II) Exode rural, urbanisation et déclin de la paysannerie

Tout au long du 19ème siècle, en France et dans l’Europe du Nord-Ouest, les structures agraires se modifient, l’exode rural se développe et les innovations technologiques se succèdent. Ainsi, l’agriculture se spécialise et la production se répartit géographiquement.

Peu à peu, la petite propriété agricole se répand en Europe, sans pour autant se généraliser.

La modernisation des techniques est plus rapide dans les grandes et moyennes propriétés des plaines et des bassins alluviaux. Dans les années 1870, l’agriculture entre définitivement dans l’ère moderne => fin des disettes

L’appel de la ville et de l’étranger apparait comme un moyen de répondre à la baisse de demande de main d’œuvre dans les campagnes et dans toute l’Europe, la population paysanne tend à diminuer peu à peu.

Cependant, au 19^ème siècle, le monde paysan est encore le premier secteur économique, il voit son rôle magnifié dans l’imagerie sociale et nationale.

En parallèle, fort essor urbain durant le 19^ème siècle en Europe, hémisphère austral et Amérique du nord

Une série de causes provoque l'exode rural => départ de nombreux paysans, nourrissant la croissance urbaine pour des raisons négatives (enclosure des terrains agricoles, mécanisation de l'agriculture) et positives (opportunité pour échapper à la misère)

L'industrialisation est liée à l'urbanisation et la mobilité de la main d’œuvre devient une nécessité pour l’industrie, mais cette mobilité est inégale : forte en Angleterre, Allemagne puis en France dès 1840, lente aux Pays Bas et en Russie.

Elle touche plus les grandes villes (Londres, Paris, St Petersburg, Vienne, Berlin...), ces centres moteurs attirent, grâce au chemin de fer, leurs ports, leurs systèmes universitaires et leurs banques. Elles deviennent les centres de distribution vers la région et créent des usines, qui elles-mêmes provoquent la concentration et l'installation de nombreux ouvriers dans les faubourgs des villes, voire l'émergence de nouvelles agglomérations.

Ainsi, la vieille structure urbaine traditionnelle ne suffit plus et ces villes doivent s’adapter ou dépérir.

La grande ville profite de l’exode rural et s’étend ; les banlieues se rattachent à leurs villes. Les villes sont réorganisées dans les centres privilégiés, aménageant les voies urbaines, facilitant l’approvisionnement alors que les périphéries sont négligées entrainant une forte ségrégation géographique.

ð Exemple parisien : Fort accroissement, rôle économique complexe, contrôle sur le reste du pays, dichotomie de la banlieue et du centre

Date: 2015-12-24; view: 443