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TABLE DES SÉANCES 23 page

qui a une activité, nommément au barreau.

 



Et elle nous dit…

cela vaut la peine d'être relevé dans

les termes propres dont le sujet se sert

…que :

« Dès que le sujet a commencé son activité professionnelle, il a développé de sévères

phobies. À poser les choses brièvement

 



c'est à ceci que se limite

l'exposé du mécanisme de la phobie

 



cela signifie… dit-elle, et nous lui faisons grande confiance car c'est une des meilleures analystes, une des plus intuitives et pénétrantes qui ait existé

 



non pas qu'il n'ose pas travailler avec succès, successfully, mais qu'il doit s'arrêter

de travailler en réalité parce qu'il ne serait que trop successfull. »[40]

 



La note que l'analyste apporte ici, que cela n'est pas d'une affinité à l'échec qu'il s'agit mais que le sujet s'arrête, si l'on peut dire, devant la possibilité immédiate de mise en relief de ses facilités, est quelque chose qui mérite d'être retenu.

Vous verrez quel usage nous en ferons par la suite.

 



Laissons de côté ce que, dès le début, l'analyste indique comme étant quelque chose qui ici peut être mis en rapport avec le père. Nous y reviendrons.

 



Sachons seulement que le père est mort quand le sujet avait trois ans et que pendant très longtemps,

le sujet ne fait pas d'autre état de ce père

que précisément de dire qu'il est mort.

 



Ce qui, à bien juste titre, retient l'attention

de l'analyste, dans ce sens qu'elle entend par là…

ce qui est bien évident

…qu'il ne veut point se souvenir que son père ait vécu…

ceci ne parait guère pouvoir être contesté

…et que « quand il se souvient de la vie de son père, assurément, dit-elle, c'est un événement tout à fait startling [saisissant] », il l'effraie, il produit en lui une espèce d'effroi.

 



Très vite, la position du sujet de l'analyse impliquera que le vœu de mort que le sujet a pu avoir à l'endroit de son père est là au ressort

 



- et de cet oubli,

 



- et de toute l'articulation de son désir, pour autant que le rêve le révèle.

 



Entendons bien pourtant que rien, vous allez le voir, ne nous indique d'aucune façon cette agressive intention en tant qu'elle serait à l'origine d'une crainte de rétorsion. C'est justement ce qu'une étude attentive du rêve va nous permettre de préciser.

 



En effet, que nous dit l'analyste de ce sujet ?

Elle nous dit ceci :

 



« Ce jour-là comme les autres jours, je ne l'ai pas entendu arriver. »

 



Là, petit paragraphe très brillant concernant

la présentation extra-verbale du sujet,

et qui correspond à une certaine mode.

 



À savoir tous ces menus incidents de son comportement qu'un analyste qui a l'œil sait repérer.

 



« Celui-là, nous dit-elle, je ne l'entends jamais arriver. »

 



On comprend dans le contexte qu'on arrive

dans son bureau en montant un escalier :

 



« Il y a ceux qui montent deux marches par deux marches, et ceux-là, je les repère par un pff, pff… »

 



Le mot anglais « thud » [p.129], n'a pas d'équivalent.

En anglais, il veut dire un bruit mat, sourd,

ce bruit qu'un pied a sur une marche d'escalier couverte par une moquette, et qui devient un peu plus fort lorsqu'on monte deux marches à la fois.

 



« Un autre arrive, se précipite… »

 



Tout le chapitre est comme cela, et il est littérairement

fort savoureux. C'est d'ailleurs un pur détour car la chose importante est ce que fait le patient. Le patient

a cette attitude d'une parfaite correction un peu guindée :

 



« …qui ne change jamais. Il ne va jamais vers le divan que d'une seule façon. Il fait toujours un petit salut parfaitement conventionnel avec le même sourire, un sourire tout à fait gentil, qui n'a rien de forcé et qui n'est pas non plus couvrant d'une façon manifeste des intentions hostiles. » [p130]

 



Ici, le tact de l'analyste s'y oriente très bien :

 



« Il n'y a rien qui puisse révéler qu'une chose pareille puisse exister.[…]rien n'est laissé

au hasard, les vêtements sont parfaitement corrects,[…]pas un cheveu qui bouge,[…]

Il s'installe, il croise ses mains, il est bien tranquille… » [p130]

 



Et jamais aucune espèce d'événement tout à fait immédiat et dérangeant comme le pourrait être le fait que justement, avant de partir, sa bonne lui ait fait quelque tour, ou l'ait mis en retard, on ne saura jamais cela qu'après un long moment tout à fait à

la fin de la séance, ou voire de la séance suivante.

 



« Ce qu'il racontera pendant toute l'heure, il le fera d'une façon claire, avec une excellente diction, sans aucune hésitation, avec beaucoup de pauses. De cette voix distincte et tout à fait égale,

il exprime tout ce qu'il pense et jamais - ajoute-t-elle - ce qu'il sent. »

 



Ce qu'il faut penser d'une distinction de la pensée et du sentiment, bien sûr nous serons tous du même avis devant une présentation comme celle-là, l'important est évidemment de savoir ce que signifie ce mode particulier de communication.

 



Tout analyste penserait qu'il y a là chez le sujet une chose qu'il redoute, une sorte de stérilisation du texte de la séance, ce quelque chose qui doit faire désirer à l'analyste que nous ayons dans

la séance quelque chose de plus vécu.

 



Mais naturellement, le fait de s'exprimer ainsi doit bien avoir aussi un sens. Et l'absence de sentiments, comme elle s'exprime, n'est tout de même pas

quelque chose qui ne soit absolument rien

à porter dans la rubrique du chapitre sentimental.

 



Tout à l'heure, j'ai parlé de l'affect comme concernant

le rapport du sujet à l'être et le révélant.

Nous devons nous demander ce qui dans cette occasion peut, par cette voie, communiquer. Il est d'autant plus opportun de se le demander, que c'est bien

là-dessus, ce jour-là, que s'ouvre la séance.

 



Et la discordance qu'il y a entre la façon dont l'analyste aborde ce problème de cette sorte de […] passant devant elle, et la façon qui…

elle-même le note

…le surprend, montre bien quelle sorte de pas supplémentaire est à faire sur la position ordinaire de l'analyste pour, justement, apprécier ce qu'il en est spécialement dans ce cas.

 



Car ce qui commence à s'ouvrir là, nous le verrons de plus en plus s'ouvrir jusqu'à l'intervention finale de l'analyste et son fruit stupéfiant. Car il est stupéfiant pas seulement que ce soit produit,

mais que ce soit consigné comme une interprétation exemplaire par son côté fructuel et satisfaisant.

 



L'analyste, ce jour-là, est frappée de ceci :

qu'au milieu de ce tableau…

qui se distingue par une sévère rectitude,

une « tenue à carreau » du sujet avec lui-même

quelque chose se produit qu'elle n'a jamais jusque là entendu.

 



Il arrive à sa porte et, juste avant d'entrer,

il fait « hum, hum ! ».

Ce n'est pas encore trop, c'est la plus discrète des toux. C'était une femme fort brillante, tout l'indique dans son style.

Elle fut quelque chose comme institutrice avant d'être analyste et c'est un très bon point de départ pour la pénétration des faits psychologiques.

Et c'est certainement une femme d'un très grand talent.

 



Elle entend cette « petite toux » comme l'arrivée

de la colombe dans l'Arche de NOÉ.

 



C'est une annonciatrice, cette toux :

il y a quelque part, derrière, l'endroit où vivent des sentiments.

 



« Oh, mais jamais je ne vais lui parler de cela car si j'en dis un mot, il va tout rengainer ! »

 



C'est la position classique en pareil cas :

ne jamais faire de remarque à un patient

à une certaine étape de son analyse…

au moment où il s'agit de le voir venir

…sur son comportement physique :

sa façon de tousser, de se coucher, de boutonner

ou déboutonner son veston, tout ce que comporte l'attitude motrice réflexive sur son propre compte, pour autant qu'elle peut avoir une valeur de signal, pour autant que cela touche profondément à ce qui est du registre narcissique.

 



C'est là que se distingue la puissance, la dimension symbolique pour autant qu'elle s'étend, qu'elle s'étale sur tout ce qui est du registre du vocal.

 



C'est que la même règle ne s'appliquera pas du tout

à quelque chose comme « une petite toux » parce qu'une toux, quoi qu'il en soit et indépendamment de ce que cela donne par l'impression d'un événement purement somatique, cela est de la même dimension que ces « hum, hum… »,

ces « ouais, ouais… » que certains analystes utilisent quelquefois tout à fait décisivement,

qui ont décidément toute la portée d'une relance.

 



La preuve, c'est qu'à sa grande surprise,

c'est la première chose dont lui parle le sujet.

Il lui dit très exactement avec sa voix ordinaire, tout à fait égale mais très délibérée :

 



« Je suis en train de remarquer cette petite toux que j'ai eue juste avant d'entrer dans la chambre. Ces jours derniers j'ai toussé, je m'en suis rendu compte, et je me demande si vous l'avez remarqué. Aujourd'hui quand la camériste qui est en bas m'a dit de monter, j'ai préparé mon esprit en me disant que je ne voulais pas tousser.

À mon grand ennui, j'ai tout de même toussé quand j'ai fini de monter l'escalier.

C'est tout de même embêtant qu'une pareille chose puisse vous arriver, ennuyeux,

d'autant plus ennuyeux qu'elle vous arrive en vous et par vous, par soi-même. » [p.131]

 



Entendez ce que vous ne pouvez pas contrôler

et ce que vous ne contrôlez pas.

 



« On se demande à quoi sert une pareille chose, on se demande pourquoi cela peut bien arriver, quel purpose peut bien être servi par une petite toux de ce genre. »

 



L'analyste avance avec « la prudence du serpent » et relance :

 



- « Mais oui, quel propos cela peut-il servir ? »

 



« Évidemment, dit-il, c'est une chose qu'on est capable de faire si on entre dans une chambre

où il y a des amants. »

 



Il raconte qu'il a fait quelque chose de semblable dans son enfance, avant d'entrer dans la chambre où était son frère avec sa girl friend. Il a toussé avant d'entrer parce qu'il pensait qu'ils étaient peut-être en train de s'embrasser et que cela valait mieux qu'ils s'arrêtent avant et que comme cela

ils se sentiraient moins embarrassés

que s'il les avait surpris.

 



Elle relance :

 



- « À quoi cela peut-il servir que vous toussiez avant d'entrer ici ? »

 



« Oui, c'est un peu absurde - dit-il - parce que naturellement, je ne peux pas me demander s'il y a quelqu'un ici, car si on m'a dit en bas de monter, c'est qu'il n'y a plus personne.[…]Il n'y a aucune espèce de raison que je puisse voir à cette petite toux. Et cela me remet en mémoire une fantaisie,

un fantasme que j'ai eu autrefois quand j'étais enfant. C'était un fantasme qui concernait ceci,

d'être dans une chambre où je n'aurais pas dû être, et penser que quelqu'un pourrait entrer, pensant que j'étais là. Et alors je pensais pour empêcher que quiconque n'entre, coming in, et me trouve là, que je pourrais aboyer comme un chien. Cela déguiserait ma présence, parce que celui qui pourrait entrer se dirait : « Oh, ce n'est qu'un chien qui est là! » [p.132]

 



 



- « A dog ? » relance l'analyste avec prudence.

 



« Ceci me rappelle - continue le patient assez aisément - un chien qui est venu se frotter contre ma jambe, réellement, il se masturbait. Et j'avais assez honte de vous raconter cela parce que

je ne l'ai pas arrêté, je l'ai laissé continuer, et quelqu'un aurait pu entrer. » [pp.131-132]

 



Là-dessus il tousse légèrement et c'est là­dessus qu'il embranche son rêve.

 



Nous reprendrons ceci en détail la prochaine fois, mais d'ores et déjà, est-ce que nous ne voyons pas qu'ici, le souvenir même du rêve est venu tout de suite après un message que, selon toutes probabilités…

et d'ailleurs l'auteur bien entendu, n'en doutera pas et le fera entrer dans l'analyse du rêve,

et tout à fait au premier plan

…cette « petite toux » était un message, mais il s'agit

de savoir de quoi.

 



Mais elle était d'autre part…

en tant que le sujet en a parlé,

c'est-à-dire en tant qu'il a introduit le rêve

…un message au second degré.

 



À savoir de la façon la plus formelle, non pas inconsciente :

un message, que c'était un message puisque le sujet n'a pas simplement dit qu'il toussait.

 



Aurait-il dit même « J'ai toussé », c'était déjà un message. Mais en plus il dit « J'ai toussé et cela veut dire quelque chose »

et tout de suite après, il commence à nous raconter des histoires qui sont singulièrement suggestives.

 



Cela veut évidemment dire :

 



« Je suis là, si vous êtes en train de faire quelque chose qui vous amuse et qu'il ne vous amuserait pas que cela soit vu, il est temps d'y mettre un terme. »

 



Mais ce ne serait pas voir justement ce dont

il s'agit si nous ne tenions pas compte aussi

de ce qui, en même temps, est apporté.

 



C'est à savoir ceci qui se présente comme ayant tous les aspects du fantasme, d'abord parce que le sujet le présente comme tel, et comme un fantasme développé dans son enfance, et en plus parce que peut-être, si le fantasme s'est [construit?] par rapport à un autre objet, il est tout à fait clair que rien ne réalise mieux que ce fantasme, celui dont il nous parle quand il nous dit :

« J'ai pensé dissimuler ma présence

 



je dirais comme telle, comme présence

de me voir - le sujet - dans une chambre

 



très précisément en faisant quelque chose dont il est bien évident que ce serait tout à fait

fait pour attirer l'attention, à savoir d'aboyer. »

 



Cela a bien toutes les caractéristiques du fantasme qui remplit le mieux les formes du sujet pour autant que c'est par l'effet du signifiant qu'il se trouve paré.

C'est à savoir de l'usage par l'enfant de ce qui

se présente comme étant déjà des signifiants naturels pour servir d'attributs à quelque chose qu'il s'agit de signifier :

l'enfant qui appelle un chien « ouah-ouah ».

Là nous sommes inclus dans une activité fantasmatique : c'est le sujet lui-même qui s'attribue le « ouah-ouah ».

 



Si en somme ici, il se trouve signaler sa présence, en fait il la signale justement en tant que dans le fantasme

ce fantasme étant tout à fait inapplicable

…c'est par sa manifestation même, par sa parole même qu'il est censé se faire autre qu'il n'est,

se chasser même du domaine de la parole, se faire animal, se rendre absent, naturalisé littéralement.

 



On n'ira pas vérifier que lui est là parce qu'il se sera fait, présenté, articulé bel et bien dans

un signifiant le plus élémentaire, comme étant

non pas « Il n'y a rien là » mais littéralement « Il y a personne ».

 



C'est vraiment, littéralement ce que nous annonce

le sujet dans son fantasme : pour autant que je suis en présence

de l'autre, je ne suis personne.

C'est le « Où est-il ? » d'ULYSSE en face du Cyclope[41].

Ce ne sont là que des éléments.

 



Mais nous allons voir en poussant plus loin l'analyse que c'est ce que le sujet a associé à son rêve,

qui va nous permettre de voir comment se présentent

les choses, à savoir en quel sens et comment est-il personne ?

 



La chose ne va pas sans corrélatifs du côté précisément de l'autre qu'il s'agit là d'avertir,

à savoir dans l'occasion qui se trouve être,

comme dans le rêve : une femme, ce qui n'est certainement pas pour rien dans la situation,

ce rapport avec la femme comme telle.

 



Ce qui va nous permettre d'articuler concernant

le quelque chose que le sujet n'est pas, ne peut pas être, vous le verrez, c'est quelque chose qui nous dirigera vers le plus fondamental - nous l'avons dit -

des symboles concernant l'identification du sujet.

 



Si le sujet veut absolument que…

comme tout l'indique

…sa partenaire féminine se masturbe, s'occupe d'elle, c'est assurément pour qu'elle ne s'occupe pas de lui.

 



Pourquoi il ne veut pas qu'elle s'occupe de lui,

et comment il ne veut pas, c'est aussi ce qu'aujourd'hui la fin normale du temps qui nous est assigné pour cette séance ne nous permet pas d'articuler et que nous remettrons à la prochaine fois.


 

Ella Sharpe : Dream analysis, Chapter V, Analysis of a single dream [ Retour 14-01]

 



Published by Leonard and Virginia Woolf at The Hogarth Press and the Institute of Psycho-Analysis, London 1937, pp.125-148.

 



1. Phase of analysis at time of dream.

2. Characteristic behaviour in analysis.

3. Analytical material given during one hour and the analyst's comments.

4. Survey of this material, inferences and interpretation given to the patient.

5. Two subsequent sessions revealing the progress of the analysis.

 



This chapter will be devoted to the consideration of all that was said by a patient during an hour in which a dream was related. I shall give a brief summary of the significant psychical events of the two analyses that followed this particular hour and the phase of analysis that developed from it, because only so can one gauge whether one's interpretations are helping to bring the repressed and suppressed emotional attitudes, phantasies or affective memories to conscious understanding.

The dream I have selected is not one that yielded up its significance as easily as did the example I gave of the woman who was in stress concerning micturition. Out of many possible interpretations I had to decide which I would select in order to focus attention upon them.

I am going to give one special aspect of this patient's problems very shortly in order to make the hour I speak of intelligible from the point of view of the stage the analysis had reached. In a case as

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complex as this one is I should confuse the issue by attempting to give you any account of it as a whole. This is the phase at the moment of paramount importance. The patient's father died when he was three years of age. He was the youngest child. He has the dimmest of memories about his father, really only one of which he can fully say " I remember this." His father was much revered and beloved and the patient has only heard good and admirable things reported of him. So great had been the repression of unconscious problems asso­ciated with his father and his father's death that for nearly three years in analysis his references to his father were almost invariably to the fact that his father was dead. The emphasis has always been on " my father died," " is dead." It was a startling moment when one day he thought that his father had also lived, and still more startling when he thought that he must have heard his father speak. After that very slowly came the possibility of under­standing the vicissitudes of the first three years of his life and the psychological changes that ensued on his father's death. Just as the psychical ties to his father have been bound by repression in the unconscious so the transference of those on to myself have remained unconscious. As his father has been " dead," so as far as the father transference has been concerned I have been " dead " too. He has no thoughts about me. He feels nothing about me. He cannot believe in the theory of transference. Only when he finishes at the end of a term, only when the week-ends come round, dœs he have a dim stirring of anxiety of some kind and only for the last month or so has he been able to entertain,

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even intellectually, the idea that this anxiety has anything to do with me or the analysis. He has persistendy attributed it to some real cause he can always find to account for it.

I think the analysis might be compared to a long-drawn-out game of chess and that it will continue to be so until I cease to be the unconscious avenging father who is bent on cornering him, checkmating him, after which there is no alternative to death. The way out of this dilemma (for no one will surpass him in the technique of manœuvre since phantastically his life depends on it) is to bring slowly to light his unconscious wish of the first years to get rid of his father, for only this wish alive again in the transference will ever moderate his omnipotent belief that he killed his father in reality. It has to be tested again in the transference and against this all his ego-preservative instincts are enlisted. It is a bodily preservation for which he is phantastically struggling, not at the present even to save his penis; his penis and his body are one thing.

It is difficult in a most complicated set of inter­woven problems to select one aspect of even one problem as a separate thing. Think of this problem of bodily preservation as it worked out in the patient's adult life. When the time came for him to practise at the bar he developed severe phobias. Put briefly this meant not that he dare not work successfully but that he must stop working in reality because he would be only too successful. His father's dying words, repeated to the little son, were: "Robert must take my place," and for Robert this meant that to grow up was also to die.

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It also meant a re-enforcement of the unconscious phantasy of a devouring mother-imago whose love and care only ended in his father's death.

The task of analysis is to reduce the fear of the aggressive wishes experienced in his first three years. The terror of the aggressive wish and its phantastic consequences will be modified only by bringing this wish to consciousness, and only so will the libidinal wishes not continue to mean death. Moreover, since it is his body-ego that has to be preserved it will only be through or by phantasies of the body and the bodily functions that psychical development will be possible. I mean by this that the problems concern the body-ego.

The psychical-ego can only be thin when its activities are engaged extensively to defend the body itself from phantastic extinction. Even his intellectual development is used at present mainly for defensive purposes. The acquirement of knowledge is driven by one main need. The problem of this patient is a bodily one and my task if I can accomplish it is to translate his long reasoned discourses into a bodily language. The problem concerning his actual body is that of repression of bodily feeling. He dreads " feeling." All his organized efforts have produced a marvellous control of muscle and movement, a control so established as to appear natural and inevitable, and his speech in the same way exhibits by its finish and diction the same discipline. The vital life is lost, the perfection is a dead perfection, even as his father's. One thing I never lose sight of in this analysis is, therefore, the chance of analysing abstractions into terms of bodily happenings. The second thing is that I do not concentrate on the

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major problem of his adult life, namely why cannot he work ? when will he work ? but on all those things that he can actually do, such as play tennis and golf, draw, paint and garden. For if his inhibitions and difficulties about these are resolved when the phantasies they reveal can be explored then they will lead on to an ability to work pro­fessionally. He calls these pursuits "only play." When they are really " only play " work will no longer be dangerous, for happy work is based on happy play.

On the day when the patient related to me the dream I have selected for this chapter I did not hear him coming upstairs. I never do. There is a carpet on the stairs, but that is not the reason. One patient comes up two stairs at a time and I hear just the extra thud; another hurries and I detect the hustle; another is sure to knock a suitcase or umbrella or fist on the banisters. One patient two out of three times blows his nose like a trumpet. One brings in hat, umbrella and suit-case. They have to be disposed of somewhere. One patient bangs them down on the first piece of furniture available. One carefully selects a place and puts his things down. One patient flings himself on the couch. One walks round to the farther side of the couch before lying down. One patient hesitates and looks round at the room before trusting himself on the couch at all. One lies still on the couch and then moves about when tired of one position. Another will roll about from the first moment and become comfortable and still as the hour proceeds.

But I never hear this patient on the stairs. He never brings his hat or coat or umbrella with him.

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He never varies. He always gets on the couch one way. He always gives a conventional greeting with the same smile, a pleasant smile, not forced or manifestly covering hostile impulses. There is never anything as revealing as that would be. There is no sign of hurry, nothing haphazard, no clothes awry; no marks of a quick toilet; no hair out of place. The maid at home may have been late, his breakfast delayed, but these facts if I am lucky I may hear before the hour is over, and often I may hear them only the next day. He lies down and makes himself easy. He puts one hand over the other across his chest. He lies like that until the hour is over. Lately to my relief he has been able to scratch his nose or his ear when he has felt an irritation and a few weeks ago he even felt a sensation in the genitals. He talks the whole hour, clearly, fluently, in good diction, without hesitation and with many pauses. He speaks in a distinct and even voice for it expresses thinking and never feeling.


Date: 2016-03-03; view: 485


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