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La dérivation régressive.

Ce procédé, appelé aussi « dérivation sans suffixe » ou « dérivation avec le suffixe zéro », consiste en la forma­tion de mots par le retranchement de certains suffixes. Ainsi on a formé démocrate, aristocrate, autonome de démocratie, aristocratie, autonomie en rejetant le suffixe -ie. Certains mots qui sont historiquement créés par dérivation régressive seront interprétés dans la synchronie comme des bases de formations suffixales. Tel est le cas de autonome qui a été réellement créé de autono­mie. Quant à aristocrate et démocrate leur interprétation dans la synchronie coïncidera avec leur création réelle du fait que ce sont préci­sément ces formations qui sont motivées par aristocratie et démocratie et non inversement (ainsi un démocrate est un partisan de la démocratie). Il est à noter qu'on range souvent dans la dérivation régressive les substantifs tirés de verbes et coïncidant avec les radicaux de ces derniers : cri < — crier, vol < —voler, appel < appeler. Cette interprétation erronée est fondée sur l'opinion répandue, surtout parmi les linguistes français, que le -erdes verbes à l'infinitif est un suffixe, alors qu'il n'est : rien autre qu'une désinence verbale. Notons que la dérivation régressive est peuproductive en français moderne.

L'onomatopée.

Par l'onomatopée on appelle à présent la création de mots qui par leur aspect phonique sont des imitations plus ou moins proches, toujours conventionnelles, des cris d'animaux ou des bruits différents, par exemple : cricri, crincrin, coucou, miaou, coquerico, ronron, glouglou, froufrou. Ce procédé de formation offre une particularité par le fait qu'il s'appuie sur une motivation naturelle ou phonique qui s'oppose à la motivation intralinguistique caractéristique de tous les autres procédés de formation. L'onomatopée est d'une productivité restreinte, ce qui s'explique en particulier par le caractère relativement réduit des sons perceptibles par l'oreille humaine. Signalons pourtant les créations récentes : bang [bàg] — « bruit produit par un avion supersonique », yé-yé — formé par imitation du refrain d'une chanson américaine (de «yeah... yeah », altération de yes), blabla(bla) employé familièrement pour « bavardage, verbiage sans intérêt», boum — « bruit sonore de ce qui tombe ou explose, baraboum ! imitant un bruit de chute, bim ! et bing ! [birj] qui évoquent un coup.

Les homonymes.

On appelle homonymes les mots qui, ayant une même forme phonique, se distinguent par leur sens. L'homonymie est un phénomène très répandu en français. Elle peui même embrasser tout un groupe de mots, ce qui constitue une des gran­des difficultés qu'éprouvent les étrangers en entendant parler français (deux d'eux d'œufs ; camp quand qu 'en ; nom non n 'ont quel qu 'elle, etc.).



Les principaux types d'homonymes.L'homonymie est absolue quand aucun indice de nature orthographique ou grammaticale ne spécifie les homonymes qui se distinguent uniquement par leur sens. Les mots goutte — «źąļė˙» et goutte — «ļīäąćšą» sont des homony­mes absolus, car ils se prononcent et s'écrivent pareillement et possèdent des catégories grammaticales identiques.L'homonymie est partiellelorsqu'il y a quelques indices particuliers qui distinguent les homonymes, outre leur signification. Les homonymes qui s'écrivent identiquement sont des homo­graphes.

 


Date: 2015-12-11; view: 2200


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