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Haut est le ciel dans cette nuit;

Voronej


* * *

Cher inconnu, j’ai peine

À ne pas vous aimer,

Alors que vous êtes plus beau que jamais...

De taille moyenne,

Frêle, agile, aux traits fins,

Sur ma main, gentil frère, vous posez votre main.

 

Le vent caresse

Vos cheveux roux et bouclés...

Doux ami, ma chère ame, mon miel et mon lait, -

Vos yeux ne cessent

Pas toujours de me troubler,

Ce regard noisette, si facile à s’en rappeler...

 

Je vous admire,

Ouvrant tout grand mes yeux:

Votre sourire est clair, lumineux...

Et vous chantez, pour comble,

Jouez de la guitare...

Et j’oublie toutes les paroles que pour vous je prépare.

 

* * *

Ce soir est triste comme les branches d’un saule;

Ce ciel est dessiné d’un crayon feutre

Violine foncé. Deux pigeons blancs y volent:

Ils s’aiment toute leur vie, et l’un mourrait sans l’autre.

 

Je ne suis qu’une enfant, mon cœur se crève.

Des larmes chaudes coulent sur mes joues et tombent.

Mon unique, tendrement aimé, m’amour, mon rêve;

Je regrette de ne pas être colombe:

 

Si tu voulais, que je te serais fidèle!..

Elle s’affaiblit, cette chaîne qui nous rive:

Tu me portais dans tes bras, tu me trouvais belle, -

Et maintenant, c’est douleur que je vive!


* * *

Viens, petit pâtre, donne-moi ta main...

(Qu'elle est chaude, mon soleil, que tes doigts sont forts!..)

Veux-tu bien savoir qu'il est, ce page serein,

Condamné à t'aimer dans la vie, dans la mort?

 

Son devoir est : ne te point quitter.

(Et nous redeviendrons amis de coeur,

Et l'on ne pourra mieux trouver au monde;

Ce sera comme une prairie pleine de fleurs

Ou bien comme une aurore dorant les ondes...)

Aurais-je su mieux le chanter?!

 

Cette douce blessure est un poème;

Encore une fois, je baise tes yeux limpides.

Et voilà comment je t'aime:

Comme Jonathan aimait le roi David.

 

* * *

Dans tes yeux céleste

Il y a des furoles...

Mon âme sans cesse

Imprègnent tes paroles.

Ta beauté béate

Rend mon cœur si doux...

Idée délicate, - j’en connais un bout.

 

* * *

Le torrent de la pluie en dehors

Et celui de tes mots troublés

Le torrent de mes cheveux mouillés

Le torrent de l'amour dans mon coeur...

 

C'est que la joie et la souffrance

Vivent souvent côte à côte ils s'aiment

C'est que l'amour est aussi un martyre je pense

Un martyre clair, béat par lui-même...

 

* * *

Sortons de la grotte...

Le vent nous effleure;

La petite nacelle flotte,

Et j'y suis rameur.

 

Je n'ai qu'une seule rame

Pour y naviguer

(Et rien qu'une seule âme,

Pour te la donner…)

 

* * *

Haut est le ciel dans cette nuit;

À chaque pas, les étoiles.



Monte un escalier à vis:

Il est chaud comme un poêle

De la lueur des étoiles.

 

* * *

On pourrait nommer bêtise

D’une enfant, la chaude foi

Que les rêves se réalisent,

Quand on les oublie déjà…-

 

Qu’en savez-vous, sages graves,

À bon droit de la juger,

Toute plongée dans ses nues suaves,

Seule sous l’arc, qui l’attendait? –

 

Car, peut-être, sous ces voûtes, -

Comme un pèlerin tardé

Par la poussiéreuse route, -

Son amour venait songer…

 

* * *

Je lui dirai: «Varlet,

Je t’ai volé un gant:


Je le cachais sur mon sein,

sous mon coussin…

Le voilà, je te le rends

Avec ton amour feint!..» –

 

Il n’est pas venu. Mon cœur bat la chamade:

Si ce n’est pas sa faute?.. S’il est malade?..

 

* * *

Je suis transpercée par l’épine d’une rose…

-Une lettre?! Je ne te l’écrirai jamais!

(Mais sur ma table, il y a quelque chose

De tout rongé et de tout chiffonné…)

 

Trouvez-moi donc mon bien-aimé, ô les étoiles,

Au nom des biches des champs et des chamois!…

Voilà: je t’aime. Je l’avoue sans voiles,

Et je ne m’en désaffectionnerai pas.

 

* * *

Agenouillée sur l’appui

d’une fenêtre,

Je rêve de toi pendant des nuits.

Je veux être

Dans un tel endroit

Où nous serons seuls toi et moi:

Je cacherais mon visage dans le bouquet de fleurs

Et tu ne comprendras pas si je ris ou je pleure;

Et tu rechaufferas ma main dans tes mains…

 

(Ô mon chevalier fidèle, es-tu le mien?!)

 

La nuit de suie

A étendu ses manches, –

Dans cet étui,

La lune est blanche.

Le ciel est scintillant,

Et les cristaux de neige


Tombent en tourbilonnant

En ronde de sortilège.

 

* * *

Moineau, coi et doux,

Endormi entre mes mains,

Le vent souffle parmi les houx…

Je vais t’emmener demain

 

Dans une steppe vaste et séchée,

Où tu ne me quitterais. –

Dans un monde imaginé

Où nous ne serons jamais…

 

* * *

Nous sommes Noël maintenant. -


Date: 2016-01-05; view: 749


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