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Acte III Scène II Louise, Augustine, Catherine(De derrière le canapé apparaît un chapeau d'homme, puis une main gantée qui tient un cigare, enfin une voix dit :! Coucou ! » C'est Catherine qui se montre. Elle est habillée d'un grand manteau d'homme. Fureur des deux autres femmes qui l'injurient. Catherine s'installe très sûre d'elle et en fumant son cigare, elle interroge.) Catherine. Qu'est-ce qu'elles font ? Augustine. Elles ont allongé Chanel sur un lit Catherine. Elle a repris connaissance ? Augustine. Oui ! mais elle ne parle pas ! Une faiblesse ! C'était bien la peine ! La balle ne la même pas touchée ! Louise. Heureusement ! Augustine. Peub !... Ah oui... bien sûr, heureusement ! Louise. Si on avait tiré sur vous, j'aurais voulu vous voir ! Catherine. L'assassin n'a pas dû vouloir tuer Chanel, mes enfants... ou alors il est drôlement myope... Rater une cible pareille, c'est invraisemblable! Non. Il a voulu impressionné Chanel. Un ultimatum, une invitation au silence. La preuve, Chanel se tait. Augustine. En tout cas, moi, si je découvre quelque chose, je me tais aussi! Ma vie n'est pas merveilleuse... Louise. Oh ! non ! Augustine. Mais... tout compte fait, j'y tiens!... Catherine. Tous ces événements t'auront au moins apris à vivre, c'est déjà ça! Louise. Je suis effondrée. Pas vous? Augustine. Oh! si ! Catherine. Moi, je réfléchis... (Logique.) Si Chanel parle, on la supprime. C'est la loi... Louise. C'est affreux... Catherine. Vous ne lisez donc pas les journaux? Louise. Si! Catherine. Un témoin gênant, ça se sucre ! Lohise. Vous dites ça avec un aplomb ! Catherine. Oui, c'est drôle, je suis plus dure que vous toutes... et je fais travailler ma tête... Il faut que je sache. LOUISE. Vous avez une idée ? Catherine. Pas une malheureusement, mais vingt. LOUISE. Vous soupçonnez une de... ? (Elle montre les étages.) Catherine. Oui... (Elle place son effet.) Vous deux en plus ! (Augustine et Louise se sont reculées de frayeur.) LOUISE Mademoiselle veut me faire peur ? AUGUSTINE, aigre. Bien sûr ! Charmante enfant ! (Un temps.) AUGUSTINE, qui trépigne. Qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Catherine, qui se débarrasse du manteau Nous avons toutes besoin de faire quelque chose..., surtout l'assassin! Ce doit être terrible ! Ça doit produire un drôle de choc de tirer au revolver. Vous avez déjà tiré, vous.? LOUISE. Non. Catherine. Et toi, tante Augustine ? AUGUSTINE. En voilà une question ! Jamais ! Tu me vois en train de... ? Catherine. Moi non plus. Un jour, j'ai failli. A la foire, papa tirait des fleurs, je lui ai demandé de me passer la carabine... Il a refusé. Il n'était pas toujours gentil, papa. Et le même refrain : « Tu es trop petite, trop petite. » Ah ! vivement mes vingt ans ! LOUISE. Moi aussi, j'étais pressée d'avoir vingt ans. Maintenant je peux faire tout ce que je veux..., mais ça ne m'amuse plus autant. (Elle s'est appuyée contre la bibliothèque et soudain... elle libère le déclic et la cachette de grand-mère s'ouvre.) Augustine Un placard secret ? Catherine. Regardez! Le porto de grand-mère ! (Elle en sort une bouteille et des verres.) On boit un coup ? (Toutes trois s'attablent.) Catherine Vous êtes une brave fille, Louise ! Louise. J'ai parfois été un peu brusque avec Mademoiselle, il ne faut pas m'en vouloir. Catherine. Je vous en veux d'autant moins que je sais très bien que je suis un vrai monstre. Louise. Oh! un monstre! Catherine. Oui, un monstre. Je suis à tuer. Augustine, gui s'étrangle avec le porto. Tais-toi, Catherine, tais-toi. Je sens qu'il va y avoir encore un malheur. Je sens la mort qui rôde... J'ai peur! Catherine. Et moi donc! Louise. Vous avez peur aussi ? Catherine. Et comment ! Sans ça, croyez-vous que je ferais autant de bruit ? Ecoutez bien ceci : je dois savoir dans un quart d'heure au plus tard, le nom de l'assassin de papa. Et quand je saurai qui c'est, je l'exécuterai. Moi, toute seule, sans l'aide de personne. Louise. Ne dites pas ça ! Catherine. Si, je le dis. Avec moi pas de police, je règle mes affaires sans intermédiaires... Louise. Vous avez des soupçons réels ? Catherine. Oui... Louise. Qu'est-ce que je peux faire pour vous aider ? Catherine. Allez me chercher... le sucrier ! (Louise, terrifiée, se sauve vers la cuisine, on entend des croassements de corbeaux.) Catherine, à Augustine. Tiens ! tes petits copains! Les corbeaux ! Date: 2015-12-18; view: 289
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