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Diversité du patronat britannique

 

En Grande-Bretagne, la grande firme émerge souvent dans le secteur des biens de consommation, parmi lesquelles nombre de brasseries : Watney, Combe, Reid (6 millions de livres de capital), Guinness (4,5 millions), Bass (2,7) et Whitebread (2,3). De même, les entreprises de biscuit ou de chocolat sont de taille importante, à l’instar de Cadbury, Fry et Rowntree. Toutefois, la seconde plus grande entreprise britannique en 1907-1912 est Imperial Tobacco (15,5 millions de livres de capital). En terme d’emplois, la plus grosse est Fine Cotton Spinners & Doublers Association (30000 salariés et 4,5 millions de livre de capital), mais, dans ce secteur, il existe nombre de grande firme, comme J. & P. Coats (10 millions de capital). De façon surprenante, la Grande-Bretagne compte à son actif la plus grande entreprise chimique d’Europe, United Alkali, créée en 1905 et bon exemple de société géante, mais en déclin, du fait d’une technologie obsolète. Face à elle s’affirment des compétiteurs plus modernes : Brunner Mond & Co, exploitant exclusif du procédé Solvay en Grande-Bretagne, la Nobel Dynamite Trust Company ou Lever Brothers, plus forte capitalisation du secteur en 1913. Plus alarmante est la situation des constructions électriques, où la General Electric Company (GEC), fondée en 1887 et n’employant que 6000 travailleurs en 1907, doit faire face à British Westinghouse, filiale de la firme américaine. La Grande-Bretagne est mieux placée dans les machines textiles (Platts Brothers, leader mondial, emploie 12000 personnes en 1907) et la construction ferroviaire. Dans l’industrie pétrolière, le groupe Shell Royal Dutch se situe au second rang mondial derrière la Standard Oil of New Jersey. De même la vénérable Gas, Light & Coke Company est le leader européen du secteur : avec 21,6 millions de livres de capital, elle se situe aussi au premier rang britannique.

 

Les activités de services sont également très importantes. Le secteur dominant, sans surprise, est celui de l’armement, avec l’apparition dans les années 1900-1914, des « big five » : Cunard, Furness Withy, Ellerman Lines, Royal Mail Steam Packet, Peninsular & Oriental Steam Navigation Company (P&O). De même les compagnies de Dock atteignent des dimensions considérables : 11 millions de livres de capital pour la London and India Docks en 1911. Mais les négociants peuvent aussi devenir de puissants groupes : E.D. Sassoon & Co., Finlay & Co., Ralli Brothers, Butterfly & Swire en Extrême-orient, Balfour Williamson & Co. en Amérique du Sud par exemple. Les grands magasins (Whiteleys, Harrods), mais aussi les chaînes (Thomas Lipton, Home & Colonial Stores) comptent aussi parmi les plus grandes entreprises britanniques). Les deux décennies précédant la Première guerre mondiale voient encore l’émergence de la presse à grand tirage : le Daily Mail, lancé par Alfred Harmsworth en 1896 est le premier à atteindre le million d’exemplaires durant la guerre des Boers. Dans cette voie, A. Harmsworth fonde (Daily Mirror, 1903) ou acquiert (The Observer en 1905, The Times en 1908) d’autres journaux.



 

La position dominante de la Grande-Bretagne à l’échelle mondiale, la possession d’un immense empire colonial influent sur la nature du patronat national. De très importantes sociétés britanniques mènent leurs activités à l’étranger. Elles sont prééminentes dans les mines, à l’exemple de la Rio Tinto Company, fondée en 1873 pour exploiter des mines de cuivre en Espagne, l’un des principaux producteur mondial de cuivre et de souffre, et présente, en 1913, in Algérie, Etats-Unis et Grande-Bretagne. Dans les années 1880 et 1890, les mines d’or et de diamant d’Afrique du Sud attirent beaucoup de capitaux : tel est le cas du conglomérat diamantier De Beers Consolidated Mines, fondé en 1888 par Albert Beit, Cecil Rhodes et Julius Wernher (4,5 millions de livres de capital) et des Consolidated Gold Field of South Africa (3,25 millions). Les firmes de télégraphe pèsent encore très lourd : ainsi l’Anglo-American Telegraph Company (7 millions de livres de capital), constituée en 1866 pour mettre en place le premier câble entre Grande-Bretagne et Etats-Unis ; l’Eastern Telegraph Company (6 millions), créée par le même groupe en 1872 pour relier la Grande-Bretagne et l’Extrême-Orient.

 


Date: 2015-12-11; view: 703


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