refoulé - nous dit-il –

que ce qu'il appelle « Vorstellungsrepräsentanz ».

Ceci seul, nous dit-il, peut être à proprement parler refoulé . Ceci donc veut dire représentant dans la représentation de quoi ?

Du mouvement pulsionnel qui est ici appelé Triebregung. Le texte ne laisse aucune espèce d'ambiguïté à ce moment. Il nous dit ceci expressément que la Triebregung, elle en tous cas, est un concept et vise comme tel

ce qu'on peut même plus précisément appeler l'unité de motion pulsionnelle, et là il n'est pas question de considérer cette Triebregung ni comme inconsciente,

ni comme consciente.

 

Voilà ce qui est dit dans le texte.

Qu'est-ce que cela veut dire ?

 

Cela veut dire simplement que l'on doit prendre comme un concept objectif ce que nous appelons Triebregung. C'est une unité objective en tant que nous la regardons, et elle n'est ni consciente ni inconsciente, elle est simplement ce qu'elle est :

un fragment isolé de réalité que nous concevrons comme ayant son incidence d'action propre.

 

Il n'en est à mon avis que plus remarquable

que ce soit son représentant dans la représentation.

C'est la valeur exacte du terme allemand et ce seul représentant que la pulsion dont dont il s'agit, Trieb, puisse être dit appartenir à l'inconscient en tant que celui-ci justement implique ce que j'ai mis tout à l'heure avec un point d'interrogation, à savoir un sujet inconscient.

 

Je n'ai pas à aller ici beaucoup plus loin.

Ce que je veux dire que…

vous devez bien le sentir

…c'est justement préciser ce qu'est ce « représentant dans la représentation »…

et cela vous voyez bien entendu déjà,

non pas où je veux en venir, mais où nous

en viendrons nécessairement

…c'est que ce « Vorstellungsrepräsentanz »…

encore que FREUD en son temps est au point où

les choses pouvaient se dire dans un discours scientifique

…ce « Vorstellungsrepräsentanz » est strictement équivalent

à la notion et au terme de signifiant.

 

Ce n'est pas autre chose, ceci, encore que ce soit seulement annoncé, et bien entendu que la démonstration soit nous semble-t-il, déjà annoncée, car alors à quoi servirait tout ce que je vous ai dit tout à l'heure .

 

Ceci le sera bien entendu encore plus, toujours plus, c'est très précisément de cela qu'il s'agit. Que FREUD par contre soit opposé à cela, est également articulé de la façon la plus précise par lui-même.

 

Tout ce qu'on peut connoter sous les termes qu'il réunit lui-même de sensation, sentiment, affect, qu'est-ce que FREUD en dit ?

 

Il dit que ce n'est que par une négligence de l'expression qui a ou qui ne peut ou qui n'a pas selon le contexte, des inconvénients, comme toutes les négligences, mais c'est un relâchement que de dire qu'il est inconscient.

 

Il ne peut en principe, dit-il, jamais l'être, il lui dénie formellement toute possibilité d'une incidence inconsciente.

 

Ceci est exprimé et répété d'une façon qui ne peut comporter aucune espèce de doute, aucune espèce d'ambiguïté. L'affect, quand on parle d'un affect inconscient cela veut dire qu'il est perçu et connu.

 

Mais connu dans quoi ?

Dans ses attaches !

 

Mais non pas qu'il soit inconscient, car il est toujours perçu, nous dit-il, simplement il a été

se rattacher à une autre représentation, elle non refoulée.

Autrement dit, il a eu à s'accommoder du contexte subsistant dans le préconscient, ce qui lui permet d'être tenu par la conscience…

qui en l'occasion n'est pas difficile

…pour une manifestation de son dernier contexte.

Ceci est articulé dans FREUD. Il ne suffit pas

qu'il l'articule une fois, il l'articule cent fois, il y revient à tout propos.

 

C'est précisément là que s'insère l'énigme de ce que l'on appelle « transformation » de cet affect, de ce qui s'avère à ce propos singulièrement plastique, et ce dont tous les auteurs d'ailleurs dès

qu'ils s'approchent de cette question de l'affect…

c'est-à-dire « à chaque fois qu'il leur tombe un œil » [sic]

…ont été frappés, je veux dire pour autant qu'on ose toucher à cette question.

 

Car ce qu'il y a de tout à fait frappant c'est que moi qui fais de « la psychanalyse intellectualiste », je vais passer mon année à en parler, mais que par contre vous compterez sur les doigts les articles consacrés

à la question de l'affect dans l'analyse, encore que

les psychanalystes en aient plein la bouche quand

ils parlent d'une observation clinique, car bien entendu c'est toujours à l'affect qu'ils ont recours !

 

Il y a à ma connaissance un seul article valable sur cette question de l'affect, c'est un article de GLOVER[13] dont on parle beaucoup dans les textes de Marjorie BRIERLEY.

Il y a dans cet article une tentative de pas en avant dans la découverte de cette notion de l'affect qui laisse un peu à désirer dans ce que FREUD dit sur le sujet.

 

Cet article est d'ailleurs détestable, comme d'ailleurs l'ensemble de ce livre qui, se consacrant à ce qu'on appelle « les tendances de la psychanalyse » , est une assez belle illustration de tous les endroits véritablement impossibles où la psychanalyse est en train d'aller se nicher : en passant par la morale, la personnologie et autres perspectives éminemment si pratiques autour desquelles le bla-bla de notre époque aime à se dépenser.

 

Par contre si nous revenons ici aux choses qui

nous concernent, c'est-à-dire aux choses sérieuses,

que lirons-nous dans FREUD ?

Nous lirons ceci :

 

« L'affect, le problème est de savoir ce qu'il devient, pour autant qu'il est décroché

de la représentation refoulée et qu'il ne dépend plus de la représentation substitutive

à laquelle il trouve à s'attacher. »

 

Au « décroché » correspond cette possibilité d'annexion

qui est sa propriété, et ce en quoi l'affect se présente dans l'expérience analytique comme quelque chose

de problématique, qui fait que par exemple dans

le vécu d'une hystérique…

c'est de là que part l'analyse c'est de là que FREUD part quand il commence à articuler les vérités analytiques

…c'est qu'un affect surgit dans le texte ordinaire, compréhensible, communicable du vécu de tous les jours d'une hystérique.

 

C’est que cet affect qui est là…

qui a l'air d'ailleurs de tenir avec l'ensemble du texte sauf pour un regard un petit peu exigeant

…cet affect qui est là est la transformation de quelque chose d'autre

et c'est quelque chose qui vaut que nous nous y arrêtions

de quelque chose d'autre qui n'est pas un autre affect

qui serait, lui, dans l'inconscient.

Ceci, FREUD le dénie absolument.

 

Il n'y a absolument rien de semblable, c'est

la transformation du facteur purement quantitatif.

 

Il n'y a absolument rien qui à ce moment là, soit réellement dans l'inconscient ce facteur quantitatif sous une forme transformée, et toute la question est de savoir comment dans l'affect ces transformations sont possibles, à savoir par exemple comment un affect qui est dans la profondeur est concevable dans le texte inconscient, restitué comme étant tel ou tel,

se présente sous une autre forme quand il se présente dans le contexte préconscient.

 

Qu'est-ce que FREUD nous dit ?

Premier texte :

 

« Toute la différence provient de ce que dans l'inconscient les Vorstellungen sont des investissements dans le fond et traces les souvenirs, tandis que les affects correspondent à des procès de décharge dont les manifestations dernières sont perçues comme sensations. Telle est la règle de la formation des affects ».

 

C'est aussi bien que, comme je vous l'ai dit, l'affect renvoie au facteur quantitatif de la pulsion,


Date: 2016-03-03; view: 520


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