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Les activités des sous-groupes

L'enseignant n'est pas préparé à gérer sa relation pédagogique avec l'appre­nant. Cela ne s'apprend pas en formation initiale et ne constitue que rarement le thème d'un module de formation continue.

De ce fait, l'enseignant débutant, sans en être très satisfait, aurait ten­dance «faute de mieux», à reproduire les schémas selon lesquels il a vécu la relation enseignant/apprenant durant ses propres études: une relation où le plus souvent le savoir était transmis, par un enseignant en position de domi­nation, à un élève plus ou moins docile, encore ignorant, en position de sujétion.

La façon d'enseigner les langues aujourd'hui, tend à positionner les deux acteurs (enseignant/apprenant), "dans une relation de type égalitaire". Le savoir se transmet toujours, mais surtout le savoir "apprendre à apprendre". L'enseignant, en plaçant l'apprenant devant des tâches à accomplir, sollicite ses capacités de déduction et de découverte, et invite sans cesse ce dernier à construire son propre savoir. De celui qui «professe», il est devenu celui qui anime, dans tous les sens du terme.

La relation pédagogique est passée de la verticalité à sens unique (enseignant → élèves), à l'horizontalité interactive. Sur les deux schémas suivants, les flèches concrétisent l'échange péda­gogique. Vertical et presque uniquement dans le sens professeur / élèves dans une relation de type traditionnelle; horizontale et interactive aujourd'hui.

La relation pédagogique de type 2 n'est pas simple à établir. Si pour l'ensei­gnant, c'est une attitude nouvelle à acquérir, il faut bien dire que pour l'appre­nant, c'est une situation déstabilisante au départ, car il est rare qu'il y ait été confronté au cours de sa scolarité. L'enseignant se sent en position de perte de pouvoir, et l'apprenant ne sait que faire de cette liberté qu'on exige de lui. N'ayant rien à perdre, il s'y habitue cependant plus vite que l'enseignant et répugne, dans d'autres matières, à se retrouver dans une relation de type 1. Les activités de sous-groupes proposées en classe facilitent la relation de type 2, dans la mesure où l'enseignant participe aux travaux de chaque sous-groupe, circule dans la classe, apporte son aide ici, réexplique les consignes plus loin, encourage, infléchit les pistes de réflexion. Dans le type de discours qu'il tient alors avec les apprenants, il est (presque) un des leurs, presque leur pair. Les activités de sous-groupes ne font pas toujours l'unanimité chez les enseignants, qui formulent souvent différents types d'objections :



- "ces activités tournent souvent au chahut et au désordre, cela fait trop de bruit";

- "l'effectif de la classe est trop important pour pouvoir organiser des sous-groupes, je ne peux pas passer dans tous les groupes et toutes les fautes ne sont pas corrigées";

- "la salle de cours est trop petite (trop grande), l'acoustique est mauvaise";

- "cela prend trop de temps et je n'aurais pas le temps de finir le pro­gramme";

- "les élèves n'y sont pas habitués, ils considèrent ces activités comme une récréation";

- "dès que j'ai le dos tourné, ils parlent en langue maternelle, alors à quoi bon";

- "il y en a toujours un ou deux dans le groupe qui ne font rien pendant que les autres travaillent".


Date: 2016-01-05; view: 838


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