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TABLE DES SÉANCES 2 page

de références purement objectales.

 

Nous allons ici nous arrêter pour entrer à proprement parler dans les termes dans lesquels je pense pouvoir cette année articuler pour vous le problème de notre expérience, en tant qu'ils sont nommément ceux

du désir, du désir et de son interprétation.

Déjà le lien interne, le lien de cohérence dans l'expérience analytique du désir et de son interprétation, présente en soi-même quelque chose que seule l'habitude nous empêche de voir combien est suggestive déjà

à soi toute seule l'interprétation du désir, et quelque chose qui soit en quelque sorte lié de façon aussi interne, il semble bien, à la manifestation du désir.

 

Vous savez de quel point de vue, je ne dirais pas nous partons, nous cheminons…

car ce n'est pas d'aujourd'hui que nous sommes ensemble - je veux dire qu'il y a déjà cinq ans que nous essayons de désigner les linéaments

de la compréhension par certaines articulations de notre expérience

…vous savez que ces linéaments viennent cette année converger sur ce problème qui peut être le problème point de concours de tous ces points, certains éloignés les uns des autres, dont je veux d'abord pouvoir préparer son abord.

 

 

La psychanalyse…

et nous avons marché ensemble

au cours de ces cinq ans

…la psychanalyse nous montre essentiellement ceci

que nous appellerons :

 

- la prise de l'homme dans le constituant de la chaîne signifiante ,

 

- que cette prise sans doute est liée au fait de l'homme,

 

- mais que cette prise n'est pas cœxtensive à ce fait, dans ce sens que l'homme parle sans doute, mais pour parler il a à entrer dans le langage et dans son discours préexistant.

 

 

Je dirais que cette loi de la subjectivité que l'analyse met spécialement en relief, sa dépendance fondamentale de langage est quelque chose de tellement essentiel que littéralement

sur ceci glisse toute la psychologie elle-même.

 

Nous dirons qu'il y a une psychologie qui est servie, pour autant que nous pourrions la définir comme

la somme des études concernant ce que nous pourrons appeler au sens large « une sensibilité » en tant

qu'elle est fonction du maintien d'une totalité

ou d'une homéostase. Bref, les fonctions de

la sensibilité par rapport à un organisme.

 

Vous voyez que là tout est impliqué, non seulement toutes les données expérimentales de la psycho-physique, mais aussi bien tout ce que peut apporter, dans l'ordre

le plus général, la mise en jeu de notion de « forme » quant à l'appréhension des moyens du maintien de la constance de l'organisme. Tout un champ de la psychologie est ici inscrit, et l'expérience propre soutient



ce champ dans lequel la recherche se poursuit.

 

Mais la subjectivité dont il s'agit…

- en tant que l'homme est pris dans le langage,

- en tant qu'il y est pris, qu'il le veuille ou pas,

et qu'il y est pris bien au-delà du savoir qu'il en a,

…c'est une subjectivité qui n'est pas immanente à une sensibilité

en tant qu'ici le terme « sensibilité »

veut dire le couple stimulus-réponse

…pour la raison suivante :

c'est que le stimulus y est donné en fonction d'un code

qui impose son « ordre », au besoin qui doit s'y traduire.

 

J'articule ici l'émission, et non pas d'un signe…

comme on peut à la rigueur le dire, au moins dans

la perspective expérimentale, dans l'épreuve expérimentale de ce que j'appelle le cycle stimulus réponse :

on peut dire que c'est un signe que le milieu extérieur donne à l'organisme d'avoir à répondre, d'avoir à se défendre. Si vous chatouillez la plante des pieds d'une grenouille, elle assure un signe, elle y répond en faisant une certaine détente musculaire

…mais pour autant que la subjectivité est prise par le langage,

il y a émission, non pas d'un signe mais d'un signifiant,

c'est-à-dire, retenez bien ceci qui paraît simple :

que quelque chose - le signifiant - qui vaut,

non pas comme on le dit quand on parle dans

la théorie de la communication : de quelque chose qui vaut par rapport à une troisième chose, que ce signe représente.

 

Encore tout récemment, on peut lire ceci :

avec trois termes, ce sont les termes minimum :

- il faut qu'il y ait un récepteur, celui qui entend,

- il suffit ensuite d'un signifiant, il n'y a même pas besoin de parler d'émetteur, il suffit

d'un signe et de dire que ce signe signifie une troisième chose, qu'elle représente simplement.

 

On la construit fausse [ la théorie de la communication ], parce que

le signe ne vaut pas par rapport à une troisième chose qu'il représente, mais il vaut par rapport à un autre signifiant

qu'il n'est pas.

 

Quant à ces trois schémas que je viens de mettre sur le tableau :

 

je veux vous en montrer, je dirais non pas la genèse car ne vous imaginez pas qu'il s'agit là d'étapes…

encore que quelque chose puisse

s'y retrouver à l'occasion

…d'étapes effectivement réalisées par le sujet.

 

Il faut bien que le sujet y prenne sa place, mais n'y voyez pas d'étapes au sens où il s'agirait d'étapes typiques, d'étapes d'évolution, il s'agit plutôt d'une génération, et pour marquer l'antériorité logique de chacun de ces schémas sur celui qui le suit.

Qu'est-ce que représente ceci que nous appellerons D pour partir d'un D ? Ceci représente la chaîne signifiante. Qu'est-ce à dire ?

 

Cette structure basale, fondamentale, soumet toute manifestation de langage à cette condition d'être réglée par une succession, autrement dit par une diachronie, par quelque chose qui se déroule dans le temps.

Nous laissons de côté les propriétés temporelles intéressées, nous aurons peut-être à y revenir en leur temps. Disons qu'assurément toute la plénitude de l'étoffe temporelle, comme on dit, n'y est point appliquée.

 

Ici les choses se résument à la notion de la succession, avec ce qu'elle peut déjà amener et impliquer de notion de scansion. Mais nous n'en sommes même pas encore là. Le seul élément discret, c'est-à-dire différentiel,

est la base sur laquelle va s'instaurer notre problème de l'implication du sujet dans le signifiant.

 

Ceci implique…

étant donné ce que je viens de vous faire remarquer, à savoir que le signifiant se définit…

par son rapport, son sens, et prend sa valeur du rapport à un autre signifiant

…d'un système d'opposition signifiante

…ceci se développe dans une dimension qui implique

du même coup et en même temps une certaine synchronie des signifiants.

 

C'est cette synchronie des signifiants, à savoir l'existence d'une certaine batterie signifiante dont on peut poser le problème de savoir quelle est la batterie minimale. [ {α,β,γ,δ}, Cf. Écrits : La lettre volée ]

 

J'ai essayé de m'exercer à ce petit problème.

Cela ne vous entraînerait pas trop loin de votre expérience de savoir si après tout on peut faire un langage avec une batterie qui semble être la batterie minimale, une batterie de quatre. Je ne crois pas

que ce soit impensable, mais laissons cela de côté.

Il est clair que dans l'état actuel des choses

nous sommes loin d'en être réduits à ce minimum. L'important est ceci qui est indiqué par la ligne pointillée qui vient recouper d'avant en arrière en la coupant en deux points, la ligne représentative de la chaîne signifiante, c'est à savoir la façon dont le sujet a à entrer dans le jeu de la chaîne signifiante.

 

Ceci qui est représenté par la ligne pointillée représente la première rencontre au niveau synchronique, au niveau de la simultanéité des signifiants.

 

Ici, C c'est là ce que j'appelle le point

de rencontre du Code. En d'autres termes :

 

- c'est pour autant que l'enfant s'adresse à un sujet qu'il sait parlant, qu'il a vu parlant, qui l'a pénétré de rapports depuis le début de son éveil à la lumière du jour,

 

- c'est pour autant qu'il y a quelque chose qui joue comme jeu du signifiant, comme « moulin à paroles »,

 

…que le sujet a à apprendre très tôt que c'est là

une voie, un défilé par où essentiellement doivent s'abaisser les manifestations de ses besoins

pour être satisfaits.

 

Ici, le deuxième point de recoupement M est le point où se produit le Message, et est constitué par ceci : c'est que c'est toujours par un jeu rétroactif de la suite des signifiants que la signification s'affirme et se précise.

 

C'est-à-dire que c'est après coup que le message prend forme à partir du signifiant qui est là en avant de lui, du code qui est en avant de lui et sur lequel inversement lui, le message, pendant qu'il se formule à tout instant, anticipe, tire une traite.

 

Je vous ai déjà indiqué ce qui résulte de ce processus. En tout cas ce qui en résulte et qui est marquable sur ce schéma, c'est ceci :

c'est que ce qui est à l'origine sous la forme d'éclosion du besoin…

de la tendance comme disent les psychologues

…qui est là représenté sur mon schéma, là au niveau de ce « Ça » qui ne sait pas ce qu'il est,

qui étant pris dans le langage, ne se réfléchit pas de cet apport innocent du langage dans lequel

le sujet se fait d'abord discours.

 

Il en résulte que même réduit à ses formes les plus primitives d'appréhension de ceci par le sujet :

qu'il est en rapport avec d'autres sujets parlants, se produit ce quelque chose au bout de la chaîne intentionnelle que je vous ai appelé ici la première identification primaire I, la première réalisation d'un idéal dont on ne peut même pas dire à ce moment du schéma qu'il s'agisse d'un idéal du moi,

mais qu'assurément le sujet y a reçu le premier seing, signum, de sa relation avec l'Autre.

 

La deuxième étape du schéma peut recouvrir d'une certaine façon une certaine étape évolutive, à cette simple condition que vous ne les considériez pas comme tranchées. Il y a des choses tranchées dans l'évolution, ce n'est pas au niveau de ces étapes du schéma que ces césures se trouvent là.

 

Ces césures, comme quelque part FREUD l'a remarqué, se marquent au niveau du jugement d'attribution par rapport à la nomination simple.

Ce n'est pas de cela que je vous parle maintenant, j'y viendrai dans la suite.

 

Dans la première partie du schéma et dans la seconde, il s'agit de la différence d'un niveau infans du discours, car il n'est peut-être même pas nécessaire que l'enfant parle encore pour que déjà cette marque, cette empreinte mise sur le besoin par la demande, s'exerce au niveau déjà des vagissements alternants. Cela peut suffire.

 

La deuxième partie du schéma implique que même si l'enfant ne sait pas encore tenir un discours, tout de même déjà il sait parler et ceci vient très tôt. Quand je dis « sait parler » je veux dire qu'il s'agit,

au niveau de la deuxième étape du schéma, de quelque chose qui va au-delà de la prise dans le langage.

 

Il y a à proprement parler rapport pour autant qu'il y a appel de l'Autre comme présence, cet appel de l’Autre comme présence, comme présence sur fond d'absence, à ce moment signalé du fort-da qui a si vivement impressionné FREUD à la date que nous pouvons fixer à 1915,

ayant été appelé auprès d'un de ses petits-fils…

devenu lui-même un psychanalyste

…je parle de l'enfant qui a été l'objet de l'observation de FREUD.

 

Voilà qui nous fait passer au niveau de cette seconde étape de réalisation du schéma, dans ce sens qu'ici, au-delà de ce qu'articule la chaîne de discours comme existante au-delà du sujet et lui imposant, qu'il le veuille ou non, sa forme, au-delà de cette appréhension, si l'on peut dire innocente de la forme langagière par le sujet, quelque chose d'autre va se produire qui est lié au fait que c'est dans cette expérience du langage que se fonde son appréhension de l'autre comme tel, de cet autre qui peut lui donner la réponse, la réponse à son appel, cet autre auquel fondamentalement il pose la question que nous voyons, dans Le diable amoureux de CAZOTTE, comme étant

le mugissement de la forme terrifique qui représente l'apparition du surmoi, en réponse à celui qui

l'a évoqué dans une caverne napolitaine :

 

- Che vuoi ?

- Que veux-tu ?

 

La question posée à l'Autre de ce qu'il veut, autrement dit, de là où le sujet fait la première rencontre avec le désir, le désir comme étant d'abord le désir de l'Autre, le désir grâce à quoi il s'aperçoit qu'il réalise comme étant cet au-delà autour de quoi tourne ceci :

 

- que l'Autre fera qu'un signifiant ou l'autre, sera, ou non, dans la présence de la parole,

- que l'Autre lui donne l'expérience de son désir en même temps qu'une expérience essentielle,

- car jusqu'à présent c'était en soi que la batterie était là des signifiants dans laquelle un choix pouvait être fait, mais maintenant c'est dans l'expérience que ce choix s'avère comme commutatif, qu'il est à la portée de l'Autre de faire que l'un ou l'autre des signifiants soit là, que s'introduisent dans l'expérience, et à ce niveau de l'expérience, les deux nouveaux principes qui viennent s'additionner à ce qui était d'abord pur et simple principe de succession impliquant ce principe de choix.

 

Nous avons maintenant un principe de substitution, car - et ceci est essentiel - c'est cette commutativité à partir de laquelle s'établit pour le sujet ce que j'appelle, entre le signifiant et le signifié, la barre.

 

À savoir qu'il y a entre le signifiant et le signifié cette cœxistence, cette simultanéité qui est en même temps marquée d'une certaine impénétrabilité, je veux dire le maintien de la différence, de la distance entre le signifiant et le signifié : S/s

 

Chose curieuse, la théorie des groupes telle qu'on l'apprend dans l'étude abstraite des ensembles, nous montre le lien absolument essentiel de toute commutativité avec la possibilité même d'user de ce que j'appelle ici le signe de la barre, dont on se sert pour la représentation des fractions.

 

Laissons cela pour l'instant de côté.

C'est une indication latérale sur ce dont il s'agit.

La structure de la chaîne signifiante à partir

du moment où elle a réalisé l'appel de l'Autre, c'est-à-dire où l'énonciation, le procès de l'énonciation se superpose, se distingue de la formule de l'énoncé, en exigeant comme tel, quelque chose qui est justement la prise du sujet, prise du sujet qui était d'abord innocente, mais qui ici…

la nuance est là pourtant essentielle

…est inconsciente dans l'articulation de la parole .

À partir du moment où la commutativité du signifiant y devient une dimension essentielle pour la production du signifié, c'est à savoir que c'est d'une façon effective

et retentissant dans la conscience du sujet

…que la substitution d'un signifiant à un autre signifiant sera comme telle l'origine de la multiplication de ces significations qui caractérisent l'enrichissement du monde humain.

 

Un autre terme également se dessine, ou un autre principe qui est le principe de similitude,

autrement dit qui fait qu'à l'intérieur de la chaîne, c'est par rapport au fait que dans la suite de

la chaîne signifiante, un des termes signifiants sera ou non semblable à un autre, que s'exerce également

une certaine dimension d'effets qui est à proprement parler la dimension métonymique.

 

Je vous montrerai dans la suite que c'est dans cette dimension - essentiellement dans cette dimension -

que se produisent les effets qui sont caractéristiques et fondamentaux de ce qu'on peut appeler le discours poétique, les effets de la poésie.

 

C'est donc au niveau de la deuxième étape du schéma que se produit ceci qui nous permet de placer au même niveau que le message, c'est-à-dire dans la partie gauche du schéma, ce que le message dans le premier schéma, l'apparition de ce qui est signifié de l'Autre s(A) par opposition au signifiant donné par l'Autre S(A) qui, lui, est produit sur la chaîne, elle pointillée puisque c'est une chaîne qui n'est articulée qu'en partie, qui n'est qu'implicite, qui ne représente ici que le sujet en tant qu'il est le support de la parole.

Je vous l'ai dit, c'est dans l'expérience de l'Autre, en tant qu'Autre ayant un désir, que se produit

cette deuxième étape de l'expérience.

 

Le désir [ d ], dès son apparition, son origine,

se manifeste dans cet intervalle, cette béance qui sépare l'articulation pure et simple, langagière, de la parole,

de ceci qui marque que le sujet y réalise quelque chose de lui-même qui n'a de portée, de sens, que par rapport à cette émission de la parole et qui est à proprement parler ce que le langage appelle son être.

 

C'est entre les avatars de sa demande et ce que

ces avatars l'ont fait devenir, et d'autre part cette exigence de reconnaissance par l'Autre, qu'on peut appeler exigence d'amour à l'occasion, où se situe

un horizon d'être pour le sujet, dont il s'agit

de savoir si le sujet, oui ou non, peut l'atteindre.

 

C'est dans cet intervalle, dans cette béance, que se situe une expérience qui est celle du désir, qui est appréhendée d'abord comme étant celle du désir de l'autre et à l'intérieur de laquelle le sujet a

à situer son propre désir. Son propre désir comme tel ne peut pas se situer ailleurs que dans cet espace.

 

Ceci représente la troisième étape, la troisième forme, la troisième phase du schéma. Elle est constituée par ceci : c'est que dans la présence primitive du désir de l'autre comme opaque,

comme obscure, le sujet est sans recours.

 

Il est hilflosigkeit. J'emploie le terme de FREUD,

en français cela s'appelle la détresse du sujet.

C'est là ici le fondement de ce qui, dans l'analyse, a été exploré, expérimenté, situé comme l'expérience traumatique.

 

Ce que FREUD nous a appris après le cheminement

qui lui a permis de situer enfin à sa vraie place l'expérience de l'angoisse, c'est quelque chose

qui n'a rien de ce caractère, à mon avis par certains côtés diffus, de ce qu'on appelle l'expérience existentielle de l'angoisse.

 

Que si l'on a pu dire dans une référence philosophique que l'angoisse est quelque chose qui nous confronte avec le néant, assurément ces formules sont justifiables dans une certaine perspective de la réflexion.

 

Sachez que sur ce sujet, FREUD a un enseignement articulé, positif, il fait de l'angoisse quelque chose de tout à fait situé dans une théorie de

la communication. L'angoisse est un signal.

 

Ce n'est pas au niveau du désir…

si tant est que le désir doive se produire

à la même place où d'abord s'origine, s'expérimente la détresse

…ce n'est pas au niveau du désir que se produit l'angoisse.

 

Nous reprendrons cette année attentivement, ligne

par ligne, l'étude de Inhibition, Symptôme, Angoisse de FREUD.

 

Aujourd'hui, dans cette première leçon, je ne peux faire autrement que déjà vous amorcer quelques points majeurs pour savoir les retrouver ensuite,

et nommément celui-là.

 

FREUD nous dit que l'angoisse se produit comme un signal dans le moi, sur le fondement de l'hilflosigkeit

à laquelle elle est appelée comme signal à remédier.

 

Je sais que je vais trop vite, que cela méritera

que tout un séminaire je vous parle de cela, mais

je ne peux vous parler de rien si je ne commence pas

par vous montrer le dessin du chemin que nous avons

à parcourir.

 

C'est en tant donc qu'au niveau de cette troisième étape intervient l'expérience spéculaire…

l'expérience du rapport à l'image de l'autre

en tant qu'elle est fondatrice de l'Urbild du moi

…que nous allons en d'autres termes nous retrouver

cette année à utiliser…

dans un contexte qui lui donnera

une résonance toute différente

…ce que nous avons articulé à la fin de notre 1ère année concernant les rapports du moi idéal et de l'idéal du moi, c'est en tant que nous allons être amenés à repenser tout cela dans ce contexte-là, qu'est l'action symbolique que je vous montre ici comme essentielle.

 

Vous allez voir quelle utilisation elle pourra enfin avoir. Je ne fais pas allusion ici uniquement à ce que

j'ai dit et articulé sur la relation spéculaire,

à savoir la confrontation dans le miroir du sujet avec sa propre image.

 

Je fais allusion au schéma dit optique, c'est-à-dire

à l'usage du miroir concave qui nous permet de penser la fonction d'une image réelle elle-même réfléchie, et qui ne peut être vue comme réfléchie qu'à partir d'une certaine position, d'une position symbolique qui est celle de l'Idéal du moi.

 

Ce dont il s'agit est ceci : dans la troisième étape du schéma nous avons l'intervention comme tel de l'élément imaginaire de la relation du moi [ m ] à l'autre i(a) comme étant ce qui va permettre au sujet de parer à cette détresse dans la relation au désir de l'autre. Par quoi ? Par quelque chose qui est emprunté au jeu de maîtrise que l'enfant à un âge électif, a appris

à manier dans une certaine référence à son semblable comme tel .

 

L'expérience du semblable au sens où il est regard, où il est l'autre qui vous regarde, où il fait jouer un certain nombre de relations imaginaires parmi lesquelles au premier plan les relations de prestance, les relations aussi de soumission et de défaite.

 

C'est au moyen de cela, en d'autres termes,

comme ARISTOTE dit que l'homme pense, il faut dire que l'homme pense, il ne faut pas dire l'âme pense, mais l'homme pense avec son âme.

Il faut dire que le sujet se défend.

C'est cela que notre expérience nous montre.

 

Avec son moi, il se défend contre cette détresse,

et avec ce moyen que l'expérience imaginaire de

la relation à l'autre lui donne, il construit

quelque chose qui est la différence de l'expérience spéculaire flexible avec l'autre.

Parce que ce que le sujet réfléchit, ce ne sont pas simplement des jeux de prestance, ce n'est pas son opposition à l'autre dans le prestige et dans la feinte, c'est lui-même comme sujet parlant, et c'est pourquoi ce que je vous désigne ici [Sàa] comme étant ce lieu d'issue, ce lieu de référence par où le désir va apprendre à se situer, c'est le fantasme.

 

C'est pourquoi le fantasme, je vous le symbolise, je vous le formule par ces symboles : Sàa. Le S ici…

je vous dirai tout à l'heure pourquoi il est barré …le S, c'est-à-dire le sujet en tant que parlant,


Date: 2016-03-03; view: 546


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