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Devoir 1 : lisez attentivemant la théorie sur le phénomène «du narrateur du texte littéraire » et préparez-vous pour la discussion

Pour les étudiants de la 3-ième année d’études

Option : la théorie du texte littéraire

Devoir 1 : lisez attentivemant la théorie sur le phénomène «du narrateur du texte littéraire » et préparez-vous pour la discussion

 

Ne confondez pas ces 2 notions :

 

AUTEUR ≠ NARRATEUR

 

L'AUTEUR, c'est la personne réelle, en chair et en os, qui a écrit et signé un texte. Pour trouver l'auteur, demandez-vous ®« Qui a écrit ce texte?» Il a pu éventuellement utiliser un autre nom que le sien (= un pseudonyme. ex : Henri Beyle publie sous le nom de "Stendhal").

On trouve le nom de l'auteur sur la couverture du livre, ou à la fin dutexte/ de l'extrait ®le nom de l'auteur est hors-texte, dans le paratexte, sauf dans le cas d'une autobiographie.

 

 

Le NARRATEUR, c'est celui qui, dans le texte, prend en charge le récit, la narration. Pour trouver le N R ®« Qui "parle" ? Qui est-ce qui raconte ? » On ne peut le trouver que dans le texte; hors du texte il n'a aucune existence car c'est bien souvent un être fictif, imaginaire, qui appartient à l'histoire racontée. Selon les types de récit, on peut avoir différents statuts du narrateur. Dans les récits à la 1Ère personne,on trouve :

 

1 / le narrateur-personnage: il est (ou a été) mêlé à l'histoire qu'il raconte, il y a joué un rôle, important (héros, protagoniste) ; ou un rôle un peu secondaire (personnage secondaire, il est souvent un de adjuvants ou des auxiliaires du héros).

 

ex : le narrateur- héros dans Le Horla de Maupassant. le narrateur personnage secondaire qu'est le Dr Watson, ami et adjuvant de Sherlock Holmes dans les récits policiers de Conan Doyle.

 

2 / le narrateur-témoin: il rapporte ce qu'il a vu, ou entendu (ou éventuellement ce qu'un des personnages de l'histoire lui a raconté), mais il n'est pas mêlé directement aux événements, il ne joue aucun rôle dans leur déroulement.

 

ex : le narrateur témoin de La Vénus d'Ille de Mérimée.

 

Dans les récits à la 3 Ème personne, on trouve :

3 / un narrateur inconnu et dont on n'a aucune trace le narrateur effacé (absent/caché): on ne sait pas qui raconte, le récit semble se raconter tout seul (ce qui est rigoureusement impossible : c'est pourquoi on parle de narrateur "effacé"). On ne trouve pas de marque de la première personne, ni de réflexion subjective, de jugement sur les personnages, d'opinion sur les faits, de sentiment, rien qui pourrait émaner du narrateur...



ex : c'est souvent le cas dans les textes de Flaubert, de Zola... 4 / un narrateur inconnu à la présence intermittente

 

le narrateur intrusif: il laisse des traces dans le récit, il y fait des

intrusions, par exemple à travers l'emploi de "modalisateurs" (cf. cours sur l'énonciation). Plus ou moins discrets, ces indices de la

présence du narrateur sont perceptibles à travers des

jugements, des opinions, des Sentiments qui ne peuvent pas être attribués à l'un des personnages de l'histoire, et qui sont donc imputables au seul narrateur. On trouve ainsi des réflexions sur l'action, sur les personnages, voire sur l'organisation du récit ; ou cela peut se percevoir à travers des verbes, leur mode, des adjectifs, un lexique évaluatif (mélioratif/péjoratif), ou même à des signes de ponctuation qui traduiraient une opinion, un jugement.

ex : on trouve souvent des traces, des indices de l'opinion du narrateur chez Stendhal, Balzac... voire des interventions directes du narrateur chez Voltaire, Diderot...

 

Anna Laetitia Barbauld (/ bɑrboʊld /, par elle-même éventuellement / bɑrboʊ /, comme en français, née Aikin, 20 Juin 1743 au 9 Mars 1825) était un éminent poète anglais, essayiste, critique littéraire, éditeur et l'auteur pour enfants) souligne également certaines des difficultés auxquelles les auteurs se trouvent confrontés :

Mais ce que le héros ne peut pas dire, l'auteur ne peut pas le raconter, de même qu'il ne peut pas rendre vraisemblable le fait qu'une personne, au terme d'une longue existence, fasse un récit détaillé des conversations qui ont eu lieu à sa première époque. L'auteur alors a deux caractères à soutenir ; il faut qu'il considère ce que son héros a ressenti au moment où se sont passés les événements qu'il raconte, et ce qu'il est naturel qu'il ressente au moment où il les raconte — à une période, peut-être, où la curiosité est éteinte, où les passions ont perdu leur chaleur et où, en tout état de cause, l'incertitude qui pouvait rendre les événements intéressants n'existe plus

 

On retrouve le terme «narrateur», dans la même acception que chez Barbauld, dans la préface du Lys dans la vallée de Balzac. Le point de départ de Balzac est d'ailleurs le même que celui de Barbauld: une comparaison entre les différentes techniques narratives héritées du XVIIIe siècle. Cependant, à la différence de l'admiratrice de Richardson, Balzac exprime sa préférence pour ce qu'il appelle «le je» (comprendre: le roman à la première personne) qui permet, selon lui, d'éviter les longueurs du genre épistolaire. Balzac a ensuite cette remarque :

Mais le moi n'est pas sans danger pour l'auteur. Si la masse lisante s'est agrandie, la somme de l'intelligence publique n'a pas augmenté en proportion. Malgré l'autorité de la chose jugée, beaucoup de personnes se donnent encore aujourd'hui le ridicule de rendre un écrivain complice des sentiments qu'il attribue à ses personnages; et s'il emploie le je, presque toutes sont tentées de le confondre avec le narrateur.

 


Date: 2016-03-03; view: 817


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