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LES ÉTUDES SUPÉRIEURES

Examen final du lycée, le baccalauréat est devenu l'un des plus grands problèmes nationaux: depuis quelque temps il est l'objet de vives critiques. Certains publicistes exigent même sa suppression. Depuis 1965, l'élève de première, dont les notes de compositions sont suffisantes, passe sans examen dans la dernière classe du lycée, la classe terminale, qui mène au baccalauréat.

Le baccalauréat sanctionne les études du second degré (enseignement général long). Il est le premier des grades universitaires et, à ce titre, cet examen est placé sous le contrôle des Facultés. A l'issue des épreuves écrites et orales, sont admis les candidats dont la note moyenne pour l'ensemble des épreuves est au moins égale à 10 sur 20.

Bien que quelques diplômes soient actuellement admis en équivalence, le baccalauréat reste le titre le plus généralement exigé pour se faire inscrire dans les Facultés, pour pouvoir se présenter aux I.U.T. et à la plupart des Grandes Écoles et, d'une manière générale, pour entreprendre des études supérieures.

«Faire des études supérieures», qu'est-ce que cela veut dire en France? Trois voies s'ouvrent à ceux qui viennent de passer leur baccalauréat. Ou bien s'inscrire dans une université, ou bien entrer dans un I.U.T. (Institut Universitaire de Technologie), ou bien essayer d'entrer dans une «Grande École », ce qui est beaucoup plus difficile.

Les Universités sont des établissements publics destinés à former les professeurs, les chercheurs et les praticiens. Chaque Université est pluridisciplinaire, elle doit associer autant que possible les lettres, les langues, les sciences et les techniques. Pour assurer l’unité de diplômes et d’examens dans des Universités aux programmes différents, il est prévu que les étudiants de chaque Université passent les 3 mêmes cycles d’études et obtiennent à chaque étape les mêmes diplômes validés par le ministère de l’Education Nationale.

L'Université est ouverte à tout le monde. Les étudiants dont les parents n'ont pas beaucoup d'argent peuvent de­mander une bourse à l'État. Ils ont la possibilité d'habiter à la Cité Universitaire, mais il n'y a pas assez de places pour tous les étudiants, et les chambres sont chères, surtout à Paris. Les études universitaires commencent par un premier cycle de deux ans, continuent par un second cycle de deux nou­velles années - qui mènent à la licence et à la maîtrise - et finissent par un troisième cycle qui peut durer plu­sieurs années jusqu'au doctorat.



Les Instituts universitaires de technologie sont destinés à préparer en deux ans d’études les techniciens supérieurs et les cadres moyens des entreprises et de l’administration. L’entrée dans ces instituts est décidée par un jury au vu du dossier présenté par le candidat. Les études sont sanctionnées par le Diplôme universitaire de technologie. Il est à noter qu’il est presque impossible pour un titulaire de ce diplôme de poursuivre ses études à l’Université. Il faut pour cela tout recommencer.

Indépendantes des universités, les Grandes écoles sont des établissements d'enseignement supérieur, dirigés pour la plupart par l'État. Les Grandes écoles forment les cadres su­périeurs de la Nation (enseignement, administration, armée, industrie, commerce, etc.) On y entre par un concours gé­néralement difficile. Les Grandes Écoles sont nombreuses. Les unes scienti­fiques comme l'École Polytechnique; littéraires et scientifiques comme les Écoles Normales Supérieures; administratives et politiques comme l’Ecole Nationale d'Administration (E.N.A.); commerciales comme l'École des Hautes Études Commerciales (H.E.C.); ou artistiques comme l'École des Beaux-Arts.

La préparation des concours d'entrée est longue et dif­ficile. Admis en classe préparatoire après une sélection très sévère, les élèves y passent une, deux ou trois années, puis se présentent aux concours des Grandes Écoles. Ceux qui y sont admis sont l'élite de l'élite; ils seront les cadres dirigeants du pays.

Le système scolaire français, créé par Napoléon et aména­gé par la Troisième République, comporte un secteur original, celui des classes préparatoires. Les classes préparatoires fonctionnent dans certains lycées - les plus importants - et sont donc rattachées à l'en­seignement secondaire, mais elles accueillent des jeunes gens et jeunes filles déjà bacheliers et se situent donc au niveau du premier cycle de l'enseignement supérieur. Il existe en gros trois catégories de classes préparatoires. Celles qui préparent aux Grandes écoles scientifiques, celles qui préparent aux Grandes écoles littéraires et celles qui préparent aux Grandes écoles commerciales.

Les classes préparatoires n'existent évidemment pas dans tous les lycées de France, mais seulement dans les plus importants: environ une cinquantaine, dont une dizaine à Paris (sur un millier de lycées dans toute la France). Les établissements les plus prestigieux sont les vieux lvcées parisiens, situés au Quartier latin. Le lycée Saint-Louis (fondé en 1280), le lycée Louis­-le-Grand (fondé en 1550) et le lycée Henri-IV (abbaye médiévale devenue établissement scolaire en 1796) sont ceux qui reçoivent les meilleurs élèves, ont les professeurs les plus renommés et, bien entendu, obtiennent le plus de succès aux concours. Les élèves y disposent de riches bibliothèques et de laboratoires modernes, mais ils vivent dans un décor qui n'a guère changé depuis des siècles.

La préparation de l'E.N.A. se fait non dans une classe pré­paratoire, mais à l'Institut des Sciences Politiques. En fait, beaucoup de candidats à l'E.N.A. sont passés par une autre Grande école qu'ils ont préparée dans un lycée.

Mais, même pour ceux qui ont fait des études supérieures, il est parfois difficile de trouver du travail. Ces études ne répondent pas toujours aux besoins de la société dans la­quelle entrent les jeunes. On a posé cette question à des étudiants: «Quels sont vos principaux problèmes?» Ils ont répondu : trouver un métier ; réussir aux examens ; trouver de l'ar­gent ; avoir du temps libre ; ne pas perdre de temps ; le prix des livres ; trouver à se loger.

ÉTUDIANT POUR QUOI FAIRE?

«Je suis entré en Fac des Lettres parce qu'il fallait bien faire quelque chose dans la vie. Comme l'anglais m'in­téressait, je me suis dit: «Pourquoi pas l'anglais?» Mais je ne visais aucune profession particulière. Finalement, je fais de la psychologie parce que ça m'intéresse. Je n'ai pas de métier précis en vue et n'ai pas la moindre idée de ce que je vais faire. Le statut d'étudiant me per­met de survivre en faisant quelque chose qui m'intéresse.»

Michel, 21 ans, de Rennes, deux années de licence d'anglais, puis une première année de psychologie, est l'un de ces 700 000 étudiants qui sont actuellement à l'Univer­sité. Pourquoi l'Université? Les uns y sont entrés «pour faire des études supérieures», comme ça, après le bac. D'autres y ont été poussés par leurs parents ou par ce qu'ils veulent faire, et comptent sur l'Université pour les pré­parer au métier qu'ils ont choisi.

- L'Université est la voie la plus facile après le bac, dit un étudiant en première année de sciences écono­miques d'Angers. «C'est le moyen le plus simple d'être en études supérieures», ajoute l’un de ses camarades. Noëlle, 20 ans, de Nantes, dit de son côté: «J'ai fait un bac littéraire parce que, franchement, c'était plus facile pour moi. Après, que faire, sinon des études de lettres. Me voilà donc en psycho deuxième année.» Enfin, Yannick, 21 ans, première année de droit à Rennes: «Je suis des cours du soir aux Beaux-Arts pour m'orienter vers la décoration. Je me demande si je ne vais pas m'engager dans cette voie car, lorsque je suis entré en fac, je n'avais pas une idée précise de ce que je voulais faire.»

Pour ceux-là, rien n'est encore décidé. L'Université reste une manière de plaque tournante. Consciemment ou non, ils pensent qu'elle leur permettra de trouver une voie.

 


Date: 2015-12-11; view: 836


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