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TABLE DES SÉANCES 33 page

 

Et c'est cela qui lui donne la transcendance de

sa position, car c'est à cela que nous arriverons. Nous arriverons à articuler, concernant la sexualité féminine, ce rapport si particulier, si permanent, dont FREUD

a insisté sur le caractère irréductible et qui

se traduit psychologiquement sous la forme du Penisneid.

 

En somme nous dirons…

pour pousser les choses à l'extrême

et les bien faire entendre

…que pour l'homme son pénis lui est restitué par un certain acte dont à la limite on pourrait dire qu'il l'en prive.

Ce n'est pas exact, c'est pour vous faire ouvrir les oreilles, c'est-à-dire que ceux qui ont déjà entendu la précédente formule ne la dégradent pas

dans l'accent second que je lui donne.

 

Mais cet accent second a son importance parce que c'est là que se fait la jonction avec l'élément d'abord développemental dont on part habituellement, et qui est celui que je vais essayer de réviser

à l'instant avec vous en nous demandant :

 

- comment nous pouvons formuler, avec les éléments algébriques dont nous nous servons, ce dont il s'agit dans ces fameux premiers rapports de l'enfant avec l'objet, avec l'objet maternel nommément,

 

- et comment à partir de là nous pouvons concevoir que vienne se faire la jonction avec ce signifiant privilégié dont il s'agit et dont j'essaie ici de situer la fonction .

 

L'enfant…

dans ce qui est articulé par les psychiatres, nommément Mme Mélanie KLEIN

…a toute une série de rapports premiers qui s'établissent avec le corps de la mère, conçu ici, représenté dans une expérience primitive que nous saisissons mal d'après les comptes-rendus kleiniens :

le rapport du symbole et de l'image.

Et chacun sait bien que c'est de cela qu'il s'agit dans les textes kleiniens, du rapport de la forme au symbole, encore que ce soit toujours un contenu imaginaire qui soit ici promu.

 

Quoi qu'il en soit nous pouvons dire que jusqu'à

un certain point, quelque chose qui est symbole ou image, mais qui assurément est une sorte de l'Un

nous trouvons presque là une opposition

qui recouvre des oppositions philosophiques, parce ce qui fait toujours le jeu

du fameux Parménide entre l'Un et l'être

…nous pouvons dire que l'expérience du rapport

à la mère est une expérience entièrement centrée autour d'une appréhension de l'unité ou de la totalité.

Tout le progrès primitif, que Mélanie KLEIN nous articule comme étant essentiel au développement

de l'enfant, est celui d'un rapport du morcellement

à quelque chose qui représente hors de lui :



 

- à la fois l'ensemble de tous ces objets morcelés, fragmentés qui semblent être là dans une sorte non de chaos mais de désordre primitif,

 

- et d'autre part qui progressivement lui apprendra à saisir de ces rapports, de ces objets divers, de cette pluralité, dans l'unité de l'objet privilégié

qui est l'objet maternel, de saisir l'aspiration, le progrès, la voie vers sa propre unité.

 

L'enfant, je le répète, appréhende les objets primordiaux comme étant contenus dans le corps

de la mère, ce contenant universel qui se présente

à lui et qui serait le lieu idéal, si l'on peut dire,

de ses premiers rapports imaginaires.

 

Comment pouvons-nous essayer d'articuler ceci ?

Il y a évidemment là, non pas deux termes, mais quatre termes.

 

Le rapport de l'enfant au corps de la mère, si primordial, est le cadre où viennent s'inscrire ces rapports de l'enfant à son propre corps, qui sont ceux que depuis longtemps j'ai essayé d'articuler pour vous autour de la notion de l'affect spéculaire, pour autant que c'est là le terme qui donne la structure de ce que l'on appelle l'affect narcissique.

 

C'est en tant qu'à partir d'un certain moment

le sujet se reconnaît, dans une expérience originale :

- comme séparé de sa propre image,

- comme ayant un certain rapport électif avec l'image de son propre corps.

 

Rapport spéculaire qui lui est donné soit dans l'expérience spéculaire comme telle, soit dans

un certain rapport de castration transitif dans

les jeux avec l'autre d'un âge voisin - très voisin –

et qui oscille dans une certaine limite qui n'est pas à dépasser de maturation motrice.

Ce n'est pas à n'importe quel type de petit autre

ici le mot « petit » visant

le fait de petits camarades

…que le sujet peut faire cette expérience, ces jeux de prestance avec l'autre compagnon. L'âge joue ici un rôle sur lequel dans le temps j'ai insisté.

 

Le rapport de ceci avec un Ἔρως [ Éros ], la libido, joue

un rôle spécial. Est ici articulée toute la mesure

où le couple de l'enfant à l'autre qui lui représente sa propre image vient se juxtaposer, interférer, se mettre dans la dépendance d'un rapport plus large et plus obscur entre l'enfant, dans ses tentatives primitives

les tendances issues de son besoin

…et le corps de la mère en tant qu'il est effectivement,

en effet, l'objet de l'image, l'identification primitive.

 

Et ce qui se passe, ce qui s'établit, gît tout entier dans le fait que ce qui se passe dans le couple primitif

c'est-à-dire la forme inconstituée dans laquelle

se présente le premier vagissement de l'enfant,

le cri, l'appel de son besoin

…la façon dont s'établissent les rapports de cet état primitif encore inconstitué du sujet par rapport

à quelque chose qui se présente alors comme un Un

au niveau de l'Autre, à savoir le corps maternel,

le contenant universel, est ce qui va régler

d'une façon tout à fait primitive le rapport du sujet en tant qu'il se constitue d'une façon spéculaire…

à savoir comme moi, et le moi c'est l'image de l'autre

…avec un certain autre qui doit être différent de la mère :

dans le rapport spéculaire, c'est le petit autre.

 

Mais, vous allez le voir, c'est de tout autre chose dont il s'agit, étant donné que c'est dans ce premier rapport quadripartite que vont se faire les premières adéquations du sujet à sa propre identité.

N'oubliez pas que c'est à ce moment, dans ce rapport

le plus radical, que tous les auteurs d'un commun accord, situent le lieu des anomalies psychotiques ou para-psychotiques de ce que l'on peut appeler l'intégration de tel ou tel terme des rapports auto­érotiques du sujet avec

lui-même, dans les frontières de l'image du corps.

 

Le petit schéma dont je me suis servi autrefois et que j'ai rappelé récemment, qui est celui du fameux miroir concave, en tant qu'il permet de concevoir

que puisse se produire…

à condition qu'on se place dans un point favorable déterminé, je veux dire à l'intérieur de quelque chose qui prolonge les limites du miroir concave à partir du moment où on les fait passer par le centre du miroir sphérique

…quelque chose qui est imagé par l'expérience que j'ai fait connaître en son temps, celle qui provoque l'apparition…

qui n'est pas un fantasme mais une image réelle,

qui peut se produire, dans certaines conditions qui ne sont pas très difficiles à produire

…celle qui se produit quand on fait surgir une image réelle d'une fleur à l'intérieur d'un vase parfaitement existant grâce à la présence de ce miroir sphérique, à condition de regarder l'ensemble de l'appareil

d'un certain point[55].

 

C'est un appareil qui nous permet d'imaginer ce dont il s'agit, à savoir que c'est pour autant que l'enfant s'identifie à une certaine position de son être dans les pouvoirs de la mère qu'il se réalise.

 

C'est bien là-dessus que porte l'accent de tout ce que nous avons dit concernant l'importance

des premiers rapports concernant la mère.

C'est pour autant que c'est d'une façon satisfaisante qu'il s'intègre dans ce monde d'insignes que représentent tous les comportements de la mère.

 

C'est à partir de là…

pour autant qu'il ira ici

se situer d'une façon favorable

…que pourra se placer…

- soit à l'intérieur de lui-même,

- soit hors de lui-même,

- soit lui manquant si l'on peut dire,

…ce quelque chose qui lui est à lui-même caché,

à savoir ses propres tendances, ses propres désirs, qu'il pourra dès le premier rapport être dans

un rapport plus ou moins faussé, dévié,

avec ses propres pulsions.

 

Ce n'est pas tellement compliqué d'imaginer cela. Rappelez-vous autour de quoi j'ai fait tourner l'explication narcissique :

une expérience manifeste, cruciale, depuis longtemps décrite, le fameux exemple mis en avant dans

les confessions de Saint AUGUSTIN, celui de l'enfant qui voit son frère de lait en possession du sein maternel :

 

« Vidi ego et expertus sum zelantem parvulum : nondum loquebatur et intuebatur pallidus amaro aspectu conlactaneum suum. »[56]

 

Ce que j'ai traduit par :

 

« J'ai vu de mes yeux et bien connu un tout petit en proie à la jalousie. Il ne parlait pas encore

et déjà il contemplait d'un regard amer

 

« amaro » a un autre accent qu'en français « amer », on pourrait traduire par « empoisonné » mais cela

ne me satisfait pas non plus.

 

son frère de lait. »

 

Cette expérience une fois formalisée, vous allez

la voir apparaître dans toute sa portée absolument générale.

Cette expérience est le rapport de sa propre image qui, pour autant que le sujet voit son semblable

dans un certain rapport avec la mère comme primitive identification idéale, comme première forme de l'Un, de cette totalité dont…

à la suite des explorations concernant

cette expérience primitive

…les analystes font un état tel qu'on ne parle que

de totalité, que de notion de prise de conscience de la totalité, comme si portés sur ce versant nous

nous mettions à oublier de la façon la plus tenace,

que justement ce que l'expérience nous montre est poursuivi jusqu'au plus extrême de tout ce que

nous voyons dans les phénomènes :

c'est que justement il n'y a dans l'être humain aucune possibilité d'accéder à cette expérience de

la totalité, que l'être humain est divisé, déchiré,

et qu'aucune analyse ne lui restitue cette totalité.

 

Parce que précisément autre chose est introduit

dans sa dialectique qui est justement celle que

nous essayons d'articuler parce qu'elle nous est littéralement imposée par l'expérience, et en premier lieu,

par le fait que l'être humain, en tout état de cause, ne peut se considérer en rien de plus, au dernier terme, que comme un être en qui il manque quelque chose, un être - qu'il soit mâle ou femelle - châtré.

 

C'est pour cela que c'est à la dialectique de l'être, à l'intérieur de cette expérience de l'Un, que se rapporte essentiellement le phallus.

 

Mais ici nous avons donc cette image du petit autre,

cette image du semblable, dans un rapport avec cette totalité que le sujet a fini par assumer, non pas sans lenteurs.

 

Mais c'est bien là-dessus, autour de cela que

Mélanie KLEIN fait pivoter l'évolution chez l'enfant.

C'est le moment dit de la « phase dépressive » qui est

le moment crucial, quand la mère comme totalité

a été à un moment réalisée.

 

C'est de cette première identification idéale qu'il s'agit.

 

Et qu'avons-nous en face de cela ?

Nous avons la prise de conscience de l'objet désiré en tant que tel, à savoir que l'autre est en train de posséder le sein maternel. Et il prend cette valeur élective qui fait de cette expérience une expérience cruciale, autour de laquelle je vous prie de vous arrêter comme étant essentielle pour notre formalisation, pour autant que dans ce rapport avec cet objet qui, dans cette occasion, s'appelle le sein maternel,

le sujet prend conscience de soi-même comme privé.

 

Contrairement à ce qui est articulé dans JONES : toute privation, dit-il quelque part…

et c'est toujours autour de la discussion

de la phase phallique que c'est formulé

…engendre le sentiment de la frustration.

 

C'est exactement le contraire :

c'est dans la mesure où le sujet est imaginairement frustré, où il a la première expérience de quelque chose qui est devant lui à sa place, qui usurpe sa place, qui est dans ce rapport avec la mère qui devrait être le sien et où il sent cet intervalle imaginaire comme frustration…

je dis imaginaire parce qu'après tout rien ne prouve qu'il soit lui-même privé, un autre peut être privé, ou on peut s'occuper de lui à son tour

…que naît la première appréhension de l'objet

en tant que le sujet en est privé.

 

C'est là que s'amorce, que s'ouvre le quelque chose qui va permettre à cet objet d'entrer dans un certain rapport avec un sujet, dont ici, nous ne savons pas effectivement si c'est un S auquel il faut que nous mettions l'indice petit i… [ Si ]

une sorte d'auto-destruction passionnelle absolument adhérant à cette pâleur, à cette décomposition que nous montre ici le pinceau littéraire de celui qui nous le débite,

à savoir Saint AUGUSTIN

…ou si c'est quelque chose que déjà nous pouvons concevoir comme à proprement parler une appréhension de l'ordre symbolique.

 

 

À savoir qu'est-ce que cela veut dire ?

 

À savoir :

 

- que déjà dans cette expérience l'objet soit symbolisé, d'une certaine façon prenne valeur signifiante,

 

- que déjà l'objet dont il s'agit - à savoir

le sein de la mère - non seulement puisse être conçu comme étant là ou n'étant pas là, mais puisse être mis dans le rapport avec quelque chose d'autre qui puisse lui être substitué,

…c'est à partir de cela que cela devient un élément signifiant.

 

En tout cas Mélanie KLEIN…

sans savoir la portée de ce qu'elle dit à ce moment-là

…prend bien ce parti en disant qu'il peut y avoir quelque chose de meilleur, à savoir le phallus.

 

Mais elle ne nous explique pas pourquoi, c'est là

le point qui reste mystérieux. Or, tout repose sur

ce moment où naît l'activité d'une métaphore que

je vous ai pointée comme étant si essentielle

à déceler dans le développement de l'enfant.

 

Rappelez-vous ce que je vous ai dit l'autre jour :

 

- de ces formes particulières de l'activité de l'enfant devant lesquelles les adultes sont à la fois si déconcertés et maladroits

 

- de celle de l'enfant qui, non content de s'être mis à appeler « ouah-ouah »… c'est-à-dire par un signifiant qu'il a invoqué comme tel …ce que vous vous êtes obstiné à lui appeler un chien, se met à décréter que le chien fait « miaou » et que le chat fait « ouah-ouah ».

 

C'est dans cette activité de substitution que gît tout

le rôle, le ressort du progrès symbolique, et c'est… beaucoup plus primitivement, bien entendu …ce que l'enfant articule.

 

Ce dont il s'agit, c'est en tout cas de quelque chose qui dépasse cette expérience passionnelle de l'enfant qui se sent frustré, c'est-à-dire celle précisément que nous pouvons formaliser en ceci :

que cette image de l'autre va pouvoir être substituée au sujet

dans sa passion anéantissante, dans sa passion jalouse dans l'occasion

…et se trouver dans un certain rapport à l'objet

en tant que lui est dans un certain rapport aussi avec la totalité qui peut ou non le concerner.

 

Mais c'est pour autant que l'objet est substituable

à cette totalité, pour autant que l'image de l'autre

est substituable au sujet, que nous entrons

à proprement parler dans l'activité symbolique, dans celle qui fait de l'être humain un être parlant, ce qui va définir tout son rapport ultérieur à notre objet.

 

Ceci dit, dans le cas qui est celui dont nous nous occupons, comment des distinctions si fondamentales…

à rester dans leur caractère aussi primitif

…peuvent nous servir à nous orienter, je veux dire

à créer les discriminations qui nous permettent justement de tirer le maximum de profit de ces faits qui nous sont donnés dans l'expérience du rêve

et du sujet particulier dont nous analysons le cas ?

 

Voyons si ce rapport au désir, ce rapport appelé désir

ce rapport à l'objet en tant

qu'il est rapport de désir humain

…nous devons à chaque instant nous proposer

de le saisir de près, et s'il est toujours exigible

que nous y trouvions ce rapport à un objet en tant que le sujet s'y avère comme à la limite anéanti.

 

Si c'est Spar rapport à (a) qui est la formule du désir,

et si tout ceci s'inscrit dans ce rapport quadruple qui fait que le sujet dans, l'image de l'autre [ i(a) ]…

à savoir dans les successives

identifications qui vont s'appeler « moi » [ i(a)→ I ]

…trouve à se substituer une forme à ce quelque chose de foncièrement pali, de foncièrement angoissé, qu'est le rapport du sujet dans le désir [ S à a ].

 

Qu'est-ce que nous trouvons dans les différents éléments symptomatiques qui nous sont apportés

ici dans cette observation ?

 

Nous pouvons le prendre à bien des bouts ce matériel qui nous est apporté par le malade.

Prenons le autant que possible dans les bouts qui

ont le plus de relief, dans les bouts symptômatiques.

 

Il y a un moment où il nous dit qu'il a coupé

les lanières, les courroies des sandales de sa sœur.

Ceci vient au cours de l'analyse du rêve,

c'est-à-dire après un certain nombre d'interventions…

sans doute minimales mais pour autant pas nulles

…de Ella SHARPE, l'analyste.

 

De simples relances ont fait arriver peu à peu,

de fil en aiguille :

 

- après le capuchon

le fait que le capuchon ait la forme de l'organe génital féminin dans ce rapport qui est celui du rêve,

 

- après la capote de la voiture,

 

- les lanières qui servent à fixer, à arrimer cette capote,

 

- puis ces lanières qu'il coupait à un certain moment aux sandales de sa sœur, sans pouvoir encore maintenant rendre compte de l'objectif que sans aucun doute il poursuivait, qui lui paraissait bien utile sans qu'il puisse bien,

en quoi que ce soit, en montrer la nécessité.

 

Ce sont très exactement les mêmes termes

dont il se sert concernant sa propre voiture dont, dans une séance ultérieure, après la séance d'interprétation du rêve, il dit à l'analyste que cette voiture que le garagiste ne lui a pas remise…

et qu'il ne songe pas à en faire une affaire avec cet excellent brave homme

…et dont il n'a aucun besoin, il la voudrait bien, bien qu'elle ne lui soit pas nécessaire. Il dit qu'il « aime cela ».

 

Voilà deux formes, semble-t-il, de l'objet avec lequel le sujet a bien entendu un rapport dont

lui-même articule le caractère singulier, à savoir que cela ne répond dans les deux cas à aucun besoin.

 

Ce n'est pas nous qui le disons, nous ne disons pas : « L'homme moderne n'a aucun besoin de sa voiture. » encore que chacun en y regardant de près s'aperçoit que c'est trop évident.

 

Ici c'est le sujet qui le dit :

 

« Je n'en ai pas besoin de ma voiture, seulement j'aime cela, je la désire. »

 

Et comme vous le savez, c'est là-dessus qu'Ella SHARPE…

saisie du mouvement du chasseur devant

le gibier, l'objet de la recherche

…nous dit qu'elle est intervenue avec la dernière énergie, sans nous dire - chose curieuse - dans quels termes elle l'a fait.

 

Commençons de décrire un peu ces choses dont il s'agit.

Et puisque j'ai voulu partir de ce qui est le plus simple, le plus repérable dans une équation ancienne c'est que si elle a huit ans de plus que lui,

elle avait 11 ans quand lui, le sujet, avait 3 ans,

au moment de perdre son père.

 

Un certain goût pour le signifiant a l'avantage

de nous faire faire de temps à autre de l'arithmétique. Ce n'est pas quelque chose d'abusif car il n'est absolument pas douteux que dans l'âge le plus jeune, les enfants ne cessent pas d'en faire concernant

leur âge et leur rapport d'âge.

 

Nous autres - Dieu merci ! - nous oublions que nous avons passé la cinquantaine, nous avons des raisons pour cela, mais les enfants tiennent beaucoup à savoir leur âge.

 

Et quand on fait ce petit calcul, on s'aperçoit d'une chose qui est très frappante, que le sujet nous dise que lui ne commence à avoir des souvenirs qu'à partir de 11 ou 11 ans. Ceci est dans l'observation.

On n'en tire pas un grand parti mais ce n'est pas simplement une espèce de trouvaille de hasard que

je vous donne là, parce que si vous lisez maintenant l'observation, vous verrez que cela va beaucoup plus loin.

 

C'est-à­dire que c'est au moment même où ceci est porté à notre connaissance par le sujet…

je veux dire qu'il avait une mauvaise mémoire pour tout ce qui est au-dessous de onze ans

…qu'il parle tout de suite après de sa girl friend

qui est rudement calée, une fille rudement chouette concernant les impersonations, c'est-à-dire pour imiter tout un chacun,

et particulièrement les hommes, d'une façon épatante puisqu'on l'utilise à la B.B.C.

 

C'est frappant qu'il parle de cela tout à fait

au moment où il parle de quelque chose qui semble d'un autre registre, à savoir qu'au-dessous

de 11 ans c'est le trou noir.

 

Il faut croire que ce n'est pas sans rapport avec

un certain rapport d'aliénation imaginaire

de lui-même dans ce personnes sororal :

i(a) c'est bien sa sœur, et cela peut nous expliquer beaucoup de choses, y compris qu'il fera ensuite l'élision concernant l'existence dans sa famille

de pram, « voiture d'enfant ».

 

Sur ce plan-là, c'est le passé, c'est l'affaire de la sœur. Enfin, il y a un moment où cette sœur, il l'a rattrapée si l'on peut dire, c'est-à-dire qu'il est venu à la rencontrer au même point où il l'avait laissée, autour d'un événement qui est crucial.

 

Elle a raison, Ella SHARPE, de dire que la mort

du père est cruciale. La mort du père l'a laissé confronté avec toutes sortes d'éléments, sauf un

qui lui aurait été probablement très précieux pour surmonter les diverses captations dont il va s'agir.

 

Ici de toutes façons, c'est le point qui bien entendu va nous être un peu mystérieux car le sujet lui-même le souligne, pourquoi ces lanières ? Il n'en sait rien.

Dieu merci, nous sommes analystes et nous devinons bien que c'est ce qui est là au niveau de l'S.

Je veux dire qu'il est exigible que nous

nous fassions une petite idée de ce qui est là

parce que nous connaissons d'autres observations.

 

C'est quelque chose qui a évidemment rapport avec, non la castration…

si c'était la castration bien assimilée,

bien enregistrée, assumée par le sujet, il n'y aurait pas eu ce petit symptôme transitoire

…mais à ce moment-là c'est tout de même bien autour de la castration que cela tournait, mais que nous n'avons pas le droit jusqu'à nouvel ordre, d'extrapoler, et qui est ici (I), à savoir ce qui a rapport à quelque chose que jusqu'à nouvel ordre

nous pouvons bien nous permettre de suspendre un peu dans nos conclusions.

 

Si nous sommes en analyse, c'est justement pour essayer un peu de comprendre, et comprendre ce qu'il en est, à savoir qu'est-ce que le (I) du sujet,


Date: 2016-03-03; view: 559


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