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L’école de barbizon

Un groupe de peintres quitte Paris (1887) pour aller travailler hors de la grande ville. Les artistes s’installent près de la forêt de Fontainbleau, à Barbizon, et cultivent l’amour pour la nature.

On trouve parmi eux Théodore Rousseau, chef de file (1812-1867), Charles-François Daubigny (1817-1878), Jules Dupré (1811-1889). L’école de Barbizon est une école du paysage et du patriotisme. Avec elle, on voit apparaître sur la toile la représentation des sites de France dépouillée des traits sentimentaux des époques précédentes.

Un rôle important dans ce domaine est joué par Corot qui reste le maître incontestable du paysage français.

 

Les individualistes : Manet, Degas, Renoir

Dans la deuxième moitié du siècle apparaissent des personnalités qu’on ne peut classer dans aucune école. Edouard Manet (1832-1883) acquiert la formation artistique traditionnelle. Manet passe sa vie à subir des influences. Il montre une évolution vers la peinture claire et le plein air (Argenteuil, Courses à Lonchamp). Hilaire-Germain Edgar Degas (1834-1917). De retour, il prépare les compositions classiques, influencées par Ingres. Mais dominé par sa curiosité pour la vie moderne, intéressé par les courses, le théâtre, les ballets et par l’observation psychologique, il commence à faire des portraits (la Femme aux mains jointes, 1867). Sa peinture rythmée, pénétrée par une lumière éclatante artificielle, reste recherchée et savante. Auguste Renoir (1841-1919) est peintre des fleurs, des enfants, des jeunes filles et femmes épanouies. Excellent coloriste, il est attiré surtout par les tons chauds où dominent les roses.

 

Les impressionnistes (années 1870-1890)

L’impressionnisme, c’est un mouvement de recherche expérimentale visant la découverte de la lumière et des rapports avec les formes et les couleurs. Cette recherche est due à la peinture d’un groupe d’artistes parmi lesquels les plus importants sont Alfred Sisley (1839-1899), Claude Monet (1840-1926), et Camille Pissaro (1830-1903) ; ce dernier est considéré comme le parrain, l’animateur et le représentant le plus typique de ce groupe.

Les impressionnistes appelent ça la participation active du spectateur, à son travail de recomposition. Ils suggèrent la forme d’un objet par taches incomplètes.

Ils ont inventé une technique faite de touches divisées qui se superposent – technique qui découle d’une étude approfondie des vibrations de l’atmosphère et de et de leurs impressions sur la rétine de l’œil humain.

Le mot « impressionnisme » est né du mot « impression » prononcé par Claude Monet cherchant un titre pour le catalogue. La critique en a fait « impressionnisme » et l’a longtemps employé dans le sens péjoratif.



Parmi les peintres qui, en prolongeant l’impressionisme, apportent à son esthétique leurs propres recherches, Cézanne occupe la place la plus importante. Paul Cézanne (1839-1906) travaille sur ses natures mortes, paysages et compositions avec une inlassable ténacité. Cézanne poursuit parallèlement deux séries de recherches – la première ligne, c’est la simplification et la synthèse (Paysage des environs d’Aix, 1886), l’autre c’est la dissotiation du volume à partir de points culminants autour desquels s’organise un entourage (La mer à l’Estaque).

 

Le néo-impressionnisme

(divisionnisme, pointillisme – années 1880)

Georges Seurat(1859-1891) invente une technique divisionniste fondée sur la fragmentation de la touche. Avec Signac (1863-1935), Engrand (1854- 1926), Dubois-Pillet (1845-1890), il proclame l’utilisation des couleurs pures sans les mélanger. Paul Gauguin (1848-1903) est parti de l’impressionnisme, mais il a su s’en dégager pour lui opposer son propre système. Il aime le dessin, qui établit la forme : en dessinant avec la couleur, il supprime le relief, sa peinture est plate. C’est ainsi qu’il ouvre la voie à la création de la forme par l’artiste.

 

Les Nabis

De jeunes artistes, liés par l’amitié et par des études communes décident de créer un groupe. L’un d’eux, Cazalis, leur choisit le nom hébreu « nabi » qui signifie « prophète », parce qu’ils se proposent de régénérer la peinture. Le groupe s’intéresse au symbolisme littéraire et a un goût du mystère. Il comprend : Redon, Vuillard, Maurice Denis, Sérusier, Ranson, Roussel, Bonnard. La leçon de Gauguin qu’ils reconnaissent comme leur « doyen » les encourage à utiliser la couleur pure et à faire la synthèse des formes. Le Manifeste du symbolisme d’Albert Aurier (1891) amène les nabis à rejeter le naturalisme des impressionistes pour la recherche d’une oœuvre d’art subjective et décorative : « L’art doit suggérer, par des moyens propres à la peinture, des idées, des sentiments, des sensations ».

Au même moment, les nabis sont séduits par l’art de l’Extreme-Orient avec ses couleurs vives. Ils s’adonnent à l’illustration de livres et à la création d’affiches. Une autre source de renouvelement vient d’Angleterre avec les idées du retour à un art populaire de grande diffusion. D’où vient leur engouement pour les arts décoratifs : recherche de modèles de tissus, papiers peints, meubles, vitraux, costumes, de théâtre. Les nabis deviennent ainsi les meilleurs représentants de l’Art nouveau en France.

Les nabis étaient révélateurs de toutes les tendances contemporaines : après Cézanne et Gauguin, ils ont reconnu que le peintre doit interpréter et non copier la nature, ils se préoccupaient des deux dimensions de la toile, en rejetant l’espace et la perspective, par l’utilisation d’un dessin simplifié et de couleurs pures.

 

· Exercice :Lisez les documents. Caractérisez en quelques phrases chaque courant artistique du XX siècle.

 

Le XX siècle : la peinture moderne

Le triomphe de l’art officiel qui chante la bourgeoisie triomphante a mis les artistes à la marge de la société.

Alors ils s’unisssent en groupes, dans les cafés, autour d’une revue ou dans un atelier commun. Le progrès scientifique et technique, la naissance du cinéma apportent le changement de la vision du monde : les idées du renouvellement culturel, des nouvelles dimensions et des notions toutes neuves.

Vers 1890, les jeunes artistes créent une peinture différente et qui, sous ses formes diverses (néo-impressionnisme, symbolisme, nabi, fauvisme, cubisme, néo-primitivisme), réagit à la fois contre le réalisme photographique des officiels et contre celui des impressionnistes.

La nouvelle peinture adopte l’attitude d’indépendance en face de l’Institut, l’Ecole, le Salon. Elle se détourne de l’objet extérieur : pour les uns la couleur est la seule réalité, d’autres voient cette vérité dans la ligne ou la forme.

« Jamais l’influence des idées littéraires et philosophiques ne fut plus profonde sur la peinture, miroir fidèle de son temps », écrit G. Apollinaire. On crée des manifestes.

Les groupes mènent une lutte acharnée : contre le mouvement nabi se dresse celui des fauves que combattent le cubisme et la peinture des néo-primitifs, et le surréalisme veut enterrer tous ces mouvements en « isme ».

 


Date: 2015-12-11; view: 749


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La querelle du dessin et de la couleur | L’ÉCOLE DE PARIS
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