Quand un mot se termine par une consonne habituellement non prononcée et que le mot suivant commence par une voyelle, quelquefois, la consonne finale se prononce au commencement du mot suivant.
La liaison a lieu seulement à l’intérieur du groupe rythmique.
7. Liaison à faire (obligatoire)
1. Les mots-outils + le mot suivant (déterminant + Nom):
les, des, ces enfants
un enfant
mes, tes, dix enfants
2. L’adjectif + le nom suivant:
un excellent homme
un grand homme
de beaux enfants
3. Le pronom-sujet + le verbe:
vous aimez
ils aiment
4. Le pronom personnel complément + le verbe:
il nous adore
ils nous achètent
5. L’inversion (le verbe + le sujet):
ont-ils mangé?
a-t-il demandé?
sait-il la grammaire?
6. «DONT» + le mot suivant:
dont il parle
Sauf : dont + le nom propre (èìÿ ñîáñòâåííîå)
le livre dont Yvette a besoin
7. Quant à moi
8. Après «quand» /la conjonction/ (ñîþç):
quand il entre, il dit «bonjour»
9. Après les mots TOUT, TRÈS, BIEN:
tout aimable
très heureux
bien aimable
10. Dans les expressions figées:
de plus en plus, d’un bout à l’autre
les Champs-Elysées
deux à deux, pas à pas
mot à mot, vis-à-vis, les Etats-Unis
11. Entre la préposition et le mot suivant:
dans un parc
pendant une heure
depuis un mois
chez elle
en allant
Sauf: selon elle (ñîãëàñíî êîìó-ë.)
vers une maison
12. - devant des substantifs au pluriel
- sans article
- devant et/ou
hommes et femmes
8. Liaison à ne pas faire (défendue, interdite)
1. Entre le nom et l’adjectif au singulier:
un enfant aimable
un vers italien
Exception : Accent aigu
2. Après l’inversion :
avez-vous été?
3. Le nom-sujet + le verbe:
les professeurs arrivent
les enfants aiment
4. Dans les mots composés au pluriel:
un pot-au-feu — des pots-au-feu
5. Devant «y»:
des yaourts
des yachts
Mais: les yeux
6. Devant oui, après non:
mais oui
non aimé
7. Entre et et le mot suivant:
vivre et aimer
8. Devant un mot commençant par *h aspiré:
les *hiboux
ces *hauteurs
des *hauts
des *hasards
Attention: des *héros — des héroïnes
9. Devant les chiffres un, huit, onze:
les onze étudiants
ils seront huit
numéro cent un
Sauf : dix-huit
vingt-huit
10. Comment:
comment il est entré?
comment êtes-vous arrivés?
Mais : COMMENT ALLEZ-VOUS?
11. Après quand /adverbe interrogatif/:
quand avez-vous dormi?
12. Après les mots qui finissent par –rt, -rd, -rs:
la mort inévitable
nord-est, nord-ouest
à travers une forêt
Liaison facultative
1. Entre le nom et l’adjectif au pluriel:
des enfants aimables
2. Des noms au pluriel avec l’article entre lesquels il y a la conjonction et/ou:
des hommes et des femmes
3. Entre le verbe et le mot suivant:
c’est elle
je suis arrivé (auxiliaires)
nous pouvons aller (modaux)
il lit un livre
4. Entre mais/jamais et le mot suivant:
mais il est malade
il n’a jamais été à Paris
5. Après pas etplus:
pas encore
plus encore
Cas particuliers de la liaison (à faire !!!)
9. Prononciation de l’E caduc
[Ә] se prononce
1) par la règle de 3 consonnes:
vivre seul
2) au debut du groupe rythmique après une pause:
demain il partira
il partira demain
3) devant H aspiré:
le *hasard, le *héros, le *haricot
4) dans la poésie (devant une consonne):
comme par hasard
5) pour exprimer les sentiments:
mon petit papa chérie (amour)
6) devant r+j ou l+j:
un atelier
nous aimerions
nous achèterions
vous achèteriez
7) celui ceci dehors:
dehors il pleut
10. Omission de l’E caduc
[Ә] ne se prononce pas
1) par la règle de 2 consonnes:
la seconde
2) à la fin des mots:
femme, homme
3) devant h muet:
s’habiller
4) devant ou après une voyelle:
notre institut /devant/
je crierai /après/
5) dans les expressions toutes faites:
toute le monde
le chemin de fer
NB
Dans la suite de plusieurs e caduc on les alterne:
ne me le demande pas, je te le demande
Dans les groupes phonétiquement figés on prononce toujours :
je me lève
je te prie
je ne mange pas
je le sais
parce que_
ce que_
11. Tendances de la coupe syllabique en français
Une syllabe peut être ouverte ou fermée. Une syllabe ouverte se termine par une voyelle prononcée:
camarade
syllabes ouvertes
Une syllabe fermée se termine par une consonne prononcée:
fermer
syllabe fermée
1.C’est la voyelle qui forme la syllabe avec la consonne unique:
un appartement
2.Si deux consonnes sont entourées de deux voyelles, la première appartient à la syllabe précédante, et la seconde à la syllabe qui suit:
marcher
3.Deux consonnes dont la seconde est r,l sont inséparables et se rapportent à la voyelle qui suit:
elle éclaire
un secret
Remarque. — Mais les groupes de [rl] [lm] sont divisés.
calmer
parler
hurler
4.Une double consonne dans l’écriture ne présentant qu’une seule consonne prononcée se rapporte à la voyelle qui suit:
aller
5.La semi-voyelle (consonne) forme une seule syllabe avec la voyelle qui suit:
un cahier
il suit
mais oui
6.«S» entre 2 consonnes appartient à la syllabe précédante:
s’abstenir
abstrait
lorsque
parce que
obscure
Accent
1. Le mot isolé porte l’accent sur la dernière syllabe:
camarade
allez!
merci!
2. Dans la phrase française, l’accent n’appartient plus au mot, mais au groupe de mots appelé rythmique.
C’est le groupe rythmique qui porte l’accent sur la dernière syllabe.
La phrase française a autant d’accents que de groupes rythmiques.
Le groupe rythmique comprend:
1) le nom précédé des mots qui le déterminent:
la gare
cette gare
cette petite gare
sa camarade
son grand ami
2) la préposition et le nom qui suit:
dans un jardin
dans un petit jardin
3) le mot suivi d’un monosyllabe qui le détermine:
un tableau noir
un enfant pâle
un sapin vert
il travaille ferme
mais: quand le déterminant polysyllabique suit le déterminé il y a 2 accents et 2 groupesrythmiques:
une promenade magnifique
4) les pronoms personnels conjoints (et tous les mots-outils) et le verbe:
il nous le montre
je ne vous l’ai pas dit
il ne me parle pas
5) le verbe-copule et l’attribut:
il est étudiant
6) les adverbes devant le mot auquel ils se rapportent:
très content
bien triste
beaucoup de travail
7) les groupes de mots qui expriment une seule notion:
tout à coup, avoir froid,
devenir triste, tomber malade, etc.
8) le sujet exprimé par un nom ou un pronom personnel indépendant:
moi, je reste.
Simon, il reste.
Toute voyelle en position acoustiquement finale est toujours brève:
la paix
la vie
l’an
bon
12. Déplacement de l’accent
Un groupe rythmique peut s’allonger en ajoutant un ou plusieurs syllabes.
L’accent se déplace alors et les mots qui étaient accentués perdent leur accent.
il chante
il ne chante pas
une chaise
une chaise blanche
13. Intonation d’une phrase énonciative à un groupe rythmique
Si une phrase n’a qu’un seul groupe rythmique, cela signifie qu’il n’y a pas de mot important à l’intérieur du groupe.
Dans ce cas l’intonation sera toujours correcte si on descend en escalier de syllabe en syllabe.
14. Intonation d’une phrase énonciative à plusieurs groupes rythmiques
Dans ce cas on peut les considérer comme divisées en deux parties. D’abord une sorte de questions à la fin de laquelle il y a le sommet de hauteur (c’est-à-dire la note musicale la plus haute), puis une sorte de réponses qui complète la première partie.
15. Intonation d’une phrase interrogative à syntaxe énonciative
Une phrase interrogative à syntaxe énonciative (avec l’ordre direct des mots) se caractérise par l’intonation montante, le sommet de hauteur se trouve sur la dernière syllabe de la phrase.
16. Intonation d’une phrase interrogative avec inversion
Il y a plusieurs façons de dire une phrase interrogative avec inversion.
Mais il est toujours correct de mettre le sommet de hauteur à la fin de l’inversion. Ensuite il faut descendre en escalier et remonter très légèrement sur la dernière syllabe de la phrase.
17.Intonation des phrases interrogatives avec est-ce que et qu’est-ce que.
Il y a plusieurs façons de dire une phrase interrogative avec est-ce que et qu’est-ce que. Mais il est toujours correct de mettre le sommet de hauteur à la fin des mots est-ce que et qu’est-ce que.
Ensuite il faut descendre en escalier et remonter très légèrement sur la dernière syllabe de la phrase.
18. Intonation des phrases interrogatives avec adverbe ou pronom interrogatif
Il y a plusieurs façons de dire une phrase interrogative avec adverbe ou pronom interrogatif.
Mais il est toujours correct de mettre le sommet de hauteur à la fin des adverbes et des pronoms interrogatifs. Ensuite il faut descendre en escalier et remonter très légèrement sur la dernière syllabe de la phrase.
Il y a plusieurs façons de dire une phrase impérative. Mais il est toujours correct de commencer assez haut pour descendre ensuite en escalier jusqu’à la fin.
Cette intonation est logique puisque le sommet de hauteur se trouve sur le premier mot qui est toujours à la phorme impérative — c’est le verbe.