Une frontière floue entre autonomie et dépendance parentale

Lisez le titre et parcourez rapidement le texte.

1. Dites si le texte analyse :

a. les études des jeunes

b. le passage des enfants à l’âge adulte

c. les rapports des enfants et des parents

2. Expliquez l’opposition entre autonomie et dépendance.

§ 1 L’allongement de la jeunesse et l’enrichissement relatif des parents concourent l’un et l’autre à favoriser l’entraide familiale et parfois à maintenir une dépendance des jeunes vis-à-vis de leur famille.

§ 2 Les difficultés d’insertion des jeunes sur le marché du travail ont pour conséquence un niveau élevé des moins de 35 ans parmi les RMIstes et une entraide familiale qui atteint son maximum à cette étape du cycle de vie, celle où les enfants prennent leur indépendance et quittent le cocon familial. En moyenne, avant 25 ans, l’aide familiale est prépondérante ; après cet âge en cas de pénurie de revenus, c’est surtout l’aide social avec le RMI qui permet d’éviter la pauvreté. Dans tous les cas, étudiants ou jeunes en emploi précaire restent largement dépendants du « parapluie familial » pour la consommation, l’entretien du linge ou le paiement du loyer. Dépendance intermittente parfois lorsque les jeunes couples se font et se défont, et que l’enfant revient chez ses parents.

§ 3 Dans les milieux ouvriers ou employés, la mobilité géographique des jeunes pénalise l’aide des parents, qui est plus souvent « domestique », composée de produits de consommation ou de bricolage ; elle se traduit par une entraide faisant appel à la parenté élargie (grands-parents ou cousins). Les parents de classes moyennes sont ceux qui gardent leurs enfants le plus longtemps chez eux, ces derniers ne quittant le domicile parental que lorsque leurs revenus leur permettront d’obtenir un niveau de vie égal à celui de leurs parents. Dans les familles aisées, le soutien finacier est plus important au moment de l’installation des enfants. Le projet des parents est différent, il a pour but d’assurer une autonomie presque totale du jeune couple, qui, en contrepartie, aura une sorte de dette consistant à rester dans le réseau familial.

D’après Laurence Duboys Fresney,

Atlas des Français aujourd’hui.

Dynamiques, modes de vie et valeurs,

Editions Autrement, collection Atlas / Monde, 2006

RMI (d’où Rmiste) – revenu minimum d’insertion – минимальное социальное пособие, форма социальной помощи наиболее нуждающимся

Lisez un paragraphe à la fois.

§ 1

1. Le paragraphe 1 résume l’idée centrale du texte : expliquez-la.

2. Pourquoi l’aide de la famille est-elle nécessaire aux jeunes ?

3. Est-ce qu’aujourd’hui la période de la jeunesse dure plus longtemps ?

§ 2

1. L’analyse est présentée en fonction de l’âge des jeunes. Repérez les âges-clé.

2. Le RMI est une aide de l’Etat aux plus défavorisés. Cherchez : qui aide les moins de 25 ans et comment ; qui aide les jeunes de 25 à 35 ans et comment.

3. Dites quand l’aide familiale est la plus importante. Comment le texte explique-t-il cela ?

4. Cherchez la nature de l’aide que les familles apportent à tous les jeunes, quel que soit leur âge ?

5. D’après le contexte, devinez le sens de précaire dans emploi précaire.

6. Que se passe-t-il souvent quand un jeune couple se sépare ?

§ 3

1. L’analyse est présentée mantenant en fonction de la catégorie sociale des parents. Repérez ces catégories.

2. Dites comment et quand chaque catégorie aide les enfants.

3. Recherchez les explications données à ces formes d’aide.

Réfléchissez.

1. Est-ce que ces informations sur les difficultés des jeunes Français à devenir autonomes économiquement vous étonnent ?

2. Chez vous, comment cela se passe-t-il ? Est-ce que les jeunes trouvent du travail et peuvent vite vivre de manière autonome ?

Imaginez la conversation à partir des situations suivantes.

A.

Gilles, 32 ans, vient de divorcer. Il a du mal à vivre seul. Alors, il est reparti vivre chez ses parents. Deux amis de Gilles sont très surpris et en parlent.

Pierre : Tu sais que Gilles est retourné vivre chez ses parents ?

Marc : Tu plaisantes ?

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B.

Karina, 23 ans, infirmière, gagne 1200 € par mois. Elle vourdait s’installer. Elle cherche un studio. Mais en attendant de trouver, elle reste chez ses parents. Une amie lui demande des nouvelles.

Christine : Alors, tu as trouvé quelque chose ?

Karine : Oui, si on veut, mais pas à moins de 700 € par mois.

Christine : J’ai du mal à croire que la situation est si difficile.

Karine : Ben oui, quand je suis libre, je ne fais que ça, je cherche, je cherche, mais ...

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Compréhension de l’oral

Date: 2016-01-14; view: 1162