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La synonymie des locutions phraséologiques.

Outre les mots la synonymie embrasse des équivalents fonctionnels de mots parmi lesquels des locutions phraséologiques. Ces dernières sont souvent des synonymes de mots isolés. (se replier et s'enfuir - battre en retraite et plier bagage). Les locutions phraséologiques servent générale­ment à rendre la parole plus colorée : tailler une bavette, savonner la tête à qn, battre la breloque, mettre qqn sur la paille, perdre la boussole sont plus évocateurs que bavarder, gronder, divaguer, ruiner et s'affoler. D'autre part, les locutions phraséologiques peuvent aussi former des séries synonymiques. Pour rendre l'idée qu'on est démuni d'argent on dit n 'avoir pas un rond ou être à sec, être sur le sable. La synonymie des groupements phraséologiques est caractérisée par quelques traits particuliers. La synonymie idéographique n'est pas caractéristique de la phraséologie qui est utilisée avant tout à des fins affectives et expressives. Les synonymes phraséolo­giques à valeur affective sont, très nombreux. Les synonymes phraséologiques offrent très souvent des variations stylistico-fonctionnelles : être sans le sou, être dans les vignes (du sei­gneur), essuyer un échec appartiennent au style neutre, alors que respec­tivement être dans la dèche est familier, être bourré comme un coing est populaire et ramasser un bide (en parlant d'un spectacle) s'emploie dans l'argot. Quant à la synonymie partielle elle n'est pas typique des groupements phraséologiques car ces derniers sont rarement polysémiques.

Les origines de la synonymie.L'apparition de nouveaux syno­nymes répond au besoin de nuancer notre pensée. Les dénominations de ces nuances sémantiques sont puisées dans des sources diverses. Parfois c'est l'emprunt à une langue étrangère. Le mot anglais business ou bisness est à présent un synonyme de commerce, affaire ; à côté de salle, vestibule a apparu le mot anglais hall. Il arrive parfois que les doublets étymologiques historiques conser­vent une affinité de sens qui permet de les considérer comme synonymes; ainsi, les adjectifs raide et rigide remontent à un seul adjectif latin rigi-dus. Il n'est pas rare de rencontrer des synonymes formés d'une seule racine, dont l'un contient un affixe et l'autre en est dépourvu ; tels, les substantifs mont et montagne qui sont des synonymes idéographiques. Le mot mont s'emploie plutôt quand on souligne le caractère individuel de l'objet, tandis que le mot montagne a un caractère plus général : descendre une montagne. Mais le plus souvent c'est au développement de la polysémie que la langue doit l'apparition des synonymes. Les mots qui primitivement n'avaient rien de commun entre eux, à la suite de leur évolution séman­tique, dictée par des besoins de communication, viennent à former des séries de synonymes.



 

Les tropes.

Les transformations du sens propre de mots vers le sens figuré peuvent etre classer en figure dites tropes. Il faut distinguer 2 espèces de tropes : Les tropes métaphoriques et les tropes métonimiques qui different par le caractère de liens qui asseoient les notions.

La métonymie est la dénomination d'un objet par un autre lié au premier par un rapport de contiguïté. Donc, le lien qui est à la base de la métonymie revêt toujours un caractère réel, objectif. Par métonymie on désigne un objet ou un phénomène essentiellement différent de l'objet ou du phénomène antérieurement désigné par le mot. Les métonymies se laissent classer en types variés selon le caractère du rapport qui leur sert de base. La plupart sont de caractère concret.

1. On prend la partie pour le tout et inversement, le tout pour la partie (synecdoque).

L'homme peut être dénommé par une partie de son corps : Ñ 'est une bonne tête ! C'est un cœur d'or ! Une barbe grise (un vieillard). C'est ainsi qu'ont été formés certains noms de famille : Lecœur, Pied, Lenez. On trouve souvent ce genre de métonymies dans les contes populaires du Moyen Âge : Barbe-Bleue, Fine-Oreille, Belle-Jambe.

Parfois les noms des vêtements, des armes, des instruments de musique ou leurs parties servent à désigner l'homme: les robes noires— (hommes d'église) ; un talon rouge (gentilhomme du XVIIe siècle).

2. On prend le contenant pour le contenu et inversement: la villeétait sur pied, toute la maisonétait en émoi ou les mots ville, maison sont employés pour les habitants de la ville ou de la maison. Les cas où le contenant est dénommé par le contenu sont rares; tels sont un café, un billard.

3. On prend parfois la matière pour la chose fabriquée: le carton n'est pas seulement une pâte de papier mais aussi une boîte pour chapeaux ou chaussures et une espèce de portefeuille à dessin; par les substantifs tels cçaçfer, marbre, bronze désignent tout aussi bien la matière que les objets fabriqués avec ces matières.

4. On prend parfois le producteur pour le produit. Souvent un ouvrage, une création reçoit le nom de l'auteur ou deTlnventeur. On dit un Montaigne pour un recueil des œuvres de l'écrivain, un magnifique Rembrandt. Plus rarement le nom du produit est appliqué au producteur. Pourtant on désigjie un animal par le cri qu'il produit: un coucou, un cri-cri.

5. Un type très fréquent de la métonymie consiste à faire passer certains termes du sens abstrait au sens concret : ameublement — «action de meubler» désigne par métonymie l'ensemble des meubles. De même le nom d'une qualité abstraite peut s'appliquer à la chose ou à la personne possédant cette qualité: un talent, une célébrité, une beauté.


Date: 2015-12-11; view: 1750


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L'antonymie partielle. | La polysémie est précisément la faculté du mot d'avoir simultanément plusieurs sens à une époque donnée.
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