Pensée de Nicolas : S’il faut apporter un poney à l’école, on n’est pas prêt de revoir notre ballon.
Maman de Nicolas : Bonsoir mon poussin !
Nicolas : Bonsoir Maman ! Dis, si papa devait te faire une surprise.
Maman de Nicolas : Ton père va me faire une surprise ?
Nicolas : Non !
Maman de Nicolas : Ah ! Je me disais aussi.
Nicolas : Je dis « si ». Si papa t’offrait un cadeau, qu’est-ce qui te ferait vraiment plaisir ?
Maman de Nicolas : Hum.
Nicolas : À part un poney bien sûr !
Maman de Nicolas : (petit rire) Un voyage à Venise.
Nicolas : Hein ! Merci maman ! Je crois que je vais aller me reposer un peu.
Le lendemain, devant l’école, 1 (6’03) :
Geoffroy : Alors, t’ (tu) as apporté combien ?
Nicolas : Euh, douze francs. (= environ 2 ˆ)
Alceste : Moi, huit.
Eudes : Et moi, dix francs.
Clotaire : Moi aussi !
Agnan : Ça fait quarante francs en tout !
Geoffroy : Bon, ben avec moi ça fait quatre-vingt-dix francs !
Les enfants : Oh, tout ça !
Geoffroy : Euh, je vous rassure les copains, c’est quand même l’argent de poche de deux semaines.
Eudes : Au fait, qu’est-ce qu’il fait là le têtard ?
Agnan : Je vous préviens : si vous m’éjectez, je dis tout au bouillon sur l’opération « cercle de la liberté ».
Geoffroy : Ça va, tu peux rester ! Bon alors, c’est quoi vos idées de cadeau ?
Alceste : Une boîte de bonbons ou un grand sachet de pains au chocolat.
Geoffroy : Mon père a offert un manteau de fourrure à ma mère et elle était super contente !
Nicolas : C’est une bonne idée, mais on va avoir du mal à le faire passer sous le nez du bouillon.
Geoffroy : C’est vrai t’ (tu) as raison.
Agnan : Et si on lui offrait un livre, plutôt ?
Eudes : Oh l’autre ! Un livre ! Quel fayot ! Ha ha ha !
Les enfants : Ha, ha ,ha !
Nicolas : Pourquoi pas un stylo ?
Clotaire : Oh non, ça me ferait mal de me payer des zéros avec un stylo que j’aurais acheté ! Je préfère encore les petits pains au chocolat. Geoffroy : Bon, on n’a qu’à aller au magasin de la rue Charlemagne. Ils ont des choses terribles. On trouvera sûrement quelque chose de bien. Alceste : On pourra passer à la boulangerie d’abord ?
Geoffroy : D’accord, rendez-vous ici après l’école.
Les enfants : « Au cercle de la liberté ! », ouais ! ha ha ha.
Dans la classe, 2 (7’18) :
La maîtresse : Silence, je vous prie !
Devant le magasin (7’42) :
Alceste : C’est extraordinaire !
Nicolas : Regardez, une carafe comme celle qu’on n’utilise pas à la maison.
Eudes : Eh ! Regardez un peu le drôle de type en slip qui essaye d’arrêter deux chevaux !
Clotaire : Et là, la femme qui tire à l’arc, elle (n’) a pas de soutien-gorge !
Les enfants (sauf Agnan) : Ha ha ha !
Agnan : C’est Artémis la grande déesse grecque de la chasse.
Eudes : Ouais, ben c’est une sacrée coquine celle-là !
Le vendeur : Allons, allons ! Qu’est-ce que vous faites là ? Ce n’est pas un endroit pour s’amuser ici !
Alceste : On n’est pas venu pour rigoler ! On est venu pour acheter un cadeau.
Nicolas : Pour notre maîtresse.
Geoffroy : Et on a quatre-vingt-dix francs !
Le vendeur : Bon. Alors ça va ! Mais on ne touche à rien surtout. Je vais voir ce que je peux vous trouver.
Clotaire : Moi, je trouve que c’est bien les chevaux.
Nicolas : Waouh ! On a l’impression qu’ils sont vrais.
J’ (je n’) ai jamais rien vu d’aussi beau, même à la foire au stand de tir! Le vendeur : Les deux font exactement quatre-vingts francs.
Agnan : C’est moins que ce que nous voulions.
Clotaire : Moi, je préfère les chevaux !
Eudes : S’il vous plaît, monsieur ! C’est combien la femme toute nue qui tire à l’arc en vitrine ?
Le vendeur : Ça suffit ! Vous les prenez, oui ou non ?
Le petit Nicolas, épisode 1 : le cadeau empoisonné. Fiche réalisée par Catherine Adam, France et Guusje Groenen, Pays-Bas. Dessins : Julien Mongellaz, France. Mars 2011