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TEXTES SUPPLEMENTAIRES

L’emploi du temps d’une journée

Tous les Français ne commencent pas la journée à la même heure. Cela dépend des horaires de travail et aissi, surtout à Paris, de la distance entre la maison et le lieu de travail. En général, il se lèvent entre 6 et 8 heures du matin. Après sa toilette c’est le petit déjeuner: le plus souvent, on prend du café au lait avec des tartines beurrées ou avec des croissants.

Les ouvriers commencent habituellement à travailler à huit heures du matin, les étudiants à 8 heures 30, les employés du bureau à 9 heures.

A midi, on va déjeuner. On prend un hors-d’oeuvre, un plat de viande avec des légumes, du fromage, un fruit. Et on boit du vin ou de la bière.

A 1 ou à 2 heures, le travail recommence. Les étudiants finissent les premiers: à 4 heures 30 ou à 5 heures. Le dîner est pris entre 7 et 8 heures du soir. On prend un potage, un plat de légumes, un morceau de viande ou du poisson et du fromage.

Après le repas, chez beaucoup de gens, on s’installe devant la télévision pour suivre une émission. Souvent, le samedi est le jour où l’on va au théâtre, au cinéma où l’on invite des amis.

 

D’après La France en direct,2004

UNE JOURNÉE AVEC CÉCILE DE FRANCE

A 29 ans, la petite Belge qui monte ne quitte plus les plateaux. Elle est à l'affiche du «Tour du monde en 80 jours», superproduction anglo-saxonne, avec Jackie Chan, et à l'automne elle partagera la vedette du film d'Etienne Chatiliew avec Vincent Lindon, "La confiance règne".

Je n'ai jamais de mal à me réveiller, car je vis chaque journée comme un cadeau, je me dis que j'ai plein de choses excitantes qui m'attendent. Quand je suis enthournage, c'est encore plus d'excitation: j'ouvre les yeux et j'ai déjà un shoot, comme une montée d'ivresse, à l'idée que je vais tourner. Que voulez-vous, je trouve la vie belle, j'ai de la chance, il ne m'arrive jamais rien de mal, je n'ai encore jamais perdu quelqu'un que j'aime, même mon grand-père a été sauvé de son cancer... Je passe des essais pour un petit rôle dans le film de Richard Berry, «L'Art (délicat) de la séduction»? Et voilà qu'il me confie le rôle principal! Il s'est dit en me voyant: «Et pourquoi pas une inconnue?» J'ai l'impression que quelqu'un me protège là-haut, un ange peut-être, un être bienveillant. Quelquefois, je lève la tête au ciel et je le remercie. Vous allez dire que c'est un peu naïf, tant pis! Ma mère me disait toujours que j'avais une bonne étoile, ma grand-mère me disait que j'avais les dents de la chance, mais attention ça ne veut pas dire que je ne suis pas une travailleuse, au contraire... Bien sûr, je suis une interprète qui sert à raconter une histoire, avec sa voix, sa peau, ses dents, ses émotions, mais, si c'est trop simple, je refuse, il faut aue j'aie du travail à faire sur le rôle, comme dans "Le Tour du monde..." qui est un vrai film d'aventure. Comme dans "Les Poupées russes" (la suite de "Lauberge espagnole"), où je vais reprendre le rôle de la lesbienne. C'est intéressant parce que, entretemps, j'ai mûrl, je suis devenue plus femme.Quand je ne tourne pas – ce qui devient très rare -, j'aime rester dans mon petit deux pièces à Montmartre, avec vue sur le jardin d'un couvent. Je commence ma journée en me faisant des méga-cocktails vitaminés avec tout ce aue je trouve dans le frigo: pomme, carotte, kiwi, orange, je centrifuge tout ça un vrai régal. J'appelle ma meilleure copine.



On se donne rendez-vous rue Coulaincourt. Là, il y a plein de cafés sympas, et on papote. Projets, amour, vie... En ce moment, j'essaye de devenir un peu plus femme et classe, de ressembler aux femmes françaises. Elles sont élégantes les Françaises, avec ce port de tête, cette arrogance. Nous, en Belgique, on est plus «peuple». Alors j’apprends, mais je ne voudrais pas tomber dans ce côté «je suis sûre de moi»... J’ai beau m’appeler «De France» - d’ailleurs, je ne sais pas bien d’où vient ce nom, vu que c’est celui de mon beau-père qui lui-même était orphelin -, je veux garder mon côté beige, qui ne se prend pas au sérieux. J’ai eu du mal quand j’ai débarqué à Paris, comme jeune fille au pair. J’avais 17ans, je faisais du théâtre à l’école depuis l’âge de 6 ans. Un beau jour, j’ai dit à mon prof de théâtre : «Je veux aller à Paris.» Mes parents un peu «baba cool, anar» ont laissé faire, ma mère avait 16 ans quand elle m’a eue. Je n’imaginais pas où tout cela allait me mener. Paris, c’est tellement différent de ma ville de Namur. Une autre planète. C’est très violent d’arriver dans cette ville agressive.

En vacanccs, je suis plutôt campagne. J’aime surtout celle de ma grand-mère, à Bois-de-Willers en pleine Wallonie. C’est dense, il pleut, les vaches sont grasses et les fermes sont belles. Je suis une fan d’architecture agricole.

Tellement dur que j’étais devenue boulimique, je compensais mon angoisse en mangeant. II m’a fallu du temps pour ne plus me sentir oppressée à Paris, c’est pour cela que j’ai me bien rester chez moi, dans ma bulle, à lire mes scénars. Çane me dérange pas d’être seule, je n’aime pas les mondanités, sauf si je dois le faire pour la promo et si j’ai ma place. Si c’est juste pour montrer mon nez, non ! J’ai failli tout plaquer avant de réussir le concours de la rue Blanche et d’être remarquée par Dominique Besnehard. Il s’était déplacé à Lyon pour voir notre spectacle de 3e année, il est revenu et m’a dit : «Je t’emmène avec moi à Paris.» On a fait des photos, je suis entrée dans son fichier. Je lui dois beaucoup, d’ailleurs je l’ai remercié quand j’ai reçu le césar pour mon rôle d’lsabelle dans «L’Auberge espagnole». Depuis, les tournages s’enchaînent, je ne sais même plus ce que sont les vacances. Le soir, avec mon amoureux, j’aime bien inviter des potes à la maison, j’improvise des trues indiens ou belges, du chou farci, des pâtes. Sinon, je regarde la télé, je suis une mangeuse de télé.

AUX CÉSARS, J’AVAIS LE TROUILLOMÈTRE À ZÉRO DANS MA ROBE ARMANI. J’AI APOSTROPHÉ LE MINISTRE DE LA CULTURE À PROPOS DES INTER ?ITTENTS PARCE AUE JE ME SUIS DIT « MA FILLE, TU AS LA PAROLE, PROFITES-EN, FAIS-LE POUR TES POTES » ET J’AI PARLÉ AVEC MON COEUR.

D’après « ELLE » 2005

UNE JOURNÉE AVEC MÉLANIE DELLOYS-BETANCOURT

Mélanie 17 ans, est la fille d'Ingrid Betancourt, otage des Farc depuis plus d'un an.

II y a un mois, elle était à Paris pour rencontrer Jacques Chirac et sensibilisir l'opinion publique française. Elle a maintenant rejoint Saint-Domingue, où elle vit et prépare son bac.

Mon réveil sonne à 6 h 30. Lise, la Seychelloise qui vit avec nous depuis que je suis toute petite, est obligée de me secouer pour que j'émerge! Je prends le petit déjeuner avec mon père et mon frère Lorenzo, qui a 14 ans. Puis papa nous conduit à l'école avant d'aller travailler. II est conseiller économique et commercial à l'ambassade de France, et moi, je suis en terminale S au lycée français de Saint-Domingue. Nous sommes venus vivre ici il y a dix-huit mois car maman avait commencé sacampagne et la vie enColombie était devenue trop dangereuse. J'étais triste de partir. Mais j'avais tellement confiance en maman! Je savais qu'elle s'en sortirait toujours. Et je n'ai pas perdu espoir.

Nous avons toujours été très proches: je lui racontais tout, et elle ne nous cachait rien. Nous discutions beaucoup de la situation en Colombie, de l'importance de son combat, des risques qu'elle prenait. Sa grande phrase etait: "II y a des combats qui valent la peine, au-delà de la mort." On me dit souvent que j'ai hérité de sa déter­mination. Depuis un an, j'ai beaucoup mùri, mais cela ne m'empêche pas d'être une fille de 17 ans qui aime sortir le soir, aller au cinéma ou discuter avec ses copines... C'est essentiel à mon équilibre. A l'école, je suis plutôt bonne élève. J'adore l'histoire, la philo et les langues. Je parle couramment français, anglais et espagnol, j'apprends l'italie. Mon père étant diplomate, nous avons toujours beaucoup voyagé (Seychelles, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Colom­bie, France...). Je déjeune rapidement avec mes copines. Le bac approche, il va falloir que je me mettre sérieusement au boulot! Depuis le début de l'année, je profite des vacances scolaires pour donner conférences et interviews dans différents pays. J'ai été reçue par le ministre des Affaires étrangères canadien et j'ai pris la parole au Parle,ent européen, à Bruxelles. Je suis tellement impliquée dans ce combat que j'en perds toute timidité! Le mois dernier, je suis allée à Paris rencontrer Jacques Chirac et Dominique de Villepin, qui est un vieil ami de ma mère. Ils m'ont paru vraiment concernés et j'ai compris qu'on pouvait compter sur la France. Je suis également allée au «Journal de 20 h», sur France 2, et dans l'émission «Tout le monde en parle» pour inviter les Français à venir marcher avec nous le 23 février, date anniversaire de l'enlèvement. Le message a été entendu puisque plus de deux mille personnes nous ont rejoints. C'était extraordi­naire. Les voitures klaxonnaient pour nous soutenir et beau­coup de gens sont venus me voir pour me dire: «Courage, on est avec toi!» A 16 h, mon père passe me chercher à l'école. Nous habitons une maison dans la zone «coloniale», la partie la plus ancienne de la ville. J'aime le côté latin de ce pays. Ça me rappelle la Colombie. Je fais mes devoirs, je me balade avec mes copines... Souvent, j'envoie des messages à maman par l'intermédiaire d'une radio colombienne qui diffuse des programmes tard le soir. Beau­coup d'anciens otages m'ont dit qu'ils l'écoutaient. Je lui dis que je l'adore, qu'on continue à se battre, que j'ai hâte de la revoir. Je sais qu'elle m'entend. Maman a souvent été loin de nous, mais elle a toujours été très présente. Quand on était en Nouvelle-Zélande, on avait tous les jours rendez­-vous avec elle après l'école et, grâce à l'une des premières webcams, on pouvait la voir et lui parler. Mes parents se sont séparés quand j'avais 4 ans, mais je n'en ai jamais souffert car ils sont les meilleurs amis du monde! Ils ont toujours tenu à ce que Lorenzo et moi ne soyons pas séparés. Mon frère est génial, il me donne beaucoup de force. Quand je suis triste, il me prend dans ses bras et ça va tout de suite mieux. J'ai une famille extraordinaire. Mon père est le pilier, il nous rassure et nous encourage. Et puis, il y a ma grand-mère maternelle - qui a fondé un réseau d'orphelinats à Bogotà - et ma tante. Elles sont super actives en Colombie. L'année prochaine, j'aimerais intégrer Sciences-Po Paris (comme maman!). Et, plus tard, je rêve de retourner en Colombie pour m'engager, à mon tour, au niveau politique ou humanitaire. Le soir, nous dînons tous les trois, puis je discute pendant de longues heures avec mon frère, avant de m'endormir vers 23 h. Souvent, je pense à maman. J'ai pour d'oublier sa voix.

 

►Ma phrase fétiche est: «Armas a discreción, paso de vencedor» (Armes à discrétion, pas de vainqueurs). Mon grand-père la répétait souvent. II est mort juste aprèss l'enlèvement de maman.

►J'aime la peinture. Cela me vient de ma grand-mère et de maman. Nous passions des après-midi à peindre. Aujourd'hui, c'est un moyen de me ressourcer.

►Pour soutenir maman, on peut aller sur www.betancourt.info signer la pétition qui demande sa libération ainsi que celle des 3 000 autres otages en Colombie, et s'engager dans les comités de soutien. C'est aussi un moyen de soutonir sa candidature au prix Nobel de la paix.

D’après « ELLE » 2003

LES ENNUIS DE MÉNESTREL

Ménestrel travaillait depuis une heure à la biblio à l'explication du texte de vieux francais qu'il devait faire pour Lesenne. Première déception. Les livres allemands que Lesenne avait signalés dans sa bibliographie étaient en main. Quelles mains? Celles de Lesenne, bien entendu. Les profs et les assistants raflaient toute la crème pour préparer leurs cours, et pour les étudiants, plus rien, Ménestrel se redressa, respira, élargit ses épaules et regarda ses voisins. Il se pencha de nouveau sur son texte.

Ménestrel plongea la main dans sa poche pour y prendre son mouchoir et y trouva la lettre de sa mère, reçue le matin et pas encore décachetée. Son humeur joyeuse s'évapora. Un seul feuillet mais écrit sansmarge d'une écriture très serrée. Elle économise tout, même son écriture, vous pensez comme elle va la répandre à pleine main sur le papier, je parie mon dernier centime qu'elle va me gâcher ma deuxième heure de biblio. D'ailleurs pas d'illusions à se faire, le temps qu'elle a mis à répondre est déjà en soi une réponse. Il déplia le feuillet avec lenteur.

Mon cher enfant,

Il est certain que mon silence a dû te surprendre, car je n'ai pas l'habitude, que je sache, de ne pas répondre à tes lettres. Tu sais bien pourtant, qu en toutes circonstances, tu peux compter sur moi, et je ne vois pas pourquoi tu as écrit une deuxième lettre sur un ton qui me faisait presque reproche de mon silence. Tu devrais bien comprendre qu'on n'a guère le cœur à écrire quand on est veuve et qu'on vit absolument seule, l'hiver, avec ses pensées, dans une grande baraque mal chauffée. Il fait très froid ici depuis Noël, et bien entendu, mes douleurs ont repris de plus belle, ne me laissant plus aucun répi.t Ajoute à cela que le chauffage central est tout à fait insuffisant. J'ai beau brûler beaucoup de bois dans les cheminées, je n'arrive pas à avoir plus de 19° dans mon petit salon. Il fait si froid que je n'ose plus mettre le nez dehors à cause de mes névralgies. Heureusement, Mme Morel s'est proposée pour me faire mes commissions, car je suis sans personnel depuis quinze jours. Louise m'a quittée, en plein hiver, pour se marier.

Je suis bien navrée pour toi, mon cher enfant, que tu n'aies pas encore touché ta bourse du premier trimestre, alors que nous sommes deja en mars. Malheureusement, il m'est absolument impossible de t'aider à nouveau. Je t'ai avancé 40000 AF pour le premier trimestre, comptant bien que tu pourrais me rembourser à Noël, et j'ai été très deçue que tu n'aies pu le faire. Je comptais sur cet argent pour faire réparer la clôture du verger pendant l'hiver. Tu sais que je vis avec de très petits moyens et que j'économise sou par sou. J'ai bien un petit pécul à la banque, mais comme je te l'ai déjà expliqué, je n'y touche jamais: si je tombe malade, il faut bien que je garde cette somme en réserve pour payer ma clinique.

Enfin, que veux-tu que je te dise, mon cher enfant. J'ai cinquante et un ans et une santé délicate, tu en as vingt, il est temps que tu voles de tes propres ailes et que tu apprennes à te débrouiller dans la vie. A mon avis, tu devrais faire une réclamation pour ta bourse.

Tout ceci me donne, comme bien tu penses, un surcroît de soucis dont je me passerais bien, en ce moment surtout. L'été dernier, faute de clôture sérieuse du verger, on m'a pillé mes poiriers, et la conséquence, c'est que j'ai perdu une source de revenus appréciable. Si l'état de choses actuel se prolonge, l'été prochain je crains bien qu'il en soit de même.

J'espère que tu vas bien, et que tu travailles bien. Je prie pour toi matin et soir, et je t'embrasse bien affectueusement, mon cher enfant.

Julie de Belmont-Ménestrel

 

Ménestrel posa le feuillet bleu sur sa table, et les yeux mi-clos, le visage immobile, il le fixait sans le voir. Enfin, elle priait pour lui, c'était déjà ça. II s'aperçut qu'il serrait avec force de ses deux mains le rebord de la table et relâcha sa prise. Le calcul était vite fait: 9000 francs de chambre à la Résidence, 140 francs le repas à la cafeteria, 100 francs pour le petit déjeuner, pour la nourriture environ 11000 francs par mois. 9000 +11000 = 20000 francs, à peu près le montant mensuel de sa bourse. Restait à pourvoir: la blanchisserie, l'habillement, des transports, les cigarettes, les journaux, les livres, et quand même un gobelet, de temps en temps, à la petite cafeteria. En étant très économe, il fallait compter sur un budjet mensuel de 35000 francs. Même en empruntant 40000 francs à sa mère pour novembre et décembre, il avait dû se livrer au travail noir, c'est-à-dire perdre des heures et des heures d'étude pour joindre les deux bouts, et maintenant le retard dans le paiement de sa bourse et le refus de sa mère ça voulait dire perdre trois fois plus de temps à des petits travaux ineptes à Paris. Je ne compte même pas la longueur des transports, la fatigue, l'emmerdement sans nom. Au premier trimestre, il avait vendu des yaourts à domicile, trié des chèques dans un centre de chèques postaux, donné des cours à une débile mentale et fait du baby-sitting. Le plus embêtant, c'est qu'aucun de ces petits métiers ne durait. En général, c'était du travail noir, non déclaré, toujours en remplacement de quelqu'un. Au bout de quinze jours au maximum, il fallait chercher autre chose. Ce qui vous démoralisait, c'était même pas l'abêtissement de ces corvées insipides mais le fait qu'on se retrouvait chômeur sans arrêt et qu'il fallait sans arrêt chercher autre chose. Bien sûr, on pouvait toujours sauter un repas ou deux, mais le terme, on ne le sautait pas. Au bout de quelques jours, on trouvait devant sa case à la résidence un petit papier menaçant. On finissait par se retrouver en proie à deux peurs: celle de ne plus trouver de jobs pour vivre, et celle de se faire recaler aux certificats faute de temps pour travailler.

D'après R. Merle, Derrière la vitre

 


Date: 2016-03-03; view: 1452


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