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La dérivation impropre.

La dérivation impropre est le procédé par lequel on tire d'un mot existant un autre mot en lui attribuant simplement une fonction nouvelle. Par ce procédé on crée un nouveau mot à partir d'une des formes d'un mot ancien en la faisant passer dans une autre catégorie grammaticale ou lexico-gramma- ticale. Tels sont le bien, le souper, des fers, un radio, tirés de bien, souper, fer, radio.

La dérivation impropre est fort productive en français moderne. On forme facilement des mots nouveaux qui reçoivent les caractéristiques d'une autre partie du discours.

Les substantifs peuvent être obtenus de diverses parties du discours:

- d'adjectifs qualificatifs : le calme, le beau, le rouge à lèvres;

- de verbes : le coucher du soleil, le souper, le devoir, l'être;

- de participes présents : un participant, un manifestant, un représentant, un sympathisant, un collant;

- d'adverbes : le bien, le mal, lepeu ;

- de mots non-autonomes: les pour et les contre, prendre le dessus,.

Les adjetifs peuvent aussi provenir d'autres parties du discours :

- de substantifs : un costume perle, un ruban rose, un chapeau paille;

- de participes présents : une personne charmante, des enfants obéissants ;

- de participes passés: un soldat blessé, des doigts effilés, une ville atomisée, des vols habités.

Les adverbes peuvent être tirés

- d'adjectifs : il a fort bien travaillé ;

- de prépositions : n'avoir rien contre ; courir après.

Les interjections peuvent être obtenues

- de substantifs : dame!, peste !, diable ! ;

- de verbe s à l'impératif et au subjonctif: tiens !, va !, allons !, soit !

Signalons à part la création des verbes tels que patronner, lyncher, parrainer de même que blanchir tirés de nominaux patron, Lynch (loi, de), parrain, blanche (blanc). Les linguistes français rangent d'ordinaire ce moyen de formation parmi la suffixation. Cependant les finales -er et -ir ne sont pas des suffixes au même titre que ceux qui ont été examinés précédemment ; elles n'entrent pas dans la partie lexicale des verbes. La formation du type patron > patronn-er, blanche > blanch-ir offre un cas particulier de dérivation impropre où à partir d'un nom (substantif ou adjectif) on forme une base verbale. Ce type de formation est parmi les plus productifs dans le français d'aujourd'hui, (cf., bachoter, court-circuiter, paniquer, tester, tangenter — « longer, côtoyer », surfer, vamper). Les mots apparus à la suite de la dérivation impropre peuvent être interprétés comme étant formés avec un suffixe zéro. L'affixe zéro apparaît dans les cas où son absence est significative ; il est alors commutable avec les formants (dans notre cas les suffixes) expli­cites, (cf. calme le calme et tendre tendresse, modeste modestie, etc.) Donc, la structure de la signification du dérivé est plus complexe que celle du mot générateur ce qui en principe est la condition minimale nécessaire qui signale la présence d'une formation dérivée.



Le passage d'un mot d'une partie du discours dans une autre à la suite d'une ellipse est aussi bien fréquent de nos jours une [ville] capitale, une [voiture] automobile, un [avion] supersonique.


Date: 2015-12-11; view: 1347


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