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DES GRANDES SURFACES À INTERNET

Depuis l’ouverture du premier hypermarché (le Carrefour de Sainte-Geneviève-des-Bois, près de Paris, en 1963), les grandes surfaces ont connu un développement spectaculaire. En 2008, les Français y ont effectué 67% de leurs dépenses alimentaires, répartis pour moitié dans les 1 500 hypermarchés et dans les 9 700 supermarchés existants. Ce sont les supermarchés qui ont connu le plus fort développement au cours des années passées, avec notamment la multiplication des magasins de maxidiscompte (4 500 début 2009) qui représentent aujourd’hui la moitié des supermarchés et 14 % des achats effectués dans la grande distribution.

En ce qui concerne les dépenses non alimentaires (entretien de la maison, habillement, bricolage…) la part des grandes surfaces d’alimentation était de 18 % en 2008. Leur progression, forte jusqu’en 2000, est aujourd’hui freiné par le développement des grandes surfaces spécialisées (43 % des achats) : électrodomestique (télé, hi-fi, électroménager, vidéo, informatique…), bricolages, jardineries, meubles, décoration, cuisine…

Après quatre décennies de croissance ininterrompue, les hypermarchés ont subi à partir de l’année 2000 une baisse de leur part dans les achats des ménages, au profit des supermarchés (notamment des maxidiscomptes) et des grandes surfaces spécialisés. Cette désaffection s’explique par l’usure du concept : le libre-service s’est généralisé, les prix se sont rapprochés de ceux des autres formats de distribution ; l’avantage de « tout sous le même toit » est devenu moins déterminant pour des acheteurs qui fuient le stress et recherchent plus de convivialité. De plus, les consommateurs attachent une importance croissante à la proximité et au plaisir de l’acte d’achat. Le travail des femmes et la semaine de 35 heures ont aussi modifié les comportements de consommation.

 

La formule du maxidiscompte (ou hard discount) est née en Allemagne et son implantation en France date de 1988, avec des enseignes germaniques comme Aldi ou Lidl, suivies d’enseignes françaises comme Leader Price, Ed ou Netto. Le concept de base de ces magasins repose sur quatre éléments principaux : prix cassés ; absence de grandes marques ; nombre de références limité ; magasins minimalistes, souvent en forme d’entrepôt. Outre l’économie, la fonctionnalité et la proximité sont les principales motivations de leurs clients. La plupart de ces magasins se rangent dans la catégorie des supermarchés, avec des surfaces inférieures à 2 000 m². On comptait au total 4 500 magasins de ce type en 2009.



Les enseignes d’hypermarchés tentent de réduire l’écart de prix avec le maxidiscompte, en multipliant les produits « premier prix » et les marques de distributeur, en créant de nouveaux formats de magasins (Simply Market d’Auchan, Carrefour Market…). On observe aussi un intérêt croissant des Français pour les magasins écoulant des stocks excédentaires de fabricants alimentaires (ou d’hypermarchés), ou vendant à prix cassé des produits ayant dépassé leur date limite de vente, mais propre à la consommation.

En ce qui concerne le petit commerce, sa part continue de baisser. Entre 1966 et 1998, le nombre des petites épiceries avait diminué de 84 %, avec l’apparition et le développement des grandes surfaces. Depuis le début des années 2000, l’érosion s’est poursuivie, mais à un rythme inférieur. On assiste en revanche à une certaine redynamisation des magasins de centre-ville au détriment des grandes surfaces de périphérie. Même s’ils sont à la recherche de prix bas, les Français ne sont pas indifférents aux services proposés par les commerces traditionnels : proximité ; services ; conseils ; qualité des produits ; relation humaine …

 

En revanche, les achats sur Internet poursuivent leur forte croissance. Le nombre de cyberacheteurs s’est élevé à plus de 22 millions en 2008 ; il avait encore progressé de 13 % au cours du dernier trimestre 2009. On recensait 48 500 sites marchands, soit 11 600 nouveaux sites en un an. On recensait 58 % de retraités cyberacheteurs en plus en 2008, une croissance sept fois plus élevée que chez les 25-34 ans. 62 % des internautes font désormais confiance à l’achat en ligne et la démocratisation se poursuit.

Le succès des achats en ligne s’explique d’abord par l’évolution du taux d’équipement et de connexion des ménages, qui a atteint les deux tiers de la population en 2009. L’atout essentiel d’Internet est la liberté qu’il confère aux utilisateurs. Il répond à une revendication croissante d’autonomie de la part des consommateurs, qui refusent de dépendre du bon vouloir des commerçants, de la compétence des vendeurs ou des heures d’ouverture des magasins. Internet est aussi un moyen de faire des économies, grâce aux comparateurs de prix et aux promotions de dernière minute.

Enfin, on ne saurait oublier qu’Internet est un moyen de communication interactif extrêmement puissant, qui permet la relation d’individu à individu en même temps que celle d’un individu à une masse d’autres. Il permet de s’informer sur les produits, de comparer leurs prix, mais aussi de s’adresser aux marques et aux entreprises à travers leurs sites. Il favorise plus que tout autre média les échanges sur les bonnes et les mauvaises expériences de consommation, les recommandations, critiques ou condamnations des produits et des prestataires. Le plus grand magasin du monde est aussi celui où l’on pratique la forme de communication la plus ancienne : le bouche-à-oreille.


Date: 2015-12-18; view: 808


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