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Matière de programme

  1. Conditions historiques de la formation du français, langue nationale;

a) La Pleïade; F. Rabelais;

b) Les premières grammaires de français;

  1. La Renaissance;
  2. Phonétique du XVIe siècle;
  3. Structure grammaticale: morphologie, syntaxe;
  4. Vocabulaire;

1. Conditions historiquès de la formation du français, langue nationale:

Au XVIe siècle on trouve en France les conditions nécessaires à la formation d'une nation. Après la guerre de Cent Ans, Louis XI met sa politique au service de l'unité française et la plupart des provinces se trouvent réunies sous le pouvoir royal. Les industries connaissent à l'époque un développement rapide, plusieurs manufactures ont été fondées l'une après l'autre: manufacture de lin et toile en Bretagne, de drap en Poitou. Au XVIe siècle se répand la fabrication de la fonte etc. La vie économique du pays est dirigée par une nouvelle classe, la bourgeoisie, qui prend pied non seulement à la ville, mais à la campagne aussi. Les riches achètent au roi, qui a besoin d'argent, des titres de noblesse. La bourgeoisie soutient le pouvoir royal dans sa lutte contre les derniers seigneur oui tiennent à leur ancienne indépendance. Tout contribue à affermir l’autorité du roi Henri IV et monarchie absolue. La dernière bataille des grands seigneurs hostiles au pouvoir royal — ce sont les guerres de religion (1562-1598). La lutte pour l'unité du royaume qui a amené à la formation de l'Etat national français contribue à l'extension accélérées du français qui était langue du roi, sur le territoire de la France. Depuis le XVIe s. le français est admis dans l'administration et le tribunal mais ses droits ne sont pas fixés. En 1539 le roi François I signe à Villers-Cotterets une importante ordonnance suivant laquelle tous les actes publics «il les faut prononcer, enregistrer en langue maternel françois ». L'ordonnance préscrivait d'employer le français dans tous les documents officiels, dans la correspondance d'affaires. La cause principale de l'introduction du français dans la vie officielle du pays était la compréhension difficile du latin par la population. «La signification essentielle de l'ordonnance est le coup qu'elle porte sur le latin et les dialectes» (F. Brunot). Sous le pouvoir de François I on organise le collège où l'enseignement est fait en français.

Plusieurs traités scientifiques sont écrits en français. Par exemple :

  1. Calvin — son ouvrage «Institution de la religion chrestienne»;
  2. les traités sur la chirurgie d'Ambroise Paré
  3. sur l'astronomie de J.P. De Mesmes;
  4. sur la géométrie de Ch. Bovelles;
  5. les ouvrages sur la céramique de B. Palissy;
  6. sur la vie et la nature des poissons et des oiseaux de P. Belon;
  7. sur la philosophie et la grammaire de P. de la Ramée, dit Ramus, etc.

Le XVIe siècle est appelé «l'époque de la défense et d'illustration» de la langue française. Il fallait défendre le français contre ceux qui refusent de l'utiliser. Parmi les premiers ouvrages en faveur du français il faut nommer celui du libraire Geoffroy Tory (1480-1533) qui a édité un manuel de typographie «Le Champ fleury» (1529). Il écrivait qu'il faut employer le français dans les sciences: «Notre langue est une des plus belles et gracieuses de toutes les langues humaines» (cité d'après F. Brunot).



Des problèmes surgissent, liés à l'extension de l'emploi du français et à la stabilisation du français — langue nationale.

  1. problème concernant les formes et les voies du perfectionnement de la langue française littéraire ;
  2. problème concernant la normalisation de la langue et l'élaboration des règles et des normes uniques;
  3. problème d'origine de la langue française.

 

a) L'activité de la Pléïade, F. Rabelais:

Les problèmes du perfectionnement et de l'enrichissement de la langue française littéraire trouvent la refléxion dans les oeuvres et l'activité de la Pléiade. Les membres de la Pléiade étaient les poètes: Ronsard, Du Bellaye, Belleau, Dorat, Jodelle, Baïf, Thiard.

La Pléiade lutte pour l'enrichissement de la langue et pour son expansion dans toutes les couches sociales et à tous les usages. Le perfectionnement du français est présenté par Ronsard qui appelle à enrichir le lexique français, le vocabulaire du français. Dans la conception des poètes de la Pléiade le principe du travail conscient sur la langue prend de l’importance exceptionnelle.Du Bellaye reconnait que la langue française est moins riche que les langues antiques, mais cette pauvreté n'est pas native. Il croit la voie principale del'ehrichissement de la langue dans l’imitation de l’art des Grecs et des Romains. Il propose d'écrire les poésies à la manière grecque et romaine. D'après les membres de la Pléiade le perfectionnement de la langue, c'est l'enrichissement de son vocabulaire par les voies différentes:

  1. La fondation des néologismes qui doivent etre formés par les moyens de la langue;
  2. l'emploi des archaïsmes;
  3. l'emploi dans les oeuvres littéraires des dialectismes;
  4. l'emploi de la terminologie spéciale;
  5. les emprunts des langues classiques et des langues vivantes.

Ainsi les poètes luttaient pour l'expansion des sphères d'emploi de la langue française.

Les grands écrivains de l'époque suivent ces conseils. Par exemple, un des plus grands génies littéraires du XVIé siècle François Rabelais qui dans son oeuvre «Gargantua et Pantagruel» pour nommer les jeux du jeune Gargantua utilisé 153 termes, il a inventé 138 noms de plats.

b) Les premières grammaires de français:

Il est évident que le français joue le role d'une langue nationale. Comme nous avons déjà marqué, trois problèmes sont discutés dans les écrits de l'époque: le role du français littéraire, la constitution de la grammaire et les origines de la langue. Une langue employée par tous doit avoir ses règles de grammaire, de prononciàtion et d'orthographe. C'est pourquoi, le XVIe siècle fait des efforts pour constituer une grammaire française. En France on doit une première gràmmaire de français à J.Dubois connu sous le nom latin de Sylvius Ambianus (1478-1555). C'est un médecin, ayant comme tous les grands esprits de la Renaissance acquis des connaissances profondes en langues anciennes. Son ouvrage, écrit en latin, parait en 1531 et présente une description du français en deux parties, comportant une espèce de phonétique étymologique et une morphologie.

Le plus grand et plus original grammarien de l’époque est Louis Meigret qui commence par proposer son système de réforme orthographique. Son «Trette de la grammere françoeze» date de 1550. Il a pour but de décrire et de fixer l'usage, il essaie de comprendre et d'expliquer les faits. C'est ainsi qu'il ne reconnait pas le neutre en français, qu'il estime que le supin et le gérondif latins sont supplantés par l'infinitif. Le chapitre consacré au verbe est un des plus remarquables, il distingue les formes composées, p.ex. dans «j'ai aimé les dames» et les tours avec construction passive: «j'ai maison faite»; il parle de deux participes, des verbes transitifs et intransitifs etc. On donne à L. Meigret le nom de fondateur delà grammaire française.

«Le Traicté de la grammaire françoise» (1557) de Robert Estienne a connu trois éditions. Mais les philologues trouvent l'ouvrage de R. Estienne médiocre, d’où la sciece véritable est exclue. Son fils Henri Estienne a laissé nombreuses observations très justes, qu'il a exposé dans plusieurs ouvrages: «Traité de la conformité du langage françois avec le grec » (1565), «Deux dialogues du nouveau langage François italianizé» (1578). Il a fait la description de l'article, de la place de l'adjectif épithète et des changements de sens qui en dépend (une femme sage et une sage femme), les douze observations sur l'usage et la syntaxe des pronoms, etc.

La «Gramęre» de Ramus (1562) qui sépare la morphologie appelée étymologie et la syntaxe constitue un petit livre de 126 pages. Ramus essaie d'envisager les faits connus d'une manière différente de celle de ses prédécesseurs, il propose d'autres classifications. Il substitue aux conjugaisons la division des verbes en deux classes suivant la voyelle de la racine, il supplante les modes par la notion des temps, etc.

Dans la deuxième édition (1572), l'auteur introduit certaines corrections, quelques définitions et divisions des formes plus réussies.

Les premières grammaires ont le mérite d'avoir posé le problème de l'usage qu'il faut suivre pour écrire les règles du français et celui d'avoir fait la description de cette langue en suivant différents points de départ et en proposant plusieurs classifications diverses.

2. La Renaissance:

La Renaissance est une des formes de rénovation spirituelle et culturelle qui s'effectue sous une forte influence de la culture antique. La Renaissance en France contribue à une plus grande connaissance des langues et des oeuvres antiques, de la culture des Romains et des Grecs, elle exprime le désir d'assimiler cette culture, pour l’imiter et la rendre dans la langue française. Les plus grands poètes du XVIé siècle commencent par imiter les anciens, tel est Ronsard avec ses «Odes». L’admiration pour l’antiquité enrichit la pensée et l’art littéraire en France, qui s'épanouissent au XVIe s. et brillent d'un vif éclat. Tous les genres poétiques ainsi que ceux de la prose sont présents à l’époque. Nous donnons ici seulement quelques-uns des noms illustres.

Parmis les poètes du début du siècle, il faut nommer Clément Marot (1496-1544) dont l'oeuvre est volumineux et très varié (65 épîtres, 27 élégies, 299 épigrammes). Sa renommée est grande.

Bonaventure Des Périers (1498? 1518?-1544) publie une série de dialogues philosophiques et sceptiques «Cymbalum Mundi» (1538) condamné par la Sorbonne.

On doit d'autres contes, mystiques et mondains, à Marguerite de Navarre (1492-1549) publiés sous le titre «Heptaméron». Ils sont inspirés par la réalité de la vie et décrivent les moeurs de la société mondaine et les problèmes qui la préoccupent. Chaque nouvelle est suivie d'une discussion morale entre les participants.

La première moitié du XVIe s. est dominée par la personnalité de François Rabelais (1483-1554), un des plus grands génies de son époque, digne de la Renaissance française. Son roman illustre «Gargantua et Pantagruel» parodie le ton des romans de la chevalerie. Son oeuvre abonde en vocables nouveaux qu'il forme (bavard, causeur, désordre), en termes scientifiques, en mots dialectaux (sabot, omelette} et en argotismes.

La deuxième moitié du XVIe s. connaît un épanouissement extraordinaire de la poésie lyrique, présentée au premier lieu par les poètes de la Pléiade. Un groupe de poètes s'est réuni autour de Ronsand. Ils sont au début au nombre de vingt et ce n'est que plus tard que Ronsard groupe six poètes dont:

  1. Du Bellay,
  2. J.A. de Baïf,
  3. Estienne Jodelle (auteur dramatique),
  4. Pontus de Tyard,
  5. Remi Belleau,
  6. Jean Daurat.

Le rôle du manifeste de la Pléiade signé par J. Du Bellay est très important dans le combat contre le latin en faveur du français.


Date: 2015-12-11; view: 1263


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