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Générations sucre

Plus les années passent et plus le sucre revêt une dimension sociale : il devient l'invité de choix des petits et grands moments de la vie. On ne passe pas devant Monsieur le Maire sans une pièce montée, on ne célèbre pas la naissance de son premier enfant sans dragées, on ne reçoit pas des amis sans offrit un bon dessert. Quant au gâteau du dimanche, depuis des lustres, il réunit toutes les générations.

 

Le sucre, aujourd'hui, on y revient ! Si le sucre est présent tout au long de notre vie, si de 7 à 77 ans, on craque, on croque et on saupoudre sa vie de sucre, ce n'est pas par hasard. A chaque âge, il nous accompagne. Mais pour des raisons différentes

A l'âge des cartables et des culottes courtes

On se souvient tous avec plaisir des roudoudous et des berlingots de lait sucré que l'on partageait avec ses copains à la récré. Aimer le sucre est un penchant naturel chez les enfants. Probablement parce qu'il leur rappelle la douce saveur légèrement sucrée du lait maternel. Et puis, le sucre, c'est un peu leur gastronomie à eux. Lorsqu'on est tout juste haut comme 3 pommes, on n'a peut-être pas encore le palais assez fin mais on est un "pro" de la crème au chocolat ! Il n'est donc pas question de priver nos chérubins de sucre, cette source de plaisir et d'équilibre. N'oublions pas qu'à un âge où ils se dépensent autant que Superman, le sucre leur apporte aussi l'énergie dont ils ont besoin. Il leur permet également de consommer des aliments indispensables comme les laitages (52% de la consommation de petits suisses est réalisée par les 0/16 ans). Etre "tout sucre, tout miel" avec nos chères petites têtes blondes, c'est donc permis. A condition toutefois de bien savoir doser les friandises.

A l'âge des tailleurs et des attachés-cases

Vers 25 ans, nos goûts deviennent plus sophistiqués : on prend infiniment plus de plaisir à déguster une tarte à la framboise ou un savoureux paris-brest que des sucettes. Quoique... Du sucre au quotidien, on en consomme peut-être moins mais mieux. On a enfin compris que, pour un bon équilibre alimentaire, rien ne sert de se priver, il faut manger de tout en quantité raisonnable. Un peu de sucre n'a jamais fait de mal à personne. C'est même indispensable à notre joie de vivre, à notre vitalité, bref, à notre bien-être. Aussi, les femmes ont-elles appris à mieux gérer leur capital-calories pour ne pas avoir à renoncer à ce doux plaisir. Elles associent raisonnablement le sucre aux laitages, aux fruits, aux céréales, conscientes de puiser en lui les forces dont elles ont besoin pour mener tambour battant leur vie trépidante de femmes actives et de mères de famille. Mais cela n'empêche pas 40% d'entre elles de s'offrir un gâteau rien que pour le plaisir. Les hommes, eux, ont la réputation d'être plus gourmands et d'accorder plus d'importance aux repas conviviales. Toutefois, aujourd'hui, ils mangent moins lourd, boivent avec modération mais clôturent presque toujours leur repas par un dessert. D'autant plus que le sucre, ne l'oublions pas, c'est aussi bon pour le corps… que pour l'esprit.



A l'âge du jardinage et des voyages

Qu'on ne se fie pas aux images stéréotypées. Les personnes de 65 ans ne restent plus au coin du feu à tricoter ou à caresser le chat. Quand elles ne sont pas en train de grimper la colline de l'Acropole, elles sont très affairées à visiter la dernière expo à la mode ou "randonner" entre amis. Leur énergie, elles la trouvent dans leur assiette et peut-être aussi dans le fait qu'elles ne se refusent pas de temps en temps, un de ces délicieux déserts dont elles ont la recette. La gourmandise, c'est bien connu, à tout âge, c'est bon pour le moral. D'ailleurs, chez les personnes beaucoup plus âgées, l'intérêt du sucre est une évidence. Incorporé à des produits laitiers, fruitiers ou céréaliers, il a l'art de rendre ces aliments plus appétissants. Ainsi nos grands-parents se trouvent à l'abri des carences nutritionnelles tout en faisant plein d'énergie et de plaisir. Un petit chocolat, un calisson, une part de tarte au citron, n'y a rien de tel pour redonner le goût de manger à un âge où l'on se sent parfois seul.


Date: 2016-01-14; view: 504


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