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FIGURES SYNTAXIQUES PAR RUPTUREL'ELLIPSE L'ASYNDETE L'ANACOLUTHE
30. La cohérence du texte. Les types de séquences. La dimension configurationnelle du texte. La cohésion textuelle. La progression thématique. Considérant la définition du texte de Slakta, la textualité peut être caractérisée par quatre critères: la cohérence, la cohésion, la progression thématique, la séquentialité. · la cohérencese manifeste au niveau global du texte (interprétabilité, unité thématique, champ lexical…) · la cohésionse manifeste au niveau local, phrase à phrase (connecteurs, temporels (quand, alors), connecteurs spatiaux, connecteurs argumentatifs (mais)) cohérence > qualité du discours cohésion > qualité du texte La cohérence La notion de cohérence implique l’organisation logique de la pensée autour d’une intention globale. Rendant compte de l’organisation conceptuelle du texte, la cohérence se rapporte au niveau sémantique du discours. Elle est caractérisée par : L’unité thématique : le texte jugé cohérent est un macro-acte de communication donnant lieu à l’expression d’une intention informative. La non-contradiction : le texte jugé cohérent est un texte qui n’introduit aucun élément sémantique contredisant un contenu posé ou présupposé antérieurement. On ne peut en même temps affirmer une chose et son contraire. La relation : le texte cohérent est un texte mettant en relation, de manière explicite ou implicite, les faits du monde qu'il représente (en termes de cause, de condition, de conséquence, d’addition, d’opposition etc.). La cohésion La cohésion désigne l'ensemble des moyens linguistiques qui assurent les liens intra et interphrastiques dans le texte. Elle se rapporte au niveau morphosyntaxique et est régie par trois types de phénomènes: référentiation, ellipse et connexité. La référentiation est l’opération par laquelle le signe linguistique renvoie à un objet du monde extérieur. On peut retenir deux dispositifs de référentiation : la référence anaphorique et la référence déictique. La référence anaphorique renvoie à une réalité présente dans le discours ou ayant un caractère générique. Exemple : Jeanne est née au Canada en 2007. (Tout le monde sait à quoi réfèrent « canada » ou « 2007 »). Tandis que la référence déictique renvoie à une réalité dont le référent ne peut être établi que par rapport à la situation d’énonciation. Ex: Jeanne est née ici, il y a trois ans. (Dans cet exemple, il n’est pas possible de savoir l’endroit ni la date de naissance de Jeanne si on ne sait pas le lieu et l’année de l’énonciation). L’ellipse se caractérise par l’économie d’information dans l’énoncé. Exemple: Lorsqu'un locuteur dit à un autre : "j'ai raison, n'est-ce pas?", il faut croire qu'ils ont suffisamment d'éléments en commun qui rendent possible l'enchainement sur des informations en mémoire discursive. La connexité se réalise par le biais des conjonctions, des pronoms et autres types de connecteurs établissant la continuité sémantique et pragmatique entre les énoncés.
Cohérence et cohésion du texte Il faut aussi que le lecteur construise des représentations successives de ce qu’il lit et les articule entre elles. Cela suppose que l’on découpe dans le texte des ensembles cohérents d’information et qu’on les mémorise au prix d’un important travail de sélection et de condensation. Cela suppose aussi que l’on traite efficacement toutes les marques qui assurent la cohésion du texte : ponctuation, déterminants, substituts du nom (pronoms, synonymes), connecteurs, marques de temporalité… La cohésion La cohésion d’un texte tient aux relations qui organisent ses différents éléments de signification. Des marqueurs expriment ces relations. Pour les élèves de cycle 3 les principales difficultés sont rencontrées dans la compréhension de la chaîne de référence (les substituts) et le système de connexion entre les thèmes et les propositions. Les substituts Il s’agit de repérer dans un texte comment s’établit la chaîne de reprise des noms, notamment ceux des personnages : les substituts pronominaux sujets : il(s), elle(s) posent moins de problèmes que les compléments (Martin rencontre Hélène : il lui offre un cadeau.) Les pronoms relatifs (le chien que j’ai adopté…), démonstratifs (Martin a rencontré les amies d’Hélène. Celles-ci…), possessifs (Martin a emprunté la bicyclette d’Hélène ; la sienne était inutilisable.), indéfinis (Hélène recevait de nombreux amis. Certains étaient ses voisins, d’autres venaient de loin. Quelques-uns n’arriveraient que le lendemain.) Les difficultés tiennent au système de référenciation, parfois complexe : Martin avait acheté un cadeau pour son amie Hélène : il le lui a offert le jour de son anniversaire. Elle l’a remercié, lui à qui elle n’avait jamais souri. Quant aux substituts lexicaux, il s’agit de les mettre en relation avec leur référent ; pour certains élèves, la confusion s’installe dès lors qu’ils ne peuvent établir un lien d’identité entre les synonymes, ou les périphrases qui désignent le même personnage : le renard, Goupil, le rusé animal, notre compère. Les connecteurs Les connecteurs établissent des relations complexes entre les énoncés successifs : relations chronologiques, relations logiques, relations entre différents arguments (donc, en outre, si). La progression thématique
La séquentialité Selon Adam, la séquence « peut être définie comme une structure », c’est-à-dire, « un réseau relationnel hiérarchique », « une entité relativement autonome, dotée d’une organisation interne qui lui est propre et donc en relation de dépendance/indépendance avec l’ensemble plus vaste dont elle fait partie » (1992 : 28). Tandis qu’un texte « est une structure hiérarchiquecomplexe comprenant n séquences-elliptiques ou complètes de même type ou de types différents. » , une suite configurationnellement orientée d'unités (propositions) séquentiellement liées et progressant vers une fin.
Les séquences textuelles sont en rapport direct avec les types de textes. Il s’agit du renouveau dans la grammaire. On n’appelle plus cela les types de textes, mais plutôt les types de séquences.
31. Spécificité de l’énoncé littéraire. Discours et récit. Une langue nationale existe non seulement sous la forme des styles fonctionnels, mais aussi sous la forme de la langue de belles lettres. Elle sousentend l’ensemble des styles individuels des écrivains et des poètes. Le style d’un écrivain présente lui aussi un système de moyens d’expression résultant du choix et du mode d’emploi des éléments fournis par la langue. La langue de belles lettres a des fonctions spéciales; aussi a-t-elleses traits spécifiques.
Si pour la stylistique linguistique le texte n’est qu’un mode d’expression régi comme d’autres type de communication par des lois générales, pour la stylistique littéraire c’est en premier lieu une oeuvre d’art qui en tant que telle, devient l’objet principal de ses recherches. Cette stylistique étudie l’oeuvre dans sa totalité ou ses éléments du point de vue de leur fonction esthétique, ce qui implique également l’analyse de la fonction stylistique de certains moyens d’expression, employés dans le texte. Celle-ci apparaît donc comme un trait d’union reliant les deux branches de la stylistique, tandis que la fonction esthétique sert de notion fondamentale, définissant la spécifité de la branche littéraire. La fonction esthétique est propre à l’oeuvre littéraire, prise dans sa totalité, mais toutes ses composantes, tous les éléments concourent à créer cette fonction étant donné qu’ils forment un tout indissoluble régi par l’intention esthétique de l’auteur.
L’énoncé est ce qui est dit ou écrit. L’énonciation est l’ensemble des procédés qui révèlent la présence de l’émetteur de l’énoncé ou énonciateur à l’intérieur même de son énoncé. On a l’habitude de classer les énoncés en deux types : le discours et le récit. Discours (Énoncé ancré) - Énoncé, écrit ou oral, dans lequel l’énonciateur se réfère à l’acte d’énonciation : identité des interlocuteurs, lieu et moment de l’énonciation (déictiques ou embrayeurs), attitude des interlocuteurs… pour entrer ou rester en contact. Ces références ne sont interprétables que par les interlocuteurs. Récit (Énoncé coupé) Énoncé, écrit ou oral, dans lequel les références à l’énonciateur ou à l’acte d’énonciation sont absentes. Le récit, à l’inverse, correspond à un mode d’énonciation narrative qui se donne comme dissociée de la situation d’énonciation. Les événements sont présentés comme se racontant d’eux-mêmes. Puisqu’il fait référence à la situation d’énonciation, le discours utilisera les déictiques ; puisqu’il est coupé de la situation d’énonciation, le récit utilisera les anaphoriques. Les déictiques (du grec deixis, « montrer », comme l’index est le doigt avec lequel on montre les choses) regroupent l’ensemble des outils de la langue compréhensibles seulement s’ils sont mis en rapport avec une situation d’énonciation : ici, par exemple, n’a aucun sens s’il est coupé du contexte dans lequel il a été énoncé (ici renvoie par essence au lieu dans lequel se trouve l’énonciateur) ; maintenant ne renvoie à rien si l’on ne sait à quel moment il a été énoncé (maintenant renvoie au présent de l’énonciation, concomitant à la parole) ; je n’a pas non plus de référent si l’on ne sait pas qui parle (je change constamment de référent, mais renvoie toujours à l’énonciateur). C’est pour cela que l’on dit que le discours est par définition la situation du « je-ici-maintenant ». Par opposition, les anaphoriques renvoient à un référent interne à la langue : le lendemain ne renvoie pas à la situation d’énonciation, mais fait référence à un moment futur par rapport à une temporalité donnée dans le récit ; il, celui-ci, par exemple, sont compréhensibles parce qu’ils renvoient à des éléments identifiables en dehors de la situation d’énonciation.
32. Le statut de l’énonciateur par rapport à l’énoncé. Voix du narrateur. Voix du personnage. Les discours rapportés : discours direct – discours indirect – discours indirect libre – les formes nouvelles Tout récit - romans, autobiographies, nouvelles - dépend d’un acte d’énonciation produit par un locuteur. Ce locuteur est toujours le narrateur de l’histoire racontée. Toutefois, on constatera que ces récits, notamment depuis le XVIIe siècle, sont rarement dépourvus d’interventions d’autres actes de paroles, soit par des dialogues, des monologues… Dans ce cas, le narrateur dit « locuteur primaire » relate un acte d’énonciation d’un autre locuteur dit « locuteur secondaire ». Le discours direct Le discours direct donne l’illusion de l’objectivité, et permet de relayer l’information en toute neutralité. C’est apparemment la forme la plus littérale de la reproduction de la parole d’autrui (äðóãèå). Toutefois le rapporteur peut influencer le discours, notamment avec des éléments tels que les verbes de paroles. Exemple : « J’ai appelé Max hier. », (préten)dit / reconnut / cria Elsa. Date: 2016-01-14; view: 1761
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